Tranches de vie et tranches de rèves - Mot-clé - SF et Fantasy2024-03-18T17:24:17+00:00TarValanion Tollinionurn:md5:247347ed09f44efd9747bc523900733eDotclearMarsha, George, their friends and me. Against the world.urn:md5:af66d1d42e03b00c75c5d81c273bd7482023-08-02T23:17:00+01:002023-08-02T23:17:00+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodAventureDelireFictionGaynessSF et FantasyTextes<p>Ci-dessous un texte de fiction écrit au mois de juillet 2023. Les explications sur le pourquoi du comment de ce texte sont tout à la fin du billet.</p>
<p>Content Warning : ce texte contient des insultes homophobes et une scène d'attaque physique.</p>
<hr />
<hr /> <p>Je rentrais tranquillement de la Marche, remonté à bloc, empli de bonheur et d’espoir. J’avais passé ma journée entourée de gens à la fois semblables et différents. Des gays, des lesbiennes, des bi, des trans, des asexuels, des aromantiques, des puppies, des fétichistes du latex ou du cuir, des drag-queens et des drag-kings, des non-binaires, des polyamoureux, des petits nouveaux un peu timides, des anciennes à l’aise voire blasées, des militantes à pancartes, des danseurs à shorts moulants. Toute la communauté.</p>
<p>Tous heureux d’être là. Toutes fières de s’assumer et de s’accepter. Tous ouverts les uns envers les autres. Toutes rendus belles par la joie. Et chaque personne rassurée par la présence des autres et espérant que ce jour améliorerait les choses.</p>
<p>J’étais donc sur mon petit nuage, marchant dans la lumière du couchant, mon drapeau arc-en-ciel encore sur mes épaules et mon bonheur dans mes pas.</p>
<p>Jusqu’à…</p>
<p>Jusqu’à ce que je croise ce groupe. Je ne les avait pas vraiment remarqués, ils étaient assis sur quelques bancs alignés dans l’ombre et ne bougeaient pas trop. Mais leurs voix s’imposèrent.</p>
<p>“Hé, mate, mate.</p>
<p>- Quoi ?</p>
<p>- La pédale, là, avec son drapeau.</p>
<p>- Ah merde, c’est le jour des tapettes aujourd’hui. Attends. … HÉ, LE PD, C’ÉTAIT BIEN ? TU T’ES BIEN FAIT REMPLIR LE CUL ?”</p>
<p>Je m’arrêtai et regardai dans leur direction. Un autre jour, j’aurais sans doute continué ma route, les ignorant, les laissant dans leur bêtise crasse. Mais pas ce jour là. Pas avec l’état d’esprit post-Marche.</p>
<p>“C’est à moi que tu parles ?</p>
<p>- Et ouais… tapette.</p>
<p>- Pour toi, c’est Monsieur Tapette, compris ?”</p>
<p>Il y eut un moment de silence. J’allais repartir, content de ne pas m’être laissé faire, quand ils se sont levés. Très rapidement, je me retrouvai entouré. Ils étaient presque une dizaine. Et que des hommes.</p>
<p>“Wesh, on a un rigolo, les gars.” Ricanements autour de moi. “Tu t’es cru où, … pédale ? Tu penses que ça marche comme ça ? Tu te crois encore avec les autres folles ? T’es tout seul, mec. Et tu nous fais pas peur. Déjà, on va commencer par se débarrasser de cette merde.”</p>
<p>Le mec tendit le bras et attrapa le drapeau, commençant à tirer dessus. Une voix retentit immédiatement :</p>
<p>“QU’UN HÉRAUT DES TEMPS JADIS APPARAISSE ET ME VENGE !!”</p>
<p>Je vis sa tête tourner, cherchant l’origine de la voix. Puis il se figea. Ils se figèrent tous. J’entendis une musique rythmée, à la fois entraînante et pesante, à la mélodie jouée par des cuivres et au rythme imposé par des percussions. L’homme en face de moi, toujours immobile, fut illuminé par une lumière chaude. Avant que je puisse regarder derrière moi ou penser à fuir, le groupe bougea à nouveau. Mais pas assez rapidement pour que leur chef esquive ce qui arrivait à notre insu. Un coup de pied bien placé le frappa en plein abdomen. Alors qu’il roulait au sol, je pus voir une jambe tendue, couverte d’un pantalon en coton et terminée par un chaussure à talon haut. La jambe se posa au sol à coté de moi et je me tournai pour découvrir une grande femme à la peau sombre et aux cheveux crépus, arborant un large sourire encadré de rouge à lèvres.</p>
<p>“<em>Hello, darling !</em></p>
<p>– Mais… que… ?</p>
