Cette année, outre le groupe local "Cru de paille", il y avait le groupe Benja Gasy de Madagascar, le Ballet Folklorico "Mixcoatl" du Mexique et les Pastourelles de Campan, en France. Chaque groupe présentait de la musique, des chants et des danses de sa région d'origine à l'occasion de trois spectacles, un le vendredi soir, un le samedi soir, et le dernier le dimanche soir. En plus, deux des quatre groupes se sont produits au marché de Vienne et les deux autres au marché de Roussillon (toujours dans l'Isère, et pas dans le Roussillon). Le tout entrecoupé de diverses réceptions officielles avec discours des présidents de groupes, des maires et de conseillers généraux, ainsi que de repas pantagruéliques.

J'avais déjà entendu parler du festival de Montseveroux. Je croyais que c'était une grande ville en Savoie, genre sous-préfecture. Pas du tout. Il s'agit en fait d'un tout petit village paumé dans les collines du Dauphiné. Le village est cependant très agréable et contient, entre autres bâtisses, un magnifique château et une belle église.

Nous devions arrivé Vendredi en fin d'après-midi, mais les bouchons autour de Montpellier nous ont bien retardé. Nous sommes quand même arrivé à temps pour honorer notre contrat et présenter notre spectacle. Nous avons ensuite été transféré dans les familles pour y dormir. Vu qu'il était déjà une heure du matin, nous n'avons pas fait long feu. Heureusement, nous avons pu faire connaissance le lendemain aux repas: petit-déjeuner avec miel, confiture, nutella, jus de pommes, beurre, etc... et repas de midi en famille avec Gratin Dauphinois (un vrai de vrai, fait maison), gigot d'agneau, plateau de fromages et gâteau au chocolat... Pantagruéliques, je vous dis. Heureusement que les danses et la chaleur nous ont permis d'éliminer tout ça. Surtout le samedi soir. Nous avions eu le temps de voir les autres groupes et nous ne voulions pas être en reste.

  • Les mexicains ont un sens du rythme et de la chorégraphie à toute épreuve. Il vaut mieux. Quand on est 16 à taper des pieds avec des chaussures renforcés, si on est pas ensemble, ca ressemble plus à une mitraillette qu'à une danse. Par contre, ils sont un peu tous pareil, on dirait qu'ils sont en uniforme.
  • Les malgaches sont plutôt du genre exubérants, à danser  avec des gestes désordonnées et des mouvements immenses. Les danseurs malgaches ont de bons muscles et savent s'en servir. Sans parler de leurs chansons a capella qui donne la chair de poule. Par contre, ca ressemble surtout à une démonstration sportive qu'à un spectacle folklorique
  • Le groupe local était bien représenté. Plein de mondes, de tous ages, y compris un petit bébé. Leur spectacle montre bien la vie locale de l'époque et leur matériel (costumes et objets) est très bien fourni. Dommage qu'il y ait si peu de garçons pour tant de filles. Et dommage qu'on ne comprenne pas leurs chants.
  • Quant à nous, nous avions tout ça, mais en plus petites quantités. Une chorégraphie bien préparée avec des enchainements non bordéliques, des mouvements parfois assez impressionnants (mais pas toujours), un panel d'age assez important et une démonstration de la vie locale. Ainsi que pas mal de cagades et autres erreurs. Mais on est très fort, on fait croire que c'est fait exprès, que ça fait partie du spectacle. Les spectateurs rient et le spectacle est plus vivant.

Nous avons eu droit à de nombreuses félicitations et des applaudissements nourries. Ça fait toujours plaisir. Le dimanche a été un peu plus calme, même si le repas de midi était tout aussi léger que la veille. Heureusement que le dimanche était calme vu que la nuit a été courte et qu'il fallait bien se reposer un peu.

Nous sommes reparti le dimanche soir après le spectacle et le repas offert par les organisateurs. Voyage de nuit en car couchettes pour arriver à Toulouse à 6 heures du matin. Vous comprenez maintenant mon billet précédent. J'ai posté quelques photos du dimanche sur flickr et j'en mettrai d'autres demain.