En fait, je suis accro aux week-end de ce genre. Je me suis shooté à l'amitié et au plaisir tout le week-end et quand il a fallu arrêter, quand j'ai été privé de tout ça, je me suis retrouvé en manque. C'est ce qui m'est arrivé après les fêtes de fin d'année et après les vacances de Paques.

Mais bon, faut me comprendre aussi. Il était tellement bien ce week-end.

Déjà, il était long, il a commencé mercredi soir. Jeudi, j'étais en grève et je suis allé manifester. Et vendredi, j'étais en RTT afin de pouvoir profiter de Paris plus longtemps. Trois jours. J'avais prévu trois jours dans la capitale. Trois jours à me promener, à rencontrer des gens, à voir des spectacles, à prendre des photos, à manger, etc... J'avais même pris des billets d'avion afin de passer moins de temps dans les transports et plus de temps sur place.

Et c'est exactement ce qu'il s'est passé.

J'ai revu un ancien camarade de lycée qui m'a présenté sa douce. Nous avons parlé de nos vies respectives autour d'un bon repas dans un restaurant des Champs Élysées.

J'ai assisté à une des dernières représentations de la comédie musicale "Le Roi Lion" et pu admirer la chorégraphie (et les danseurs). Dommage la musique était un peu forte.

J'ai fait un peu de shopping dans le Marais avec un ami bloggueur, en particulier dans les sex-shops. Il était à la recherche d'un article particulier, que nous n'avons pas réussi à trouver. Mais il a quand même fait chauffer la carte bleue sur d'autres articles. Je n'ai quant à moi acheté qu'un jockstrap.

J'ai mangé avec des amis/bloggueurs/twitters. J'ai revu Oli et fait la connaissance de 42Faubourg. Il parait que c'est une seule et même personne! J'avais rencontré Oli lors d'une soirée parisienne en Décembre 2004 et j'ai connu 42Faubourg il y a quelques mois sur Twitter. Comme personne ne m'a rien dit, je ne pouvais pas savoir que c'était le même. Surtout que 42Faubourg ayant été muté en Allemagne, je l'imaginais comme un teutonique, grand blond et viril. Et cette définition ne correspond pas complètement à Oli. Et maintenant, il fait la gueule. Soi disant que je ne l'aurais oublié. Ce qui est faux! Je me rappelle très bien d'Oli et de son visage et je l'aurai reconnu sans problème. C'était juste pas le même que 42Faubourg.

De même, j'ai rencontré plusieurs autres personnes que je ne connaissais que via Twitter ou les blogs. C'est toujours sympa de se retrouver autour d'une table et de discuter de choses et d'autres. Bon, par contre, je n'ai pas forcement appris beaucoup sur la vie de ses personnes, vu que nous avons préféré sortir des blagues osées (voire très osées) ou faire les langues de putes sur les absents. Mais j'ai quand même appris deux ou trois choses. Et surtout, j'ai maintenant un visage à associer à des pseudos. D'un coté, c'est bien, d'un autre, c'est pas si cool que ça. Parce que pour 42Faubourg, comme pour les autres, je m'étais fait une représentation de chaque personne. Et comme j'idéalise toujours un peu, je suis toujours un peu déçu. (Sauf pour un cas ou deux (non, je ne donnerai pas de noms).) Mais surtout, maintenant, quand je lis un tweet ou un billet, il me faut faire une légère adaptation dans mon esprit pour faire correspondre le pseudo à la personne que j'ai rencontré.

Le dimanche, j'ai fait un pique-nique dans un parc de Paris (si, si!) avec le Pédé-Twitter-Moto-Club, a.k.a. PTMC, et les personnes associées. Y'avait plein de choses à manger, en particulier des fruits. Nous avons élaboré des grandes théories sur la façon de manger une banane, des cerises ou des abricots et les rapports que ca peut avoir avec la sexualité. Photos et vidéos à l'appui. Si, si!! (Again.) Malheureusement (pour vous), les présents se sont entendus pour ne diffuser ces photos qu'aux personnes présentes ce jour-là. Comme tout le monde a du dossier sur tout le monde, personne n'ose bouger. C'est un peu comme les armes des USA et de l'URSS pendant la Guerre Froide. Concernant le PTMC, laissez moi vous dire que ca ressemble à une bande de gamins accompagné d'un père à la fois désabusé, compréhensif et bienveillant.  Mais ils sont évidemment très sympa. Assez sympa pour me faire le transport et l'escorte en moto depuis le Parc Montsouris jusqu'à l'aéroport d'Orly.

