Je ne dirais pas grand chose sur le pape, mis à part que :

  • C'etait un chef d'état, après tout.
  • Il disait ce qu'il pensait être juste et vrai, et c'est rare, surtout parmi les chefs d'états
  • Je ne suis pas forcement d'accord avec ce qu'il disait, mais comme je n'ai jamais vraiment écouté, je ne peux pas juger.
  • Il est dommage qu'on se soit senti obligé de le maintenir en vie le plus possible.

Ceci dit, je m'en vais revenir sur le sujet principal de ce blog :
Me, myself and I.

Comme la plupart des jeunes de ce pays, j'ai été baptisé peu après ma naissance, non par conviction profonde de mes parents, mais plutôt pour faire plaisir à la famille et en particulier aux grands-parents.
De même si je suis allé au catéchisme et à la messe (en tant qu'enfant de chœur, qui plus est) pendant toutes mes années d'école primaire, c'est par choix. Idem pour mes deux communions. En fait, ce n'est pas une mauvaise chose. Ca occupe le dimanche et le mercredi, ca empêche de traîner et de faire des bêtises et ca apporte une certaine culture.
Le tout est de ne pas prendre cette éducation au pied de la lettre, ne pas se laisser endoctriner et savoir prendre du recul. En général, c'est ce qui arrive.
J'ai quand même gardé de bonnes relations avec le curé de mon village. On se connaît depuis mon plus jeune age et on se voit régulièrement, même si je ne vais à la messe qu'une fois par an, et encore c'est pour chanter. Quand j'etais au primaire, je me souviens qu'il venait manger chez moi de temps en temps et qu'il discutait avec mon père de choses et d'autres.
Apres avoir accepté ce que j'etais, je suis allé le voir pour lui en parler. Il ne m'a pas chassé de la sacristie à coup d'encensoir, mais m'a seulement demandé si j'avais un copain. Il m'a dit ensuite que l'important c'etait que je sois heureux. De même, une fois que j'etais en voiture avec lui, le soleil pointait derrière un nuage et on pouvait vraiment voir les rayons du soleil pointer de part et d'autre du nuage. Je me rappelle avoir dit, principalement pour lui faire plaisir : "oh, on dirait la venue des anges sur terre." (ou un truc dans le genre, je suis incapable de me rappeler des paroles exactes). Ce à quoi il avait répondu que j'exagérais et qu'il ne fallait pas tout rapporter à Dieu.
Bref, un homme de religion, que je respecte pour avoir donné sa vie à un sacerdoce sans pour autant perdre le contact avec la réalité (du moins pas plus que n'importe quelle autre personne ayant un peu de pouvoir).

Quant à moi, je n'ai jamais vraiment eu la foi. Ni en ce dieu, ni en un autre. Je crois en trop de choses pour vraiment avoir la foi en l'une d'elles. J'ai lu trop de livres, j'ai trop de savoir pour être un croyant. Je ne pense pas que savoir et religion aille de pair.

Mon approche des religions est plutôt du genre : "Pourquoi pas?" Il est très difficile de prouver qu'une religion est fausse. Ca se rapporte plus à ce que pense chacun qu'à une vérité absolu.

La seule chose que je demande à une religion, c'est de ne pas déclarer qu'une personne est mauvaise ou ira en enfer parce qu'elle ne croit pas en cette religion ou parce qu'elle n'en suit pas les préceptes. Le prosélytisme, c'est normal. Il faut s'attendre à ce qu'une religion cherche à acquérir de nouveaux adeptes. Tant que ca reste dans des limites raisonnables. Mais rejeter une personne en bloc, arriver parfois à la considérer comme non humaine, ca n'est pas normal et c'est même inacceptable.