Quand je veux ecrire un billet, je dois me concentrer un minimum sur la redaction, que ce soit pour le fond et/ou la forme. Je commence à reflechir à ce que je vais dire, comment je vais le dire, dans quel ordre, etc... Je fais craquer mes doigts et puis je commence à ecrire. Tout en continuant à reflechir, au cas où une autre idée me viendrait, au cas où je serai en train d'ecrire une grosse connerie. Et du coup, quand je suis derangé en pleine concentration, ca m'enerve un peu parce que je dois relancer tout le processus de concentration. Enfin, ca menerve un peu la 1° fois. Au bout de la 5° fois, ca m'enerve beaucoup!

Mon homme est specialiste de ce genre de choses. Lorsque je suis dans mon bureau en train d'ecrire et qu'il est dans la chambre en train de regarder Capital, il lui arrive de m'appeler (en general, pour pas grand chose). J'essaye bien de lui expliquer que je suis occupé, que je viendrai plus tard, que je veux finir ce que je suis en train de faire. Rien n'y fait, moins de 5 minutes plus tard, mes pensées sont encore interrompues par un de ses appels. J'ai essayé de lui expliquer. J'ai essayé d'utiliser la metaphore de la course et du croche-pied. Ca l'a fait rire, mais il n'a pas compris puisqu'il continue à m'appeler le soir lorsque j'ecris.

Et pourtant la metaphore est tout à fait exacte. Pour moi, etre interrompu pendant une redaction, c'est un peu comme si on tendait un fil au niveau des chevilles sur une piste de saut à la perche. Vous avez deja vu du saut à la perche. Vous avez deja vu la petite preparation du perchiste. Il pietine sur place. Il soupese sa perche. Il fait un petit saut, toujours sur place. Et enfin, il commence à courir. Et imaginons que apres tout ça, on tende un fil assez resistant pour qu'il tombe. Ca pourrait etre marrant, mais c'est quand meme salaud quand on repense à toute la preparation. Et bien, c'est pareil pour moi.

Du coup, je me dis que je devrais blogger à 2h du matin, comme le conseille PHD Comics.