Le fait est que le sujet de la
reunion etait le projet sur lequel je travaille depuis (à peu pres) mon
arrivée dans cette entreprise.
Lundi donc, je devais monter à la capitale afin de reunionner avec B_
un collegue à moi, un (des) client(s), CD un autre prestataire
travaillant en parallele sur le même projet et JPF un consultant censé
coordonner tout ca.
Trajet :
Le probleme, c'est que j'habite à plus trois heures
de Paris. En train. Bon le trajet est payé par la boite, mais il faut
quand même se lever à 0500 pour prendre le train à 0600. Ben oui, si on
prend le train suivant, on pert deja la matinée… Et monter à Paris pour
une demi-journée, c'est même pas la peine.
Pour des raisons plus ou moins obscures, nous nous retrouvons trois de
la même boite à monter en même temps à Paris. Et nous sommes deux à
faire exactement le même trajet (aller et retour). Les billets sont
pris une semaine à l'avance, les papiers pour la reunion sont prets,
tout est nickel… Tout ? Presque. Il se trouve que, habitant à 200
metres de la gare, j'ai reussi à rater mon train du matin. En fait, je
suis arrivée dans le hall au moment où ils annoncaient le depart. J'ai
donc resauté dans ma voiture pour me diriger sur les chapeaux de roues
vers la gare suivante, située à 10/15 minutes de trajet. J'ai reussi à
me trouver une place de parking, à prendre mes affaires et à entrer
dans la gare, decontracté, l'air de rien, même pas essouflé et à
prendre mon train comme si de rien n'etait. Sauf que ma collegue C_
avait bien compris, elle. M'en fout, je l'ai eu, ce train!
Forte somnolence des representants de ma boite, changement de train à
Dijon sans aucun probleme. Et puis, en plein trajet, mon telephone
vibre. (Oui, moi, je respecte les autres, mon telephone est en
silencieux). Et là, surprise, un message de la patronne, unique
gardienne des bureaux en ce jour de reunion : "J'ai trouvé un fax de
JPF (NDLR : le consultant sus-decrit) en arrivant au bureau, la reunion
n'est plus à 1000 heures, mais à 1300 heures." O joie… Je me suis levé
à 0500 pour rien… Voyant que le collegue qui doit m'accompagner dort
profondement, je decide de ne pas le reveiller pour lui annoncer une
telle nouvelle. Il le saura bien assez tot. Arrivé à Paris, on se
retrouve donc tous les trois sur le quais de la gare et B_ et moi
decidons d'accompagner C_ chez le client où elle doit aller pour y dire
un petit bonjour, me montrer et me faire visiter les bureaux. Pourquoi
pas? On a du temps à perdre.
Tuage de temps :
Je n'ai pas pris mon plan de Paris et je suis donc
les collegues dans les meandres souterrains (non, pas les catacombes,
le metro). Persuadé que je suis au nord de la gare Saint Lazare, je me
retrouve au sud de la Maison de la Radio… Bref… On passe dire bonjour à
tout ce monde, on se fait offrir un café (ah non, pas de café pour moi,
chocolat, merci) par le patron et on discute hardware avec lui, en
particulier, souris à boutons et molettes et joypads à retour de force.
Et oui, JND, le patron de A_, est un hardcore gamer… En plus, il a
l'air d'aimer la bonne chere, vu que son patalon est assez grand pour y
glisser trois comme moi à l'interieur (un et demi dans chaque jambe).
Apres avoir payé nos respects au patron et salué la moitié des
employes, B_ et moi abandonnons C_ à son triste sort. Que faire
maintenant? Vu que je n'ai pas déjeuné avant de partir, B_ propose un
McMorning. Ca tombe bien, ca fait longtemps que je voulais essayer.
Nous nous dirigeons donc à pied vers le McDo au bout de la rue pour y
grignoter tout en discutant de choses et d'autres (FNAC, Livres,
Disques, Sorties, ADSL, etc…). Bon le McMorning salé, ca se laisse
manger, meme si ya pas bezef. Par contre, à eviter autant que possible
: le chocolat au lait au McDo. Ca n'a gout à rien!!! Nous grignotons,
puis à onze heures nous nous decidons à nous rapprocher du lieu de la
reunion en passant par (non, pas la Lorraine) par, disais-je donc, la
Fnac Opera. Plutot specialisée dans les disques audio et videos, on y
trouve quand même un bon rayon BD que j'ai parcouru pendant que B_
cherchait les disques qu'il voulait. On sort de là à midi (Yes!!! j'ai
rien acheté!!) en se demandant : "Et maintenant, on mange où??" Vu le
tarif des restaus aux alentours, B_ re-propose un McDo. Moi, ca ne me
derange pas, ca sera bien plus rapide et bien moins cher. Va pour le
McDo.
Repas de Midi :
Ce que j'aime bien à Paris, c'est qu'on trouve de tout : au niveau materiel, artistique et humain. Par exemple, un des serveurs avait des pupilles toutes aussi noires que ses iris et le tout prenait une place dans ses yeux plus importantes que ce que j'avais pu voir jusqu'alors. Ce n'etait pas moche, ni beau, juste different et surprenant. Il m'a été difficile de m'en decrocher, d'ailleurs. Nous passons le repas à discuter son 5.1 et nouvelles technologies de CD, tout en observant la faune alentour.