Parce que, oui, j'ai fait de la moto! Deux fois même. Et dans Paris! Mais uniquement en tant que passager. J'ai eu une ou deux frayeurs, en particulier au moment des freinages. Et il parait que je me penche trop et trop tôt dans les virages. Moi qui essayait d'aider le conducteur... Du coup, après ces 2 trajets, je ne sais pas si j'aime la moto ou si ca me fait peur. J'imagine que ca doit être complètement différent en tant que conducteur. Mais je vous rassure, un motard en tenue, je trouve ca toujours aussi excitant.

Et en parlant d'excitation, un des points forts de ce week-end a été la possibilité de discuter de pratiques sexuelles avec des amis. Sans tabou, sans honte, en disant tout, on a pu discuter des différentes pratiques. "Vous avez essayé ça? - Oh ouais, c'est trop trop bien. Et ça, t'as déjà essayé? - Moi, j'aimerais bien, mais mon mec n'est pas du tout inspiré. - Oh c'est dommage, c'est vraiment top." Pareil dans les sex-shops : "T'as vu ce truc? - Ah ouais, c'est bien. Mais c'est cher. - J'en ai un chez moi, c'est pas mal du tout. - Et ça? - Non, repose ça, fais pas ta gourmande!" Bref, des discussions libres entre potes. C'était fun.

Mais surtout, le point d'orgue de ces trois jours, le but principal de ma venue à Paris, c'était la marche. La Marche des Fiertés. la Gay Pride. J'avais pris mon appareil photo, ainsi que 2 cartes mémoires. Les batteries étaient chargées. J'étais vêtu d'un pantalon en coton noir, d'un t-shirt rouge et  d'une magnifique paire d'ailes blanches. Et j'étais accompagnés d'amis pour cette marche.

C'était très très bien. Un temps magnifique. Plein de monde. plein de bogosses. Plein de costumes originaux. Plein de maquillages surprenants. Quelques pancartes revendicatrices. quelques vrais manifestants, venus là pour vraiment manifester et pas seulement s'amuser/se montrer/danser.

Et plein de rencontres. Des amis proches, des connaissances plus lointaines, des découvertes. Des absents évoqués. Des perdus de vue. Des qu'on aurait aimé voir mais qui étaient invisibles ou perdus dans la foule. Des retrouvés par hasard. Comme ce jeune homme qui est venu me voir :

  • Lui : Hey, TarVal! Salut! comment ca va?
    *bises*
  • Moi : Bien, bien et toi?
  • Lui : Ca va, ca va. J'ai trouvé un boulot, il fait beau, bla bla bla
  • Moi : bla bla bla. Pia pia pia
  • Lui : Bla! bla bla...
  • Moi : Pia pia. Pia.
  • [...]
  • Lui : Bon, je te laisse. Amuse toi bien, à la prochaine.
  • Moi : A plus.
    *éloignement du jeune homme*
  • Moi, à l'attention des amis assistant à la scène : Quelqu'un peut me dire qui c'était??
  • Eux : Je crois que c'était Machin.
  • Moi : ah oui, c'est vrai, maintenant que vous le dites!

D'autres rencontres. Des gens qu'on ne connait pas, mais qu'on retrouve chaque année au même endroit, comme ce jeune homme en bas du Boulevard Saint Michel. L'année prochaine, s'il est encore là, je vais lui demander son histoire.

Il s'est passé aussi deux ou trois anecdotes. Comme B. qui s'est fait draguer au moins 2 fois, la première par des adeptes de harnais en cuir, la seconde par un barman taquin. Ou comme V. qui a le même prénom qu'un autre, ce qui entraine des quiproquo sur son mec (ou absence de). Ou comme R. qui s'est fait engueuler par Q. parce qu'il avait mis la main au paquet du copain de Q. Ou encore comme C. qui dort chez J. Mais couche avec I.

Bref, une super après-midi, un peu fatigante, mais tellement plaisante. On pardonnera à celui qui nous a fait traverser la moité de la ville en plus de la Marche : son restaurant kurde était très agréable.

J'ai vraiment beaucoup aimé. Je reviendrai l'année prochaine. Peut-être même sur un char, l'envie devenant de plus en plus forte. Mais je ne vous dit pas lequel, ca sera une surprise. (Ou pas.)

Je sais que ce billet est un peu long, mais c'était tellement bien. Et en plus, je pense avoir oublié des évènements.

Un grand merci à tous ceux que j'ai rencontré. Un grand merci tout particulier à mon hôte, qui s'est adapté pour me permettre pas mal de choses.