<p>– <em>Call me Marsha.</em>”</p>
<p>Du coin de l’œil, je vis mon agresseur se relever en grognant. Et le reste de son groupe se rapprocher. Ils étaient toujours en supériorité numérique. Et sans doute mieux entraîné que moi au combat.</p>
<p>“T’es qui, grognasse ? Tu m’as fait mal, tu vas prendre cher. On va aussi s’occuper de toi.</p>
<p>Marsha l’ignora et me regarda.</p>
<p>“Ne t’inquiète pas.”</p>
<p>L’absence de réaction énerva encore notre agresseur.</p>
<p>– Même pas tu me réponds ? Tu crois t’es au dessus de moi ?</p>
<p>– <em>Pay him no mind.</em>” Me dit-elle en passant un bras autour de mes épaules. “On va appeler à la rescousse.”</p>
<p>À nouveau, les cuivres sonnèrent, toujours rythmé par les percussions. La bande d’homophobes se figea, encore une fois. À leur position, je devinai que ce n’était pas de leur propre choix. La lumière chaude revint elle aussi. Cette fois, sa source était dans mon champ de vision : de grosses étincelles jaunes et oranges, tournaient en cercle, délimitant … une ouverture, flottant en plein air. À travers l’ouverture, je voyais une salle sombre et remplie. Remplie de personnes, de fumée, de spotlights. Et une énorme boule à facettes. Une silhouette passa à travers l’ouverture et s’approcha de nous. Un homme souriant, à la peau claire et cheveux bruns très courts. Il portait une moustache et un bouc de la même couleur et de la même longueur que ses cheveux et ses yeux marrons reflétaient le lumière du couchant. Il marchait pieds nus et portait un ensemble chemise-pantalon tout en cuir noir. À son oreille gauche, une simple boucle reflétait les étincelles. Étincelles qui se résorbèrent, faisant disparaître l’ouverture.</p>
<p>La femme qui m’avait sauvé le salua.</p>
<p>“<em>Hi, George !</em></p>
<p>– Bonsoir, Marsha.</p>
<p>– Alors, tu es finalement <em>Mr. Right</em> ?</p>
<p>– Apparemment.”</p>
<p>Je les regardais échanger comme si de rien n’était. Ils semblaient bien se connaître, mais je ne comprenais pas tout. Marsha regarda autour de nous.</p>
<p>“Même si c’est le cas, <em>darling</em>, on va pas s’en sortir à trois.</p>
<p>– Je ne suis pas seul. Mais faisons en profiter nos … amis.”</p>
<p>Ouvrant la main, il dévoila un petit bloc en métal. Il appuya son pouce sur un des trois boutons. Les agresseurs reprirent leurs mouvements. Mais s’arrêtèrent en voyant le nouveau venu.</p>
<p>“Mais d’où il sort, lui ? M’en fous, on est assez nombreux.”</p>
<p>George appuya sur un second bouton. La musique reprit. Le chef de bande ricana.</p>
<p>“Vous croyez que votre musique me fait peur ? Profitez en tant que vous le pouvez. Cette petite enceinte m’a l’air bien sympa, elle me fera un bon souvenir, après vous avoir cassé la gueule.”</p>
<p>Pendant sa courte tirade, d’autres cercles d’étincelles apparurent. Beaucoup d’autres cercles. Tout autour de nous. Mes deux sauveurs et moi étions encerclés d’homophobes, mais ces derniers étaient eux-mêmes encerclés de ces portails lumineux. Cette fois, ils s’arrêtèrent d’eux-mêmes, un peu plus inquiets. Une voix s’éleva avec timidité.</p>
<p>“Euh… Marc…</p>
<p>– Ta gueule, Youssouf ! On va se les faire.”</p>
<p>Des silhouettes traversèrent les ouvertures. Beaucoup de silhouettes. Quasiment une trentaine. Je n’en revenais toujours pas. Pendant un moment, tout le monde se regarda. J’en profitai pour observer les nouveaux venus. Et les nouvelles venues. Il y avait tellement de styles différents. Parmi les personnes qui s’avançaient, je vis une femme pas très grande, à la peau claire et aux cheveux blonds, ne portant qu’un haut de maillot de bain noir, un jean de la même teinte et d’énormes bagues en forme de crane. Sur son visage, de longues traînées de maquillage bleu, comme si elle avait pleuré. Elle semblait à ce moment là plus en colère qu’en peine. D’un autre coté, un grand homme à la peau très sombre et aux cheveux courts. Lui aussi torse nu, il portait un pantalon en vinyl noir et des bottes à talons larges. Autour