Betes et disciplinés, on s'est pointé au lieu de rendez-vous, à l'heure indiquée. Enfin, pas exactement au lieu precis. D'abord, passke c'etait pas si precis que ca, et ensuite passke on voulait voir comment allait se passer les choses avant de s'y mettre. Paranos? Naaaaannn... A part un camion transportant 3 ou 4 grandes folles et un autre arborant une affiche de la CFDT (ca veut dire quoi d'ailleurs CFDT? et CGT?), rien de transcendant. Sauf qu'il y a quand même pas mal de monde sous le monument au mort pour un samedi non-armistice. Et ca continue à arriver. D'ailleurs, nous allons apporter notre contribution à la foule grandissante.
Et c'est bien là. On voit d'abord quelques heteros (ou fortement ressemblants), puis pas mal de lesbiennes. En temps normal, ca se reconnait facilement la lesbienne. Et encore plus quand elles arborent une banderole orange portant en violet l'inscription "lesbiennes feministes engagées". Quelque part ca donne pas envie de s'approcher. C'est pas grave, un autre camion (boite de nuit "Le Kleo") est arrivé, bien plus interessant que les precedents. De la bonne musique, des drapeaux et pas mal de bogosses. Des grandes folles, des travs, des casuals, des en couples, des celibataires, des à la mode, etc... De tout quoi.
En particulier un photographe super beau gosse armé d'un magnifique outil, 2 ou 3 femmes accompagnée d'un gamin militant, un amalgame entre Tarzan, et Lucky Luke, un groupe de sourds-muets avec option grande folle, un egyptien, une fée rose et une lesbienne catho.
Rapidement arrive le camion du bar "Le Bear's". J'en profite pour expliquer à Lise les differents drapeaux, les petits groupes intra-communautaires et l'intolerance qui regne entre eux. Elle a été déçue (à juste titre) par tout ca. Un orchestre de percussion rouge et jaune vient se greffer aussi. Ensuite un autre camion, celui du "Grand Cirque" avec un marin, un soldat et deux ou trois autres males aguicheurs. Pendant ce temps la foule continue à arriver. Et le cortege part. Nous laissons passer les bears, nous laissons passer ceux (enfin celles surtout) qui sont contre le "patriarcat capitaliste", et on se met, malgré les protestations de Bill, entre le camion du Kleo et les percussionistes. Je prends des photos, je regarde les pancartes, j'admire le cracheur de feu que j'avais deja reperé au debut et le cortege avance toujours. Petit à petit, au gré des arrets, nous le remontons. Nous arrivons derriere un camion crachant de la mousse et nous assistons par deux fois au plaisir de certains dans la mousse. Toujours en remontant, nous retrouvons le cracheur de feu qui s'est econverti dans a mitraillete à eau, nous croisons un sitting des recuperateurs (-trices surtout, encore une fois) politiques, nous voyons un membre de l'association Flag, ainsi qu'un ecossais. Celui-là, je sais pas ce qu'il faisait là. Et je ne sais pas qui etait le plus surpris : lui de voir ce cortege ou les membres du cortege de voir un ecossais en plein milieu de Toulouse.
Un peu apres, le cortege change de direction pour se diriger vers le capitole. Lise, Bill et moien profitons pour changer un peu de coin et voir ce qu'il y a vers la tete du cortege. Nous doublons les assos des metiers (Gare, Flag, etc...) et nous nous retrouvons derriere le camion des bears. Camion qui passait. Nous apercevons un veritable Cow-boy avec son cheval, deux anges, un mec ressemblant à Obelix avec un drapeau arc-en-ciel et une journaliste de PinkTV arborant un T-shirt "I Love Segolene". En remontant la rue La Fayette à la recherche d'un gouter, nous tombons sur le drapeau geant tenu et secoué par pas mal de gens. Avec le capitole juste à coté, ca rendait super bien.
Et puis (apres un arret au stand pour deux maxi-chocos et une bouteille d'eau) nous voila arrivé sur la place du capitole. Un monde pas possible, bien sur. Et quatre geants en carton-pate. Le rapport? Aucun. juste que le même WE, il y avait à toulouse deux manifestations : la gay pride le samedi apres-midi et le marathon des mots, du jeudi au dimanche (j'y reviendrai). Je sais pas si il y a eu un probleme de comm entre les assos et la municipalité ou si le message est bien passé mais que l'un des deux a dit : "on s'en fout de vous, nous on fait notre ruc à ce moment là", mais bon, c'etait pas super comme organisation.
Histoire d'avoir un meilleur point de vue, j'ai voulu traverser la place, pendant que le cortege faisait le tour. J'ai pris quelques photos du drapeau, de dessus, de dessous, de la foule. Et puis le cortege s'est arreté. Apparemment, quelqu'un a fait un discours, mais, à moins d'etre à coté du camion, on n'entendait rien, surtout qu'une banda faisait de la musique pour accompagner les geants sus-decrits. Comme plus rien ne bougeait, Bill et moi sommes allés directement au terminus, quai de la Daurade, histoire de jeter un oeil aux exposants du village associatif et de se trouver un bon point de vue pour assister à l'arriver du defilé.
Et ben, laissez moi vous dire qu'on n'a pas été les seuls à abandonner le cortege en chemin. A l'arrivé, il ne restait plus qu'un seul camion, le grand drapeau et un cinquieme des personnes. C'est dommage, je trouve...
Bill et moi sommes alors rentrés tranquillement chez nous avant l'averse en regrettant qu'il travaille le lendemain. On serait bien allé au Kleo pour la soirée Hot Pepper. 0:)

Mes photos sont visibles en cliquant sur ce lien. Oui, y'en a qui reviennent. Mais bon, ils etaient pas mal du tout quand même!
D'autres photos sur le site d'Arc-en-ciel Toulouse.

P.S. concernant les photos : je n'aime pas les photos où les gens posent. Je prefere des photos prises sur le vif. Et forcement ca se voit sur la qualité. Deja que je suis pas un pro...