Ce matin, dans le même lycée que les épreuves écrites, mais dans un tout autre endroit : 3° étage du bâtiment principal alors que l'écrit etait au rez-de-chaussée de l'internat garçons (Hhhhhmmmm...). Evidemment, toujours aucune indication. Heureusement que mes collègues qui l'ont passé hier m'en ont parlé.

J'arrive vers 0815, je me gare, je fais un créneau (Si, si. Bon, d'accord, en 36 manœuvres. Mais je l'ai réussi!), je rejoins un de mes collègues et nous nous dirigeons vers les salles. On discute, on retrouve d'autres compagnons d'infortune, on rediscute, on cherche les salles, on regarde qui doit nous rejoindre et surtout on attend l'heure.

Convocation : 0900
Arrivée des trois examinateurs : 0905
Passage du premier eleve : 0920.

Mais à 0915, la prof sort de la salle, fait l'appel et note l'ordre et les horaires de passage. Et c'est là qu'on se rend compte que B_ n'est pas arrivé. Oula, petit coup de flip. Je dis à la dame de patienter et j'appelle B_.

"T'es où?
- Au boulot.
- Tu sais que tu as ton oral ce matin
- Mais non, c'est cet après-midi
- Ecoute, sur la liste t'es marqué ce matin, tu passes dans 40 minutes.
- J'arrive!"

Il vaut mieux, oui. On sentait vraiment l'urgence dans sa voix. Bref, je dis à la madame qu'il arrive. Je le rappelle, je lui dis que je l'attends à l'entrée pour le guider. Heure de passage du B_ : 0940.

0925 : Je suis en bas dans la cour à attendre. Je lis, je regarde un piaf (cf plus loin), je crame.
0935 : Pas de B_. Je me mets à l'ombre.
0939 : J'annonce à la madame de l'accueil qu'un jeune homme va arriver et qu'il faudra le guider au troisième étage.
0940 : Je suis devant la salle. La madame sort. Non, B_ n'est pas là. Mais je peux intervertir avec lui, je suis juste après.
1000 : C'est à moi. B_ devrait être là pour préparer son texte. En fait, il est à l'étage mais il cherche la bonne salle.
1010 : Il arrive. Sur sa convoc, il y a bien écrit 0900. La prof le tance un peu, puis lui donne le texte à préparer. Je commence mon oral.
1030 : Je sors de l'oral. J'ai baratiné la prof sur le texte, mes études, mon boulot, comment je me suis retrouvé dans cette région, bref, ma vie. (Non, pas toute ma vie)
1040 : je discute avec Y_ qui commence à stresser un peu
1050 : J_ arrive, il passe après Y_ qui est dans la salle. D_ appelle sur mon portable. B_ sort et me fait un énorme hug, que je n'ai pas apprécié autant que j'aurais pu, puisque j'etais au tel.
1055 : On abandonne J_ à son triste sort et on quitte le lycée.

Oral d'anglais passé. Haut la main, si je puis dire.


Alors, en attendant B_, je m'etais posé sur les marches à l'entrée du bâtiment principal. Et au bout d'un moment, je vois à ma droite, une petite mésange posée là. Apparemment, elle ne pouvait plus s'envoler. Je m'approche, elle bouge un peu, mais ne part pas. Définitivement bizarre. Je l'attrape, la mets dans ma main, la caresse. Je ne sens rien, la bestiole n'a aucun signe de souffrance. Elle me regarde là, le bec entrouvert, le regard effrayé. Mais je ne suis pas vétérinaire, encore moins ornithologue, donc je n'ai pas su quoi faire. Le piaf reste un peu sur ma main, on se regarde, moi désespéré, lui affolé. Il s'envole, fait deux battements d'ailes et s'écrase lamentablement. Par contre j'ai pu voir que son problème vient de son aile gauche. Trop tard, il est dans les buissons, je suis habillé clairement et j'ai un oral dans trois minutes. Je ne partirai pas à la recherche du piaf.

Mais maintenant, je m'interroge. Que va-t-il lui arriver? Va-t-il mourir de faim? Sera-t-il attrapé et dévoré par un chat en maraude? Aurais-je du lui briser le cou et lui assurer ainsi une mort rapide et indolore? Je n'y ai pas pensé sur le coup. Et maintenant que j'y pense, je me dis que je ne sais pas comment faire ce genre de choses...

Vous en pensez quoi, vous?