Le week-end qui vient de passer ne s'est pas du tout deroulé comme je l'avais prévu. Pourtant, je suis content de ce qui s'est passé.
Les previsions etaient les suivantes :
Vendredi soir : Muscu, sauna puis repos
Samedi matin : Re-muscu
Samedi apres-midi : tour en ville, leche-vitrines et salon du livre
Samedi soir : Bal folk si rien d'autre
Dimanche matin : Re-salon du livre
Dimanche apres-midi : Retour à mon appart perché dans la froide altitude

En fait, ça ne s'est pas du tout passé ainsi.

Vendredi soir :


A la fin des cours, je suis resté un peu pour discuter avec les gens de ma classe. Bien m'en a pris puisque il a été décidé d'une soirée à l'appart de T_, dans la banlieue Dijon. Rendez-vous à l'appart de B_ pour savoir qui vient et comment on y va. Je passe à ma chambre verifier ma mise, recuperer ce dont je peux avoir besoin et poser le reste. Re-voiture, embouteillages (vendredi- 1730... A eviter.), arrivée chez B_. Ils sont 3. Cacahuetes ouvertes, martini pour certains, coca pour d'autres. On discute de choses et d'autres, on sertit des cables RJ45, on tente de convaincre Y_ de venir (sans resultat) puis c'est le depart. Nous ne serons que trois à partir. Deux voitures pour la premiere partie, escale au McDrive, puis mangeage du McDo chez F_. On dit bonjour à la famille en passant (hmmmm, pas mal, le copain à la frangine... Dommage...), ce qui permet à la mère de nous envoyer quelques cartons pas mechants mais bien sentis. On imprime un itineraire grace à internet et on y go!
Une seule voiture, bien suffisant pour trois. B_ conduit, normal, c'est sa voiture. Il fait deja nuit, mais c'est pas grave, on peut conduire la nuit. Par contre, c'est officiel, les gens du 21 roulent comme des barjots. On a d'ailleurs cru à un moment qu'on allait se faire rentrer dedans par un gars qui arrivait à un cedez-le-passage comme un bourrin. J'ai rarement peur en voiture, d'ailleurs quand je conduis pas, j'ai tendance à ne m'interesser qu'à l'itineraire. Mais là, j'avais le palpitant à 100 000. Et je n'etais pas le seul...
Malgré tout, on s'approche du but. On se retrouve donc sur la 2x2 voies qui longe le coté Est de Dijon. Bon, quelle sortie on prend? Ah ben non, c'etait pas celle là... Je decide de m'interesser à la chose. Grace à la carte, à mon sens inné de l'orientation et aux regards perçants du conducteur et du co-pilote (mais non, je ne suis pas ironique), on se rapproche du but, petit à petit. Coup de fil de T_ qui se demande où on est et qui nous apprend qu'il habite route de Dijon et non route de Besançon (tu m'etonnes que Mappy n'ait pas trouvé l'adresse). On continue à tourner et à errer tout en se rapprochant du-dit appart. En effet, on a trouvé le village en question. Au bout d'un moment, on trouve un plan de ville qui nous apprend que nous sommes à l'opposé de l'appart… Ayant reperé le bon chemin, on remonte en voiture et on se dirige sans erreur cette fois vers l'appart. Enfin, on y arrive. L'appart est sympa. Assez grand, simple mais bien décore. Bien equipé aussi (je veux le même fauteuil!!), il ne manque plus qu'une connexion ADSL. Le probleme est que l'appart est en facade de l'immeuble et donne sur une voie de circulation fortement empruntée, y compris par des camions. Vu qu'il n'y a pas (encore) de double vitrage, on entend tout… Enfin, c'est la vie…

Vendredi nuit :


On s'installe, on discute technique boulot, environnements de travail (technique et autre), on matte des Divx, on boit (étonnement, pas d'alcool, uniquement café et jus de fruit), on se rend compte que T_ est un maniaque mais qu'il se retient. Bien sur, je n'ai pas tenu longtemps et je me suis endormi. Heureusement, T_ m'a déplié un matelas pour que je puisse dormir. Les 3 autres ont commencé à regarder un autre Divx, mais se sont couché avant la fin. Et ils ont dormi à trois sur le même clic-clac. Serrés comme des sardines, je me demande comment ils ont pu dormir, quand même…

Samedi Matin :


Le lendemain, reveil vers 0830 - 0900. F_ a rendez-vous chez son dentiste à 1130 et on a de la route à faire pour rentrer. Tout le monde se leve petit à petit, B_ et moi les premiers. Un peu de café, une petite clope, un peu d'aide pour le rangement et nous voila partis. Premier arret : la patisserie la plus proche. On fait le plein de viennoiserie et on repart. Le depart a été nettement plus facile que l'aller, même si ca a été fait autant à l'arrache. On reprend la rocade puis la route. Pas de fous furieux cette fois. Voyage sans incident. On depose F_ chez lui, on dit bonjour aux chats, à defaut de la famille et on reprend la voiture de B_ pour rejoindre nos lits respectifs. Bien sur, on se promet de se tenir au courant des developpements eventuels du WE, tout en esperant que l'apres-midi se passera seul, sans coup de fil, histoire de pouvoir faire la sieste. Et ce fut le cas. De retour à l'auberge, je comate, je fais un peu d'ordi, je fais une vrai sieste, je prends une douche chaude, je vais faire deux trois courses pour manger.

