J'avais donc décidé que cette fois-ci, je serais là. Et j'y étais.

En fait, c'est aussi grâce à Cossaw, qui parle régulièrement de cet évènement sur son blog. Apres avoir lu son compte rendu du mois d'Avril, j'avais vraiment envie d'y aller. Surtout que tout se goupillait admirablement bien : un long week-end du mercredi soir au lundi matin, mon C&T qui bosse le Mercredi et le Jeudi, une envie de rencontrer les autres. Le 13 Avril, me voila donc en train de rédiger un mail à mes amis bloggueurs pour leur proposer de s'y retrouver.

Sur les 5 contactés, seulement 2 me répondent favorablement. Les autres sont trop loin ou trop occupés. Tant pis pour eux. Apres quelques échanges de mail plus un coup de fil d'un pote qui peut m'héberger à Paris, je vois que tout va bien se passer. Bien sur, je finis le boulot à 18 heures et, la SNCF étant ce qu'elle est, je ne pourrais pas être sur Paris avant 22 heures, quel que soit mon lieu de départ. Tant pis, j'y vais quand même. Je réserve mes billets à mide et le soir, j'apprends que Fredo ne travaille pas en fait le jeudi de l'Ascension. Ni le mercredi avant. Je lui apprends donc que je monte sur Paris. Il fait la gueule.
Lui : "Ouais, si j'avais travaillé, tu me l'aurais pas dit.
- Mais si. D'ailleurs puisque tu travailles pas, tu pourrais venir avec moi. Tu veux pas venir à Paris avec moi?
- Mais j'ai pas de billet.
- C'est pas grave, je m'en occupe demain.
- Mais je les connais pas tes amis.
- Tu feras connaissance. Allez viens, ça me ferait vraiment plaisir.
- Non, je vais aller chez mes parents."

Ite missa est, rien ne le fera changer d'avis.

Mercredi, je quitte le boulot, je repasse chez moi me changer et prendre quelques affaires et je pars. Il fait un temps pourri. J'ai regardé la météo trois jours plus tôt et elle annonçait un temps magnifique sur Paris mercredi et jeudi. Prends-je le parapluies ou pas? C'est vrai qu'il est encombrant... Et puis il attire les regards. Et les moqueries. Bon tant pis, je le laisse dans la voiture, je suis déjà assez chargé.

19h19 : Départ du train avec moins de 5 minutes de retard. Bon présage. Même si je n'ai pas trouvé de place assise sauf dans le couloir... Bon, pas grave, on fera le coin lecture. Petits SMS d'Orpheus m'annonçant son départ pour le lieu de RV et me souhaitant un bon voyage.

Je lis, je grignote, je somnole et enfin j'arrive à Paris.

22h14 : Arrivée à Paris - Gare de Lyon. Sortie du train et course. Je connais l'itinéraire à suivre dans le metro par cœur et je marche d'un meilleur pas (plus rapide encore que le "bon pas") histoire de ne pas arriver trop tard. J'arrive enfin à la bonne station, je remonte dans la rue et là, moment de panique : "Mince, il est dans quelle rue le bar???" JE regarde le plan pour voir si le nom me revient en mémoire. Non, pas la rue Saint Maur... Ah Saint Hubert! c'est là. Cette fois-ci, je cours un peu. Mais pas trop, je veux pas arriver trop essoufflé. Et au numéro 3 : La Passerelle.

Charmant établissement aux murs blancs. Bar restaurant et librairie. Mélange intéressant. surtout que ca s'annonce rapidement alter-mondialiste. Mais plus dans le genre Manu Chao que dans le genre José Bové. Ca tombe bien, je préfère.

Ouf, il y a foule. Je m'approche de la première table, hésite puis ose enfin poser la question à une charmante jeune fille qui nous observe (moi, mon sac à dos et mes hésitations) depuis mon arrivée.
Moi : "Bonjour, je cherche Paris Carnet.
- C'est bien ici.
- Tous ceux-là????
- Oui, tout le monde
- Ah ouais quand même Euh, je cherche Orpheus ou Pascal.
- Pascal, je sais pas, mais Orpheus, il me semble que c'est celui en avec le T-shirt rouge là-bas.
- Ah, merci bien. Ca confirme bien ce que je pensais

Je ne me suis pas présenté et elle non plus. Tant pis. Je m'avance donc vers Orpheus (Oui, c'était bien lui), je me présente, je discute, je vais rapidement me chercher un verre de bière, ça me donnera quelque chose à faire de mes mains et ça excusera mes silences.