de son cou, un accessoire aussi imposant qu’une minerve, mais purement décoratif puisque recouvert de gros morceaux de strass. Ses larges muscles bien saillants laissaient entendre qu’il valait mieux ne pas trop le chercher ou alors être sûr d’esquiver. À sa droite, lui arrivant à peine à l’épaule, une femme aux yeux bridés, à la peau très pale et aux cheveux sombres et courts. Un pantalon en toile et un chemisier en dentelle noire faisaient le pendant à de grosses bagues argentées. Elle était aussi beaucoup plus mince et ne semblait pas à sa place dans un combat de rue. Idem pour une autre femme à peine plus grande, avec le visage de Jodie Foster. Quant aux charmants jumeaux en costume de traders, malgré leurs cranes rasés et leur peau claire, on les aurait plus attendu dans un film porno que dans une bagarre.</p>
<p>Je n’eus pas le temps de tous les observer. La musique s’était tue. Un cercle s’était formé, épaule contre épaule. Malgré les disparités entre les différents membres, on sentait que ce serait difficile de passer par la force. Deux ou trois membres du groupe d’agresseurs, sensiblement plus intelligents que les autres, changèrent de posture et s’éloignèrent de leur chef et de moi. Mais pas trop. Il s’agissait de ne pas s’approcher du cercle non plus. Mais leur meneur n’en démordit pas.</p>
<p>“Que des tapettes, des gouines et des travelos ! On se laissera pas faire !!” Et il se remit en garde.</p>
<p>George leva une main et pointa vers moi avec l’autre.</p>
<p>“Nous sommes là pour le défendre, pas pour vous attaquer. Ceux qui veulent vraiment partir peuvent. Ceux qui voient un ou une partenaire potentielle parmi l’un ou l’une de mes amis (ou plusieurs) peuvent s’en approcher. Je vais pas vous ennuyer avec des détails, mais ils pourraient aider à vous rassurer et vous soulager. Et ceux qui veulent vraiment en découdre…”</p>
<p>Il ne dit rien de plus, mais le cercle extérieur se resserra quand chaque membre fit un pas en avant. Le meneur hésita. Son regard alternait entre nous trois, sans doute à la recherche de la meilleure stratégie. Focalisé sur nous, il ne voyait pas son groupe se désagréger. Deux s’enfuirent sans demander leur reste. J’en vis un autre s’approcher lentement du cercle extérieur, bras légèrement écartés, mains ouvertes paumes vers le bas, un peu comme on s’approche d’un chien sans l’apeurer. Il marchait vers un homme torse nu, à la peau très pale et aux cheveux blonds mi-longs, portant un collier en cuir brun autour du cou. Leurs regards fixés l’un vers l’autre, chacun semblait jauger l’autre. Puis le blond arrivé par le portail baissa les yeux. L’autre comprit et passa un doigt dans un des anneaux du collier et l’attira vers lui. Ne rencontrant aucune résistance, il sourit et partit, entraînant son nouveau partenaire avec lui. J’entendais aussi chuchoter derrière moi et je me tournai pour voir ce qu’il se passait.</p>
<p>Notre agresseur dut se sentir ignoré. Il poussa un cri d’attaque qui me fit me retourner et fonça vers nous. Marsha me tira hors de son parcours pendant que George esquivait de l’autre côté. L’attaquant dut juger ce dernier plus menaçant puisqu’il se concentra dessus. Malgré ses efforts, aucun de ses coups ne porta. George esquivait à chaque fois, d’un déhanché, d’un pas de coté, d’un mouvement de bras pour dévier le coup. Je les observai : l’un désordonné, bruyant, agressif ; l’autre semblant juste danser sur une mélodie qu’il était seul à entendre.</p>
<p>Il ne fallut pas longtemps avant que d’autres s’en mêlent. Un homme attrapa le poignet du combattant. Il portait un pantalon moulant en latex orange et un t-shirt de la même matière. Mais surtout il portait un masque surmonté de deux immenses cornes. L’agresseur se retourna pour se débattre mais se figea en voyant la tête de démon en face de lui. Cela suffit pour que d’autres encore l’immobilisent complètement. Il tentait de se débattre, sans succès, tout en nous insultant tous.</p>