Reunion :
Le repas fini et l'heure approchant, nous nous
dirigeons vers les locaux du client pour la reunion prévue. On croise à
la sortie de l'ascenceur des personnes que je connais mais seulement de
nom et de voix. Eux partent manger.
Dans les locaux, nous sommes accueillis par PP, notre contact
privilégie chez ce client. J'ai souvent eu affaire à lui, mais
uniquement via telephone ou mail. Et maintenant je le rencontre en
vrai. Mamma mia!! Si je l'avais croisé dans un bar ou une boite de
nuit, je lui aurais dit oui sans aucune hesitation. Un poil plus vieux
que moi, habillé chic mais pas trop, bien moins impressionant que je ne
me l'imaginais, il a aussi une tchatche assez impressionante. Il en
profite d'ailleurs pour nous annoncer en preparant le café (non, pas de
café pour moi, merci) que JPF n'arrivera pas avant 1330. Personne n'a
l'air vraiment surpris. Par contre, bonne nouvelle : Ne seront presents
que JPF, PP, CD, B_ et moi. C'est-à-dire les representants des
entreprises concernés et uniquement eux. Pas de carateres parasites
pouvant detourner la reunion. Je m'installe dos au mur exterieur, B_ à
coté de moi, je sors mon ordi portable, histoire de le recharger et de
passer le temps en attendant le debut de la reunion. Tri et retouches
de photos principalement.
De toute façon, les retardataires arrivent vite et la reunion
commencent. On fait une sorte d'ordre du jour et soulignant les points
important à aborder, on aborde ces themes ainsi que d'autre qui n'ont
pas toujours de rapport, on fait ce que l'on a à faire, même si B_ doit
(selon ses termes) "bouder, grogner, supplier et taper du point sur la
table" pour que tout soit fait correctement. On apporte des reponses
aux questions posées, on pose d'autres questions, bref une bonne
reunion somme toute assez interessante et dont les resultats m'aideront
à avancer plus vite.
Fin de reunion :
1630. Comme annoncé des le depart, B_ annonce qu'il doit partir sous peine de rater son train. Vu que j'ai aussi un train à prendre, que je pars dans la même direction que B_, que tout ce qui devait etre dit a été dit et surtout que je ne compte pas rester seul avec trois clients/concurrents, je profite de l'occasion pour m'eclipser aussi, même si mon train part une heure apres celui de B_.
Trajet de retour :
Nous revoila dans le metro puis à la gare de Lyon,
sans stress, pile à l'heure pour que B_ puisse attraper son train sans
courir. Moi, je profite de l'heure qu'il me reste pour trouver un
distributeur et acheter le Tetu du mois de Novembre. Ca me permettra de
lire, vu que je n'ai pris aucune lecture ce matin, lors de mon depart
precipité. Et j'attends. J'attends que le panneau d'affichage daigne
annoncer le quai de depart de mon train. Accessoirement, j'attends C_,
aussi. Mais comme nous avons des places reservées cote à cote, je sais
que je la retrouverais forcement. Encore une fois, entre deux articles,
j'observe la faune. C'est encore mieux à la gare : elle est plus
diversifiée. J'aide un couple de jeunes pseudo-hippies à trouver la
voie 15. Je change de coté du panneau d'affichage, histoire de voir si
la mise à jour est plus frequente de l'autre coté. Bref, j'attends.
Dis minutes avant le depart du train, la voie est annoncée. Je me coule
dans le flot des voyageurs, flot rapidement bloqué par une
demi-douzaine d'agents de la Seuneuceufeu qui verifie les billets de
toute personnes voulant acceder à ce quai. Il est vrai que le train que
je prends va en suisse et que de dangereux terroristes pourraient
s'etre infiltrés au milieu des mamies suisses et des homme d'affaires.
Bien sur, les gens sont tres organisés et presentent leur billet
immediatement ce qui fait que nous ne sommes en aucun cas ralentis (/!\
phrase à prendre au second degré).
Arrivé à la porte de ma voiture, je retrouve ma collegue C_ qui a
reussi à se liberer des griffes d'A_ et nous montons dans le train.
Nous discutons de nos journées respectives, nous lisons nos bouquins
tout aussi respectifs (bien que peu respectables : elle lit P.
Bellemare, je lis Tetu), nous mangeons un bout, et par desespoir de
cause, chacun d'entre nous sort son ordi portable pour s'occuper, elle
au solitaire et au demineur, moi à ecrire cette note.
D'ailleurs, notre train arrive dans pres de 20 minutes et la batterie
commence se decharge. Bon, il m'en reste assez pour ecrire encore
autant mais je n'ai pas grand-chose à ajouter.
Juste ceci : Mes parents sont arrivés le soir même pour une semaine,
apres quoi, je les accompagnerai pour le week-end de la Toussaint à
Grimaud (Var). Donc n'attendez pas de notes de ma part cette semaine.
Par contre, la semaine prochaine, j'aurai plein de choses à vous
raconter. Stay tuned!