Je reviens pour discuter avec Orpheus, plus je le regarde et plus j'ai l'impression de l'avoir déjà vu. Par contre, il est plus grand que je ne le pensais. Je lui dirais au cours de la soirée, ce qui fera rire Pascal. Peu apres, mon arrivé, je rencontre Cossaw. Cossaw qui est sympa comme tout. Cossaw, a real bear, but more teddy bear than grizzly. Apparemment, il attendait que j'arrive avant de partir. Il voulait me voir. Bon il dit ça, il nous annonce son depart, mais ça ne l'empêche pas de reprendre une discussion pour un bon quart d'heure avant de partir. Pendant ce temps, je demande d'abord à Orpheus puis à Pascal de me dire qui est qui. Alors, ya Lewis Scarole, Tatou, Veuve Tarquine, Kozlika, Batims (pas mal le petit Batims), Cossaw, Orpheus, Pascal, Embruns, Eolas, FreakyDoll, M Le Maudit et tellement d'autres que mes guides ne connaissent pas. De toutes façons, la bière aidant, je n'ai presque pas retenu les associations noms-visage. C'est qui déjà qui a un piercing à la racine du nez??

Bref, on boit, on discute, je me fais traiter de gamin (pas explicitement, mais bon), on fantasme, on parle de nos C&T respectifs. Je découvre et écoute Tatou, fortement entamé au Gin. D'ailleurs, Tatou avait sa chemise légèrement ouverte, du genre "j'ai envie de montrer mon torse poilu, mais je veux pas passer pour une salope, après tout, j'ai un mec". Ca s'est vu, Tatou, ça s'est vu. On boit un peu. Enfin, moi surtout, vu que Pascal n'a rien bu et Orpheus est resté au Schweppes. Je dois d'ailleurs une bière à ce dernier. Next time.

On sort nos appareils photos numériques. J'ai pris une seule photo et ce n'était même pas avec mon appareil... D'ailleurs si quelqu'un peut me dire qui était la gente dame qui faisait passer son AP à chacun en demandant de prendre un photo à son gré, ça m'intéresse. Et aussi, j'aimerais bien l'adresse de la jeune et jolie fille qui prenait toutes les adresses internet de nos blogs.

Morceaux choisis :

P : "C'est facile pour vous les jeunes, maintenant. Moi, j'ai grandi dans un lycée du 93 et là, t'avais pas intérêt à faire le grande folle.
T : - Oui, c'est un coup à se faire tabasser, ça.
P : - Oui
O : - Peut être pas. Peut être que tu est passé à coté d'une jeunesse emplie de tournantes dans les caves des cités."

"Ah mais tu viens de province alors. D'où tu viens précisément?
- Là aujourd'hui, de Besançon, mais c'est pas de là que je suis originaire.
- Ah? Et tu es originaire d'où?
- Des Hautes Pyrénées.
- Ah, c'est ça, l'accent alors.
- ..."

Bon, il est minuit, si je veux pas avoir à prendre un taxi, il va falloir que j'y aille. En plus, j'ai plus la tête très claire. Je dis au revoir aux gens, je reprends mon sac à dos et mon pull et je me dirige vers le metro, direction Saint Ouen.


Il faut savoir qu'à ce moment de la rédaction de mon billet, j'ai fait une pause pour aller lire les autres comptes-rendus.

  • Et je viens de m'apercevoir de quelque chose : Batims, sans aucun doute le mec le plus mignon de cette soirée (J'adôôôôôôre sa coiffure), est homo. Et personne ne m'a rien dit!! Et je l'ai laissé partir!! AAAAAAARRRRRRGH!!!
  • Je viens aussi d'apprendre que Kozlika est une femme, alors que j'étais persuadé que c'était un homme.
  • Je tiens à préciser à Pascal et à ses lecteurs que, certes je fantasme ouvertement, mais je ne m'étonne aucunement de la jalousie de mon mec. Je la déplore mais elle ne me surprend pas. Apres tout, je passe mon temps à regarder les mecs que je croise et que je rencontre.
  • Comment ça "Adéquation totale avec sa réputation ;-)", Orpheus? J'ai une réputation, moi? Naaaannnn...

