• Mardi matin : Anglais - Je gère l'anglais, peu importe le sujet.
  • Mardi après-midi : Mathématiques - je préférerais avoir des matrices et des fonctions que des proba ou des stats
  • Mercredi après-midi : Français - Je préférerais un texte de Jacques Brel à un texte de Léon Tolstoï
  • Jeudi après-midi : Etudes de cas - Je préférerais des questions de C et d'algo à des questions de réseau
  • Vendredi matin : Economie/Droit - Je préférerais ne pas avoir cette épreuve!

Bon, je n'ai pas énormément révisé, mais je reste confiant. Par contre, je n'aime pas qu'on m'en reparle jusqu'à plus soif. Je n'aime pas les gens qui me disent à longueur de temps : "T'as pas révisé? Mais comment tu vas faire? Et les lois de proba tu les connais? Et les articles de droits? Mais tu sais rien alors??" Non, mais de quoi je me mêle! Dans le même style, on a celui qui stresse pour les délais : "Mais t'as pas encore rendu ton rapport? T'en es où? Tu sais que c'est demain qu'il faut le rendre?" Ca, ça me stresse et ça me met d'une humeur de chien!

Vous vous demandez sans doute le rapport entre mes examens et mes croyances. Eh bien je sais que certains prient avant leurs épreuves, prient pour la réussite. Bien sur, comme je conteste l'idée d'un dieu omnipotent, omniscient et omniprésent, je ne suis pas de ceux-là. Et puis prier pour réussir, c'est un peu rejeter la responsabilité de l'échec sur la déité priée. Non, la prière, ce n'est pas pour moi.

Ce que je crois, c'est que pratiquement tout est possible. Peut-être pas ici, peut-être pas maintenant, mais ailleurs, oui. Je crois certes en une force supérieure. Apres tout, nous sommes nous-même, par certains côtés, supérieurs aux animaux sans atteindre la toute-puissance. Et notre univers est vaste. Je suis sur que nous trouverons un jour autre chose que de la matière inerte, quelque chose avec qui nous pourrons nous comparer et, j'espère, coopérer. Quelque chose qui sera notre égal, qui sera inférieur ou qui sera supérieur. A moins que ce soit eux qui nous trouvent. Et dans ce cas-là, il nous faudra faire preuve de cautèle.

Et je n'envisage là que notre univers. Pourquoi serait-il le seul? Quel narcissisme que de penser que nous sommes seuls, qu'il n'y a que nous, que tout ce qui existe n'a été mis là que pour nous! Nous ne savons même pas ce qu'il y a exactement au-delà de notre système solaire, comment pouvons nous nous prononcer en ce qui concerne l'univers ou la réalité toute entière??

Peut-être existe-t-il d'autres univers, complètement différents du notre. Un univers où les astres ne sont pas en forme de boule, mais en forme d'hameçon. Un autre où le ciel n'est pas bleu, mais vert pomme. Un où je ne suis jamais né.

Certaines personnes ont parfois l'impression qu'elles seules existent et que tout le reste n'est que le décor de leur vie, que tout ce qu'elles ne ressentent pas n'existe pas. Ca, c'est un extrême. Moi je crois en l'autre extrême. Que tout est possible et que nous sommes à la fois uniques et non uniques! Et ceci quel que soit le nombre d'univers, qu'il y en ait 1, 2, 100, 90125 ou autant que de grains de sables composant une plage sous les cocotiers.

Je crois en fait qu'il y a une infinité d'univers, autant que de possibilités d'actions. Je suis arrivé à ce que je suis grâce, entre autres, à l'explosion de l'usine AZF à Toulouse. Mais je sais que dans un autre univers, l'usine n'a pas explosé et que ma vie est complètement différente. Dans un autre univers encore, je suis allé à un bal, je ne suis pas sorti en boite et je n'ai jamais rencontré mon cher et tendre.

Bref, non seulement tout est possible, mais tout existe! Quelque part, un autre moi a réussi sa vie bien mieux que la mienne. Quelque part, un troisième moi a une vie bien pire. Et savoir ça, pour moi, c'est connaître le bonheur.


Accessoirement, cette note participe au petit jeu "Dis moi dix mots" de Kozlika.