<p>Les étincelles revinrent et les portails se rouvrirent. Personne n’en sortit, cette fois. Au contraire, celles et ceux qui étaient là y rentraient, accompagnés plus ou moins volontairement des agresseurs qui étaient restés après avoir été prévenus. J’en voyais se débattre et me tournai vers Marsha.</p>
<p>“Euh…”</p>
<p>George me répondit à sa place.</p>
<p>“Ne t’inquiète pas, on ne va pas leur faire de mal. Au pire, on les ramène chez eux et ils restent comme ils sont. Au mieux, ils passent un peu de temps avec nous et évoluent.”</p>
<p>- Mais comment ?”</p>
<p>Ce fut Marsha qui me répondit, avec un grand sourire.</p>
<p>“<em>Pay it no mind. Just keep on marching for our rights. Remember : the first Pride was a riot.</em>”</p>
<p>Et elle partit elle aussi à travers un des portails.</p>
<p>Je me retrouvai seul sur la place, éclairé par quelques lampadaires maintenant que le soleil s’était couché. Presque seul. En me retournant pour reprendre mon chemin, je découvris que les deux jumeaux en costume gris et aux cheveux rasés avaient décidé de … “m’accompagner” pour un temps. Je ne les rejetai pas.</p>
<hr />
<hr />
<p>Cette histoire m'a été inspiré par la musique. Au cours d'un trajet à moto, l’aléatoire musical dans le casque a décidé de me passer cette musique : <a href="https://www.youtube.com/watch?v=dZefBxtOZk8" target="_blank">Avengers: Endgame|Portal scene</a> suivi immédiatement de celle-ci : <a href="https://www.youtube.com/watch?v=SHAQlFq6TFg" target="_blank">George Michael - Fastlove</a>. C'est là que j'ai imaginé une scène où les personnages du second clip sortiraient de portails comme ceux dans le premier clip.</p>
<p>J'en ai un peu parlé sur Mastodon et plusieurs personnes (oui, deux c'est déjà plusieurs) m'ont répondu "Do it". J'y ai passé du temps mais j'ai réussi à écrire le texte ci-dessus.</p>
<p>Il y a quatre références dans ce texte :</p>
<ol>
<li>la musique du film "Avengers: Endgame",</li>
<li>Le clip de George Michael,</li>
<li><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marsha_P._Johnson" target="_blank"><span style="color:#00000011;">Marsha P. Johnson</span></a>,</li>
<li><span style="color:#00000011;">La série de BD franco-belge "</span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Donjon_(bande_dessin%C3%A9e)" target="_blank"><span style="color:#00000011;">Donjon</span></a><span style="color:#00000011;">", d'où est tirée la phrase sur le héraut des temps jadis</span>.</li>
</ol>
<p>(Sélectionner le texte pour révéler les deux dernières.)</p>
<p>Les aviez-vous toutes trouvées ?</p>Iwak 25 : Judyurn:md5:be354926d4eed86a12f2df1542ec43802020-10-25T23:02:00+01:002020-10-31T23:58:11+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Certaines sorcières deviennent des célébrités auprès des populations non magiques, généralement dans un autre domaine que la magie. Judy est l'une de celles-là.</p>
<p>Officiellement, Judy est née durant la première moitié du XXe siècle. Et depuis, elle crée ce qui passe pour des œuvres d'art auprès des humains ordinaires. Son œuvre la plus connu est en effet de l'art pur, mais aussi un artefact magique très puissant. Judy avait plusieurs buts en créant cet objet : transmettre des connaissances, dynamiser des personnes brimées, mettre fin à une omission persistante, promouvoir une unité.</p>
<p>Tous ces objectifs ont été atteints, certains auprès des humains ordinaires, d'autres auprès des sorcières. Le dernier en particulier touche les sorcières. Toute sorcière qui prend place autour de l'artefact et en exprime la volonté se retrouve assise à table avec les autres sorcières qui font de même lors du même jour. La table peut accueillir jusqu'à trente-neuf invitées par jour. Des plats sont servis, au goût de chacune des convives. Une aura de paix, d'amitié et de sororité calme les esprits, permettant des échanges posés et des discussions amicales. De nombreuses avancées pour les sorcières, en tant que personnes et en tant que peuple, ont été décidées autour de cette table. Mais aussi de nombreuses discussions à bâtons rompus, entre amies qui avaient juste envie de se voir et de passer du temps ensemble.</p>