Samedi soir :


1830, toujours pas de coup de fil. Je prends donc les devants et appelle F_ pour avoir des nouvelles. Apparemment, rien de prevu. Je reviens donc vers ma chambre et je grignote un peu. Grosse question : dois-je me taper 70 bornes aller-retour pour un bal folk ou bien faire deux pas vers ce lit qui m'appelle? Le lit gagne par defaut. Grosse flemme, grosse fatigue. Je me couche tot (relativement, on dira).

Samedi nuit :


J'arrive à m'endormir malgré les cris des habitants de la cité et les bruits de moteurs de leurs voitures/motos/mobilettes. Soudain, en pleine nuit, le telephone sonne. Bien que je dorme à moitié, j'ai le temps de regarder qui m'appelle. Tiens, c'est Y_. Il me propose de l'accompagner avec deux de ses copines en boite. Bien sur, pas n'importe quelle boite. Il me propose de le rejoindre au "Privé", LA boite Gay de Besancon. Maintenant, bien reveillé, je lui dit que j'arrive, le temps de m'habiller et de venir. En raccrochant, je regarde l'heure : 0241… Sacré Y_! Ya que lui pour m'appeler à cette heure là et me demander si je dors…
Je m'habille donc en choisissant ce que j'ai de moins pire, puis je saute dans ma voiture. Me voila dans les rues de Besak, à la recherche de cette boite. Je trouve, relativement facilement, appelle Y_ et lui donne RV dans l'entrée. De fait, il y est. Comme dans la plupart des boites, l'entrée est assez etroite. Ne portant pas de blousons, je paye et nous rentrons. Et là, c'est le bonheur!

En boite :


Nous rejoignons les deux copines à Y_ sur la piste de danse. La musique est entrainante, les gens dansent en se faisant plaisir. Dans un coin de la salle, un projecteur diffuse des episodes de Saint Seya. Le fond sonore est vraiment genial, on peut entendre les indetronables tels que "It's raining men" (version G. Halliwell), "Sing Halleluia" ou des nouveautés comme "Money". La faune est assez representative du monde gay. On peut apercevoir la demi-folle Fashion victim, le couple de jeune amoureux et heureux de vivre, le quinquagenaire chic avec Rollex, le quadragenaire en debardeur qui drague tout ce qui bouge, le petit jeune tourmenté qui vient oublier, les faux heteros à la mode, mais pas tape-à-l'œil. Il y a aussi quelques heteros (au moins un : mon ami Y_) venus s'encanailler ou profiter de la bonne musique. Voila pour les hommes, même si cette liste n'est pas exhaustive. Il y a bien sur quelques femmes, même si elles sont moins nombreuses que les hommes : Le couple de lesbienne que rien ne separe, la quadragenaire les seins à l'air, la petite jeune qui se defoule sur le podium, et là encore, quelques heteros…
Et tout se monde se tremousse, se frole, drague, se dehanche, se montre, se regarde ou s'evite. Le but ici est de se montrer sans toutefois voir ceux qu'on ne veut pas voir. Il ne faut regarder dans les yeux que ceux qu'on juge meritants/interessants tout en evitant d'initier le contact avec ceux qui ne sont pas à la hauteur.
Dix minutes apres mon arrivée, je vois passer un bouteille de poppers (du moins je pense que c'est ca, on ne m'a pas proposé de verifier. De toute façon, j'aurais decliné l'offre.) Petit arret de quelques minutes au bar, histoire de s'hydrater et d'observer les alentours avec plus d'attention. En fait, pas grand chose de plus : la salle est plus grande que je ne pensais. Tiens, le jeune tourmenté a changé de coté, il est maintenant tout proche de nous. Bonne occasion pour repartir danser. Non seulement il est mignon et bien habillé, mais en plus il a l'air d'avoir besoin d'une epaule sur laquelle pleurer et j'adore ca!!
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Vers 0430, la musique s'arrête, les lumieres sont allumées en grand et nous sommes priés de sortir. Le temps que ca se decante à la sortie, nous restons dans la salle pour discuter avec le serveur du M_, ouvertement homo, torse nu depuis cinq minutes apres son arrivée et qui commence à nous connaître. On apprend les derniers potins du M_, l'adresse du serveur en question et quelques autres choses aussitôt oubliées.
Enfin, on sort. Au passage, on retrouve le couple de jeunes homos heureux et quelques autres qu'on avait aperçus. Puis chacun repart vers son lit (ou celui du compagnon/de la compagne). Je remercie Y_ de m'avoir appelé et me promets en mon fort interieur de revenir le WE prochain, mais mieux preparé : Débardeur, jean moulant et capotes (significations : j'ai un tatouage - je montre ce que j'ai à proposer - je suis libre et prêt à tout).

Dimanche matin :


Retour à l'auberge vers 0500. Je me recouche, espérant pouvoir faire la grasse mat'. C'etait compter sans les habitants de la cité et leurs rodeos motorisés de fin de semaine. Donc reveil à 0900. Boh, on dira que c'est suffisant. Lever, douche, rangement de mes affaires puis retour vers mon appart, non sans avoir reservé une chambre pour samedi prochain, histoire de recommencer tout ca.
Bonne surprise en arrivant : Wanadoo a profité de mon absence pour upgrader ma connexion : 2 Mo au lieu de 512 Ko. Cool!!

Edit :

Le monde est mal fait : mon copain hetero Y_ qui vient au Privé uniquement pour danser fait des ravages dans la population homo. Il est presque obligé de les chasser à coups de baton (sans double sens, bande de pervers)