Ça a commencé en Octobre. Pour des raisons qui lui sont propres et que je trouve tout à fait justifiées (et qui étaient déjà stressantes pour nous deux), mon homme a démissionné sans préavis de l’entreprise où il était embauché depuis plus de 4 ans. Il s’est donc retrouvé au chômage à la fin du mois. Ce n’est pas ça qui m’a chiffonné, mais plutôt sa façon de chercher un autre travail. L’inquiétude aidant (crédit, argent, tout ça), nous avons eu pas mal d’engueulades et des éclats en sanglots de ma part (ce qui ne m’était pas arrivé depuis 2003).

Heureusement, j’ai eu une semaine de vacances et la visite de quelques amis au mois de novembre. Mais rapidement, j’ai repris le travail. Le travail en lui-même n’est pas des plus calmes et l’encadrement de mon service n’améliore pas du tout les choses. Lorsque j’en ai parlé au médecin lors de la visite médicale à mon entreprise, elle m’a confirmé que nombreux de mes collègues lui avaient parlé de stress au travail. Elle m’a d’ailleurs appris que j’avais une tension de 14 – 9, ce qui est la limite avant l’hypertension. Elle m’a conseillé de faire du yoga ou de la relaxation. (Là, si vous me connaissez un peu, vous êtes déjà en train de pouffer. C’est ce que j’ai fait moi-même.)

Heureusement, entre-temps, Bill avait retrouvé un travail. En cdd, certes, mais c’est déjà un début. Mais ma tension et mon énervement ne sont pas vraiment redescendu. Pendant les fêtes, lorsque nous avons testé les différents gadgets chez mes beaux-parents et mes grands-parents, j’ai obtenu un résultat de 13 – 8.

En fait, je suis surpris de ne pas avoir eu de tels résultats plus tôt. Entre mon énervement immédiat quand je suis au volant et mon boulot actuel, je suis souvent énervé. Mais en général, un petit week-end tranquille et une ou deux nuits de sommeil suffisent à me relaxer. Là, j’ai du avoir un trop-plein et je redescends plus difficilement.

On peut rajouter à ça quelques petits trucs pas forcement importants, mais qui gênent.

  • Mon homme qui se dit qu'il serait plus heureux en montant sa propre entreprise de transports en commun. (Mais bien sur…)
  • La fuite d'eau devant chez nous un dimanche matin
  • La batterie de la voiture qui me lâche un jour où je dois être le premier au boulot
  • Ma mère qui m’appelle pour me dire "J'ai des choses à te dire." puis raccroche parce que je suis en ville et pas chez moi
  • Mon homme qui me dit "J'ai mal, j'ai mal, tu m'amèneras à l'hôpital demain, je vais perdre mon travail." (Version courte)

Et on peut rajouter à ça ce qui nous est arrivé hier après-midi : la pédale d'embrayage de ma voiture qui décide de ne plus fonctionner alors que j'étais justement en train de conduire. Je peux vous le dire : Ca surprend! Arrêt d'urgence sur le coté de la route, warnings, appels de la dépanneuse. Plus ma mère et mon mec qui en rajoutent une couche : "Je t'avais dit de la changer, elle est vieille, tu vas avoir que des merdes avec, ca va te revenir aussi cher de l'entretenir que de la changer." (Version courte encore une fois.)

Une heure et demie à attendre sur le bord d'une avenue passante, avec les coups de klaxon des automobilistes et bus, sans compter une vieille rombière à vélo qui s'est permis de nous engueuler parce qu'on était sur la piste cyclable. Re-sanglots. Heureusement que les policiers ont été sympa.

J'aimerais bien que ca s'arrête. Les merdes qui nous arrivent ET les pleurs qui prennent possession de moi. Parce que j'en ai marre, là. (Heureusement que j'ai des bons amis et un mec pour me soutenir.)