Voila, c'est fait. Mon actuel N+2 a envoyé ce mail hier en fin d'après-midi.

J'ai passé la fin de la journée d'hier avec mes deux encore-chefs, BlackMary et VendeurAspirateur. Entre  12h et 17h, j'ai appris plein de choses sur le poste, j'ai discuté un peu des changements dans mon contrat, j'ai assisté au travail de mes chefs, etc. Le 1er Septembre, juste à mon retour de vacances, au moment le plus chaud de l'année, je commence mon boulot de chef. Il y aura juste moi et VendeurAspirateur, BlackMary ayant choisi cette semaine pour ses vacances.

J'ai encore quelques craintes. J'ai peur de me planter, peur de craquer. Et j'ai peur de changer aussi. Genre "le pouvoir corrompt" (même si je ne suis pas au nord (haha... Oui, c'est nul)). D'ailleurs, je vais envoyer un mail à certain de mes collègues pour leur demander de venir me dire si je deviens affreux, si je me transforme en "petit-chef". Mais même si je me plante, même si je craque, ça fait une expérience pour moi. Je saurai si j'en suis capable ou pas.

Le mail n'a pas déclenché énormément de réactions parmi mes collègues. Certains étaient déjà au courant, d'autres n'en ont rien à faire et d'autres encore sont en vacances. A une exception près, ceux avec qui j'ai eu le temps de discuter m'ont félicité tout en me signalant que ça serait dur.

L'exception, c'est ce connard de québécois à la pêche géante. Hier, VendeurAspirateur le convoque pour parler de ses pauses trop longues. J'étais là, j'ai assisté à la discussion. VendeurAspirateur m'a donc présenté et a expliqué le pourquoi de ma présence. Puis son téléphone a sonné. Pendant qu'il était en ligne, le québécois s'est tourné vers moi.

"Lui : Ton prénom, c'est Sofiane, c'est ça?
Moi:  (Tu commences bien, là...) Non, moi, c'est R.
Lui : Ah ok. Mais tu es jeune pour faire ce boulot, non?
Moi:  (Tu t'enfonces, mon gars) J'ai 27 ans
Lui : Ok... Je vois, ils t'ont pris jeune, comme ça, ils peuvent te former comme ils veulent, te faire rentrer dans le moule.
Moi:  (C'est ca, compte dessus.) Peut-être..."

C'est pas du mot pour mot, mais presque.

Après ça, VendeurAspirateur est revenu et la discussion sur les temps de pause a repris. A la fin de la discussion, le québécois est reparti vers son bureau. Mais avant, il s'est tourné vers moi avec cette question : "Ton prénom, c'est quoi déjà?" Je lui ai re-dit... Je savais déjà que c'était un connard, mais là, j'ai vraiment eu confirmation.