Ce matin, mon cher et tendre travaillait tôt. J'ai passé la nuit chez lui et je me suis levé en même temps que lui. Nous sommes partis à la même heure, chacun de son coté. Lui vers son boulot et moi vers mon appartement. Peu apres mon depart, je me rends compte que je n'aurais pas assez d'essence pour aller jusqu'à Pontus. Je quitte donc la 2x2 voies au niveau de Saône, pour rejoindre une station automatique, ouverte 24h/24. Juste à la sortie, je vois sur le bord de la route trois jeunes males en train de faire du stop. Je m'arrete pour leur demander où ils vont. Ornans? Ah désolé, c'est pas mon chemin. Je continue donc mon chemin vers la station service. Je fais mon plein tout en pensant à ces trois auto-stoppeurs masculins. Cedant au froid et à l'espoir de realiser un fantasme sur lequel je ne m'etendrai pas, je decide de les amener où ils vont. Ca me fait faire un leger detour, mais c'est pas grave. Ils s'installent donc dans ma petite saxo, qui n'a jamais porté une telle charge de testosterone. En fait, alors que moi, je me leve d'une nuit normale et complete, eux sortent à peine de boite. Ils y etaient apparemment pour draguer, ils y ont rencontré trois filles qu'ils n'ont "même pas pu baiser". Autant pour mon fantasme... La discussion continue sur le temps qu'il fait. Deux d'entre eux s'inquietent. Va-t-on les faire jouer lundi soir ou pas? Curieux je m'enquiert sur ce dont ils vont jouer. Et la reponse tombe comme un couperet : au football!
Mon dieu, je sers de taxi à trois heteros machos en rut qui jouent au foot... Je suis tombé bien bas... En plus, la discussion continue et le passager ma droite me demande si je fais du sport. Non, pas vraiment. Il me demande si je prefere la peche à la jeune fille, geste à l'appui. Je prefere repondre par un borgboryme quelconque ne signifiant ni oui, ni non. Ce qui ne gene aucunement mon interlocuteur puisqu'il commence à me dire que "les filles du haut, elles sont plus ... pas plus paysannes, non... Plus ouvertes! En ville, elles s'habillent, elles font style mini-jennifer Lopez" et ainsi de suite. Heureusement que le trajet n'est pas long. En plus, vu mon manque de reaction, il prefere abandonner et discuter avec ses copains du programme de la journée. Je les laisse enfin au centre ville d'Ornans.

La prochaine fois, je prendrais un auto-stoppeur ou deux, mais plus jamais trois. Je sais maintenant que trois auto-stoppeurs, c'est forcement un troupeau d'heteros.