Pour l'anniversaire, K_ et son
copain C_ avaient prevu une espece de punch fait maison, tres bon au
demeurant, du champagne et de la vodka tcheque. Un invité avait aussi
amené une bouteille de champagne. Tout le monde avait gouté le punch et
le champagne, pour faire honneur à notre hote. Le probleme, c'est que
la majorité des invités a continué à boire. Du coup, l'un d'entre eux
etait completement bourré et a même failli nous faire un coma
ethylique. Il a fallu le ramener chez lui avant de pouvoir sortir.
Certains autres devenaient de plus en plus chaud et draguaient tout ce
qui bougeait, d'autres encore se laissaient faire, bref c'etait la
folie. Je pense que sur neuf personnes, on etait trois au maximum à
etre responsables de nos actes.
Le probleme, c'est que,
contrairement au joint, l'alcool n'est pas forcement euphorisant.
Certains ont le vin triste et d'autres l'ont joyeux, certains l'ont
agressif et d'autres l'ont peureux. Bref, chacun reagit differemment.
Et pour peu qu'on melange tout ca, ca donne parfois (souvent?) des
resultats explosif.
Moi-même, je bois tres peu d'alcool. Tout
d'abord parce que je n'apprecie que peu d'alcools, ensuite parce que je
prefere rester maitre de moi-même, suivre ce qui se passe et me
rappeler le lendemain de ce que j'ai fait.
Ce Samedi donc, re-soirée.
Cette fois, un peu plus calme. Du moins au debut. Moins de monde deja.
Mais bon, apero au Crement d'Alsace, puis au vin de peche, vin blanc et
mousseux pendant le repas et Whisky dans le café, histoire de bien
finir. Bah, c'est pas grave, y'en a un qui boit pas, c'est lui qui
conduira.
Discussion pendant l'apero :
R_ : "C'est l'ex de Romu qu'on a vu sur le DVD.
F_ : - Ah ouais, mais il parti maintenant, je sais plus où.
R_ : - A Marseille.
F_ : - Mais tu as tout suivi toi, la derniere fois
R_ : - Ben oui, j'ai pas trop bu, moi!"
Bref...
Apres le repas, on decide de sortir et de faire un tour dans les bars de Besançon. Et forcement, ils choisissent d'aller dans un bar dont il se sont fait virer il y a un mois avec pertes et fracas. Il parait qu'il y aurait même eu echange de coups. Tiens, F_ a le vin inquiet. le temps qu'on reste dans ce bar, il l'a passé à surveiller le comptoir et le patron. On lui dit de rester zen, d'arreter de regarder le patron et de boire son verre tranquillement. "Tu me protegeras", qu'il me dit. Tu parles, je suis aussi musclé qu'un tuteur de bonzaï, qu'est-ce qu'il veux que je le protege? Bon, l'ambiance est pas top, la foule pas notre genre de foule, la musique pareil, donc on bouge. Jamais vu quelqu'un aussi pressé de sortir d'un bar que F_ ce soir là...
Rapide concertation : la
prochaine etape sera le Bar (oui, c'est son nom). Bar gay de Besançon,
il est dans une petite rue discrete, mais il est annoncé par deux
enormes drapeaux arc-en-ciel.
Déja, c'est tout petit, à peine la
place de se croiser... Par contre, là, ya du beau monde à voir. Mon
cher et tendre passant son temps à dire bonjour aux gens qui passent (à
part ca, il connait pas grand monde à Besançon...), je m'installe au
comptoir et regarde dans la longueur, histoire d'observer la foule.
Petit echange de regards avec un jeunot à l'autre bout. Si j'avais été
libre...
Je sirote tranquillement mon
jus d'orange quand arrive la pire personne qui pouvait arriver :
Romuald... Deja qu'en mec, il est chiant à meriter des baffes, mais
alors, en travelo, c'est encore pire... (Oui, Samedi, c'etait soirée
trav au Bar.) Encore une fois, il chauffe tout le monde, il se montre,
il se frotte contre tout ce qui bouge, il est odieux! En plus, il
critique les autres. Non, je ne suis pas frigide! Oui, je sais
m'amuser. Mais j'ai un peu de pudeur et je sais me tenir en public. Ce
qui est d'ailleurs la raison pour laquelle il ne s'est pas encore pris
une claque. Quant à mon aimé, pas mal emeché, il n'arrive pas à ignorer
ce salaud... Ce qui a le don de m'enerver prodigieusement. J'ai même
hésité à lui dire que, s'il voulait, il pouvait le mettre dans son lit,
mais pas devant moi.
Même la musique m'enerve... On entend de tres
bons morceaux, tres dansants, mais vu la place qu'il y a, c'est même
pas la peine que je me leve de la chaise que j'ai recuperé au bout
d'une heure. Tout ce qu'il me reste à faire, c'est d'attraper mon cher
et tendre, le mettre sur mes genoux et glisser mes mains dans ses
poches pour l'empecher de trop se lever. Ce qui ne l'empeche pas de
recuperer une Desperado de plus.
Heureusement, le Bar ferme.
Malheureusement, personne n'est motivé pour aller en boite et danser.
Chacun rentre chez soi (ou chez son binôme). Forcement, Romuald part
dans la même direction que nous. Heureusement que le froid me donne une
excuse pour cacher ma mauvaise humeur sous mon echarpe et le col de ma
veste.
Sur le trajet du retour, F_, toujours inquiet, m'annonce que
les autres sont mechants, qu'ils disent des choses horribles. A quoi je
reponds qu'il ne faut pas faire attention, qu'il faut les laisser dire.
Je pensais pas qu'un homo pouvait etre aussi sensible aux paroles des
autres personnes...
Il me demande aussi si je doute de sa fidelité et, sur ma reponse negative, me dit que j'ai bien raison.