Mon caractère me vient de mes deux parents. Ma mère m'a appris à gérer les contrariétés de la vie en gardant mon self-control. Mon père m'a appris à transformer toute irritation, aussi légère soit-elle, en contrariété plus énervante. Et aussi à entrer dans des rages folles lorsque la limite est atteinte.
En fait, j'ai un mauvais caractère quantique. J'accumule de l'énervement pendant un moment et rien ne change vraiment dans mon comportement. Mais quand la limite est atteinte, je passe au niveau suivant. Qui peut être celui de la rage folle. En général, il y a hurlements (très très sonores), grands gestes et bave aux lèvres. Mais pas de violences physiques. C'est une technique de défense par affolement de la personne qui m'énerve plutôt qu'une attaque physique.
Ça m'embête un peu, parce que les mêmes colères chez mon père m'ont terrorisé pendant toute mon enfance et adolescence (idem pour ma sœur ou d'autres personnes proches). Et je n'ai pas envie de répéter le même schéma avec les personnes que j'aime. Et je n'ai pas vraiment envie de blesser les gens.
Peu de gens connaissent cette facette. Pica et sa copine, qui l'ont découvert lors d'un apéro à la maison, à un moment où les conneries du chat ont dépassé les bornes. Bill, qui me supporte depuis plus de 5 ans déjà. Et depuis hier, certaines des personnes avec lesquelles je joue à wow. J'avais posé le casque-micro que j'utilisais pour discuter sur skype et j'essayais vainement de chasser le chat du bureau avant qu'un accident n'arrive. Au bout d'un quart d'heure à essayer de l'attraper, le chasser, l'arroser, etc..., j'ai craqué, je me suis mis devant lui et j'ai gueulé pour qu'il s'en aille.
J'ai gueulé comme un fou, je crois que pendant un court instant, j'ai perdu la connexion avec mon centre de raison et j'ai laissé la rage parler crier. Le chat a eu très peur et s'est enfui. Bill a eu très peur aussi, mais il était dans une autre pièce (et il est un peu plus habitué). Quant à mes amis joueurs, j'espère ne pas trop les avoir effrayé. Si c'est le cas, je leur présente mes excuses.
J'espère que vous n'aurez jamais à rencontrer cette partie de moi. De toutes façons, il y a peu de chances que ca arrive.
7 réactions
1 De Ardalia - 02/03/2010, 21:56
Je suis pareille, le calme longtemps, puis le pétage de plomb qui surprend énormément... Je sais combien je me sens honteuse et gênée après, pour le débordement et les dégâts «collatéraux». Tu as donc toute ma solidarité et mon amitié ; ce n'est pas toujours facile d'être soi.
2 De Wizmaster - 03/03/2010, 09:05
Et tu deviens vert et musculeux (mais sans maïs) quand ça t'arrive non ?
:Þ
3 De Virgile - 03/03/2010, 09:40
Pareil. Mais bon, tu verras, avec l'âge, on s'améliore... Enfin dans une certaine mesure, hein, y'a pas de miracle. Mon collègue en a fait les frais 2 ou 3 fois.
4 De kabotine - 03/03/2010, 09:42
Je n'avais jamais pensé à ça : les colères comme technique de défense par affolement de l'autre...
Je retiens... c'est un excellent argument à mon mauvais caractère... ;o)
5 De TarValanion - 04/03/2010, 07:42
Ardalia : On doit être plus nombreux qu'on pense, à être ainsi.
Wizmaster : Tu te trompes de maison d'édition.
Virgile : Le problème, c'est que je ne pense pas pouvoir imposer ça à mes collègues. Du coup, c'est quelqu'un d'autre qui prend parce qu'il était très légèrement irritant au mauvais moment.
Kabotine : ah mais je parle pas du mauvais caractère. Ya une légère nuance.
6 De Ardalia - 04/03/2010, 09:33
Tarval, nombreux à culpabiliser ou à reconnaître que c'est un problème ? Je n'en suis pas si sûre. Ils sont nombreux (par exemple les maris violents, les conducteurs, etc.) à rejeter la faute sur l'autre qui ]m'[ a "poussé à bout", "cherché", "provoqué"...
7 De TarValanion - 04/03/2010, 09:50
Ardalia : Je disais nombreux ceux qui sont avec "le calme longtemps, puis le pétage de plomb qui surprend énormément". La honte, la culpabilité doivent être moins bien réparties, je pense.