Le fait est que notre hôte nous a donné la theorie qu'il pense etre juste. Cette theorie dit, en résumé, que la cause de l'homosexualité est en fait un complexe d'Oedipe mal résolu[1]. Et il a appuyé cette these avec deux exemples : le sien et le mien. Le fait est que cette theorie tient autant la route qu'une autre et que les exemples cités la soutenaient completement. Et surtout, mon ami a passé il y a plusieurs années une these en sciences du langage sur l'apprentissage de la lecture (là encore, je simplifie). Il a donc etudié la psychologie de l'enfant. Cette explication, à defaut d'etre "officielle", est celle qui est enseignée dans les universités. Certes, les universitaires n'ont pas le savoir absolu mais ils font des recherches et reflechissent. En plus, chacun etant jaloux de ses decouvertes, s'ils arrivent à se mettre d'accord sur quelque chose, il y a des chances pour que ce soit juste.
Personellement, et contrairement à mon C&T, je suis plutot d'accord avec cette theorie. Pour les raisons evoquées ci-dessus, mais aussi par opposition à la theorie inverse. Je refuse completement que ma sexualitée soit decidée dès le depart, sans possibilité de choix. Genre : "Tu seras homosexuel!" Ca fait un peu tyrannie, non? Deja que je me trimballe avec un physique qui, non seulement n'est pas de mon choix, mais en plus n'est pas des plus plaisant... Et puis si on considere que c'est inné, alors on peut dire que c'est genetique. Et là, c'est hyper dangereux. Dire que c'est genetique (gene recessif, forcement), c'est ouvrir la porte à toutes sortes de possibilités d'abus : eugenisme, modifications genetiques, epurations, avortements[2], etc...
Sinon, nous avons aussi appris que, en sexualité, est perverse toute pratique qui n’est pas centrée exclusivement sur les organes génitaux. Par exemple, l’onanisme est une perversion. La sodomie aussi. Bien sûr, je parle là encore de la version enseignée. Celle qui est quasiment "officielle". Quand on sait que le premier sens de perversion est "Changement du bien en mal", ca laisse songeur…
[1] : Complexe d'Oedipe extremement simplifié dans le cas d'un garçon : je veux tuer papa et epouser maman. Je ne voudrais pas dire de betises, mais il me semble que ca se passe autour de 6 ou 7 ans et que c'est l'epoque où l'enfant decouvre les differents sexes. Pour plus de renseignements, ne me demandez pas.
[2] : Je ne suis pas forcement contre l'avortement. Disons qu'il y a des cas où c'est possible, des cas où c'est recommandé et des cas où c'est fortement deconseillé. Ca depend...
9 réactions
1 De Pascal - 22/03/2006, 10:50
Je pense que les théories de ton ami, tant sur l'origine de l'homosexualité que sur la définition de la perversion, feraient hurler de rire n'importe quel psychiatre ! Je ne vais pas développer parce que ça risquerait d'être très long, mais j'en discuterais bien de vive voix la prochaine qu'on se verra...
2 De Pascal - 22/03/2006, 10:52
(c'est amusant, il faut insérer des espaces dans certains mots pour que ton antispam laisse passer les commentaires...)
3 De TarValanion - 22/03/2006, 11:31
J'attends cette discussion avec plaisir, Pascal. Je suis encore ouvert aux arguments.
(Désolé pour l'antispam, j'ai mis "sex" en mot spam, alors forcement... Et j'en ai profité pour enlever les espaces sur ton commentaire.)
4 De Julien - 26/03/2006, 14:50
Hmm le complexe d'Oedipe c'est bien pour expliquer l'homosexualité des garcon, mais ca marche pas pour les filles homosexuelles (elles n'ont pas de complexe d'oedipe elles), donc ca marche pas pour les garcons 0:)
5 De Julien - 26/03/2006, 14:54
moi aussi, passé dans l'antispam :,-0
[Message de l'admin le 26/03 à 22:17 : "C'est bon, c'est arrangé."]