J'arrive enfin à destination, même si la tête me tourne pendant tout le trajet. Mon hôte m'accueille, mais il est 0100 est des poussières, je suis crevé et à moitié bourré, je ne peux pas faire la conversation. On se couche donc rapidement.

Nuit plus ou moins agréable. Il faut définitivement que je me muscle un peu. La peau sur les os, c'est pas agréable pour dormir par terre.

Réveil un peu avant 1000, visite du nouvel appart. c'est sur que 40m² à Saint Ouen, ça change de 9m² dans le 6°... Petite douche.

1200 : Pas de nouvelles. Ni de Pascal, ni d'Idem... Tant pis, on va en ville, on verra sur place. Mon hôte veut aller au BHV, il est sur que ce sera ouvert en ce jour férié. Arrivé place de la mairie, le téléphone sonne. Pascal qui se lève à peine et vient aux nouvelles. Désolé, Pascal, pas de nouvelles d'Idem, je te tiens au courant.

15 minutes plus tard, autre coup de fil. Idem cette fois. Qui se lève à peine lui aussi. Donc, on se verra une autre fois... Ce qui a declenché cette remarque de ma part : "Mais personne ne se leve avant midi dans cette ville??"

Tant pis, je resterai avec mon copain hétéro et on continuera à se raconter nos aventures respectives tout en visitant le BHV et la FNAC. Vu au BHV : des canapés, des fauteuils, des poufs, des lits, des draps et des écrans plats pour télé. Je commence à saturer au niveau meuble de maison, je pense que je vais arrêter là. Repas au BHV. Petite cafèt' sympa.

Apres le repas, passage à la FNAC. c'est urgent, je n'ai plus rien à lire. Arrêt au rayon écran plat à nouveau. Au moins, ya pas de canapé ici...
Et puis enfin, arrivée au rayon livre. Pfffff... C'est cher... Au prix où c'est, j'en prendrais que deux. Passage à la caisse, toujours accompagné de mon copain hétéro. Bien sur je choisi la caisse où il y a un caissier et pas une caissière. Pendant que le couple devant paye, je l'observe tout en me disant "Celui-là, c'est un hétéro."
Et puis, c'est à moi. Un bonjour, un sourire comme à n'importe qui. Il me demande ma carte d'adhérent Fnac. "Euh oui, je l'ai." Je cherche, je farfouille dans mon portefeuille, là voila enfin, je la lui tends en disant "je l'ai!" Gros sourire de sa part. Il la passe dans la machine, il me la rend, il passe les livres à la machine, je paye, il me donne le ticket de caisse avec un super sourire en me regardant dans les yeux et un "au revoir" plutôt sympa. Forcement moi aussi, je souris et je lui souhaite bonne journée.
Dix pas plus loin, mon copain hétéro : "Impressionnant!"
- Qui? Moi? ou lui?
- Toi! Lui! Les deux! En général, j'en vois jamais, mais quand je suis avec toi, j'ai l'impression d'en voir tous les mètres."
Je lui ai donc expliqué le gaydar et l'entraînement que je m'impose à ce niveau.

Les courses sont finis. On rentre donc à Saint Ouen, pour que je puisse récupérer mes affaires et rentre chez moi.

16h44 Départ du train vers chez moi.

19h48 Arrivée à Frasne. Récupération de la voiture.

Somme toute, 24 heures fort sympas. A renouveler le plus tôt possible. En plus, j'ai pratiquement rien dépensé.



PS1 : Les liens vers les comptes-rendus sont tous là : Paris Carnet. Allez les lire, il est toujours interessant d'avoir les points de vues. En plus sur le site d'Embruns, ya une photo de Batims.

PS2 : Grace au photo d'Embruns, je sais que le jeune homme au piercing est FreakyDoll et que la jeune collectionneuse d'adresse est Solveig.