Pendant ce temps là…

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Jeanne repensait au mot qu'elle avait laissé avec les clefs de la chambre 215. Sur ce mot, elle demandait au gardien de ne dire à personne qu'elle était passée. Il ne fallait pas laisser de traces trop évidentes. Apres tout, elle ne savait pas si celui qui la recherchait était le flic ou l'époux. Elle redoutait le premier tout en espérant le second. Dommage qu'ils soient inclus dans le même paquet.

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Julie, dans sa chambre, essayait de trouver un moyen pour faire changer sa mère d'avis. Elle ne voulait pas quitter son école, ses amies, son quartier. Elle était bien là où elle était. Elle avait un endroit où elle pouvait retrouver ses amies et discuter. Elle connaissait les autres riverains, la boulangère la saluait et discutait avec elle. Elle connaissait même le prénom de la grande brune adepte de menthols fines qu'elle croisait dans le bus : Jeanne, comme sa grand-mère. Et comme sa grand-mère, Jeanne avait toujours un peu de temps pour écouter Julie et ses problèmes. Vraiment, elle devait rester ici. Peut-être que ses amies du lycée pourraient l'aider.

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Caruso était rentré chez lui. Comme à chaque fois, il avait trouvé des bras aimants où se blottir. Ces bras qui le consolaient, le rassuraient ou lui faisaient tout simplement oublier son pénible métier. C'est souvent difficile d'être un policier folle lyrique. Surtout quand on est confronté à des meurtres et à des suicides aussi tordus. Et demain, ça recommencerait. Heureusement, les bras l'attendraient. Il le savait et ça l'aidait à tenir.

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Max Casomon était à son bureau. Elle repensait à la disparition de Marc-Antoine Brénès. Vraiment très bizarre cette affaire. Elle se souvenait que le corps était difficilement reconnaissable. Il faut dire que, après un incendie, il ne reste pas grand-chose à reconnaître. La famille avait dit que c'était lui, mais après avoir juste jeté un œil. Comme s'ils savaient déjà que c'était lui. Certes c'était sa voiture, qu'il ne prêtait jamais. Certes, on avait retrouvé les restes de son portefeuille. Certes, plus personne ne l'avait revu après ça. Mais Max avait encore un doute. Une intuition qui lui disait que cette histoire n'était pas finie. Peut-être devrait elle en parler à sa fille.

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Luciole dans sa cuisine, commençait à mettre les choses au point. Où aller, comment s'y rendre, quelle raison donner. Depuis le temps, on aurait pu penser qu'elle avait l'habitude, mais Luciole était une artiste. Elle ne se répétait jamais et ne voulait pas tomber dans la facilité. Ses déplacements devaient être plausibles mais discrets. Il fallait trouver le juste milieu entre la raison importante et la raison disproportionnée. Un peu comme toutes les affaires auxquelles elle avait été mêlée.

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David Newton fumait tranquillement sa pipe quand le texto de son ami Scott arriva. Il le lut, puis vérifia qu'il avait dans sa cuisine assez de cèpes pour faire honneur à la bouteille promise. Il fit ensuite un tour dans sa bibliothèque et sortit les infos qu'il avait sur le fils Brénès. Il n'y en avait pas eu des masses à l'époque, ce qui fait qu'il avait tout chez lui.

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Cédric cherchait un travail informatique, de préférence dans la création de sites web. Peut-être que la police avait besoin d'un intranet simple mais fonctionnel et complet. Ca le changerait de sa grosse boite actuelle.