6 De Sévi - 26/03/2006, 18:46
Bonjour Tarvalanion
Je suis arrivée sur votre site par hasard; et cette note rejoint tout à fait mes dernières réflexions sur l'homosexualité... la théorie soutenue par de nombreuses personnes (influencées par le politiquement correct ambiant) comme quoi on devient hétéro ou homo "par hasard" en quelque sorte, me semble simpliste.
Je suis de plus en plus persuadée que c'est une construction psychologique particulière, jonchée d'étapes, qui aboutit à l'homosexualité. Et que la théorie de Freud (une partie du moins...) est tout à fait correcte. Je sais néanmoins que je pourrais très vite être taxée d'homophobe en déclarant être d'accord avec ses théories. Et cela me chagrine.
Car je considère (et ai toujours considéré) les homosexuels égaux des hétérosexuels.
7 De Urobore - 30/10/2006, 05:19
Allons, allons, jetons Freud à la poubelle, ça ne vaut pas (plus ?) un clou. Jetons un oeil à Jung, essayons d'en tirer quelque chose et posons-le de côté. Découvrons ensuite Lacan l'abscons, brûlons-le à son tour parce qu'on aura de toute façon pas compris grand'chose, et revenons à la case départ. Allons visiter la neuro-machin-truc-psychologie et découvrons des choses plus intéressantes (même si elles n'expliquent en aucune façon les causes). Et concluons tous en coeur comme la plupart des psys actuels : "on ne sait pas d'où vient l'homosexualité car aucune étude comparée ne parvient à déterminer si l'origine est psychologique, biologique ou les deux." Définissons donc celle-ci, comme beaucoup de particularités humaines, comme un savant mélange fait d'inné, d'acquis, de circonstances, de rencontres, de psychologie individuelle et psycho-sociologie de masse, de fait culturel répondant à des impératifs génétiques récessifs, et cherchons ailleurs.
Ce qui pourrait être intéressant - et qui ne me semble pas avoir été étudié parce que dangereux intellectuellement et politiquement - c'est d'essayer de dresser des catégories d'homosexualités et/ou d'homosexuels différant les un(e)s des autres. Cela pourrait être intéressant seulement établir des catégories en psychosociologie, c'est risquer d'enfermer la réalité des hommes, et enfermer la réalité des hommes, c'est nous rendre esclaves de notre pensée.
Alors, interrogeons-nous, peut-être, sur ce qu'est l'essence individuelle de chacune de nos homosexualités et, éventuellement, ce que l'on pourrait en faire pour la société humaine. A condition qu'on doive (si ce n'est simplement qu'on puisse) en faire quelque chose.
J'ai pour ma part une idée derrière la tête mais elle est indicible parce qu'intuitive et dénuée d'arguments rationnels. Donc, motus et bouche cousue ! 0:)
[Edit du proprio : Sauvé de Spamplemousse à l'instant, le 30/10/2006 à 19h59]
8 De sara - 06/11/2007, 12:59
vous ètes des cons
9 De Helran - 22/09/2008, 07:50
Nous dépendons de deux choses nos gènes et notre environnement, l'innée s'exprime en fonction de l'acquis. Dire qu'on a le gène W ne veux pas dire qu'il va s'exprimer, cela dépendra de son environnement. Avoir un gène d'une maladie, ne veux pas dire qu'on aura la maladie !
Bon ceci dit, je simplifie beaucoup évidement. Et ce n'est pas le cas de tout les gènes enfin bref, pour faire simple nous dépendant (nos gènes et notre cerveau) des stimuli environnementaux.
Quoi qu'il en soit, j'avais écris un article sur l'homosexualité vu par un primatologue ou j'ai effectué mon stage (http://helran.free.fr/index.php/200...). Évidement c'est son point de vue qui semblerais être confirmé par les anthropologues d'après ses dires.