A Metz, en plus de l'AG, nous fetions les 70 ans de la CNGFF. Et dans CNGFF, il y a confederation nationale des groupes folkoriques français. C'est à dire avec des gens de toute la France. Il y avait même des antillais. Le probleme, c'est que lors du repas de gala, nous etions séparés. Comme le restaurant nous accueillant n'avait pas de salle assez grande pour contenir un peu moins de 300 personnes, il a fallu nous repartir dans deux salles. Et les organisateurs ont decidé que les personnes venant de telle region irait dans la premiere salle, ceux de telle autre region dans la seconde, ceux d'une troisieme region encore dans la seconde, et ainsi de suite jusqu'à ce que tout le monde soit casé. Il n'y avait que les "jeunes" qui avaient leurs propres tables, ce qui nous a permis de nous melanger et de discuter un peu. Quant aux "vieux", ils etaient regroupés par region, et je suis persuadé qu'ils n'ont même pas cherché à aller voir les autres groupes.
Et je suis sur que la CNGFF n'est pas la seule association à rencontrer ce genre de probleme. Si on lit les comptes-rendus des derniers Paris Carnet, on va decouvrir la même chose. Ceux qui se connaissent deja depuis un certain temps sont à la même table et les petits nouveaus ne savent pas forcement qui aller voir, avec qui discuter ni où s'installer.
Il n'y a que dans les Piques-niques Paris Carnet que ce genre de choses n'arrive pas, pour la bonne raison qu'il n'y pas de table ou de chaise et qu'il est facile de passer d'un groupe à un autre, voire même de faire un seul grand groupe.

Et donc, je me demandais s'il existait une technique speciale pour que les gens se rencontrent et discutent? S'ils sont là, c'est qu'ils ont un point commun, mais qui sait si certains n'en ont pas d'autres? Qui sait si deux bloggueurs venus au Paris-Carnet ne vont pas se retrouver à parler de choses sans aucun rapport mais qu'ils aiment l'un et l'autre? Qui sait si deux folkloristes venus assister à l'AG ne vont pas se retrouver à parler informatique ou langues etrangeres ou chevaux?
Mais peut etre aussi que, parce qu'on ne leur a pas donné l'occasion de se rencontrer, ils ne pourront pas discuter, ils ne pourront pas decouvrir d'autres personnes, apprendre (ou enseigner) d'autres choses. Et ca, ce serait fort dommage.
Apres tout, à force de rester avec toujours les mêmes personnes, toujours au mêmes endroits, on finit par stagner, par s'ennuyer. And stagnation is death