<p>Chaque sorcière ayant atteint sa majorité est fortement invitée à prendre place autour de la table au moins une fois dans sa vie. Rares, voire exceptionnelles, sont celles qui ont terminé leur vie sans toucher cet artefact. Tout aussi rare sont celles qui sont venus seules, sans être accompagnées ou sans avoir organisé une rencontre auparavant. L'artefact a tendance à impressionner, à la fois par son apparence et par ses rôles. Pour cette raison, il est conseillé de l'approcher à plusieurs afin de ne pas se sentir diminuée.</p>
<p><a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/12/Iwak-7-%3A-Lau">Lau</a> et <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/08/Iwak-8-%3A-Eldur">Eldur</a> y ont fait connaissance. <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/04/Iwak-4-%3A-Samira">Samira</a> et <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/14/Iwak-14-%3A-%C3%96lr%C3%BAn">Ölrún</a> s'y sont rencontrées. <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/03/Iwak-3-%3A-Zo%C3%A9">Zoé</a>, <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/11/Iwak-6-%3A-Olga">Olga</a> et <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/12/Iwak-12-%3A-Morgane">Morgane</a> ont échangés sur leurs conquêtes sexuelles, autour de cette table. <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/01/Iwak-1-%3A-Mirabelle">Mirabelle</a> et <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/23/Iwak-9-%3A-Casey">Casey</a> ont discuté de l'image de la sorcière en tant qu'archétype. <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/13/Iwak-13-%3A-Leonie">Léonie</a> et <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/19/Iwak-19-%3A-Shirley">Shirley</a> ont parlé de la littérature en tant qu'art de l'importance des mots dans les ensorcellements. <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/15/Iwak-15-%3A-Imke">Imke</a> et <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/10/Iwak-10-%3A-Suzanne">Suzanne</a> se sont racontées les avantages qu'elles apportent aux humains ordinaires sans qu'ils s'en rendent compte. Même <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/11/Iwak-11-%3A-Melusine">Mélusine</a> et <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2020/10/02/Iwak-2-%3A-Chantal">Chantal</a> s'y sont assises alors qu'elles ont toutes deux tendances à fuir la présence de leurs semblables.</p>
<p>Chacune en est ressortie en ayant fait la rencontre d'au moins une amie, une personne sur laquelle elle pourrait compter, une amie, une copine.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 25 : "Table des sorcières" et "Copine"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>
<p>L'oeuvre décrite ici existe vraiment. Des bons points seront attribués à ceux qui la reconnaissent.</p>Iwak 19 : Shirleyurn:md5:f390b3058338038e6e3aedc8f69c2bd42020-10-19T23:21:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Shirley is a witch on a mission on the beach. She watches ships on the sea. She searches for shells on the shore. She fishes on the shore and sells the fillets to the sushi chef. She shares the sea shells with other witches. She uses her share of shells for charms which she then shoves on the shelves in her shack. Shirley uses the charms on stuff produced with cloth : shirts, shoes, skirts, sheets, suits, even sheath dresses.</p>
<p>Tongue twisters were Shirley's hobbies. She loved them and she was very good with them. As often as possible, she would use them while talking. The twisters and the speed used to utter them often were enough to make every person within earshot feel dizzy. Mostly it was for fun, but sometimes, she used this dizziness to hex people. However, Shirley was benevolent, only playing harmless tricks, telling truths more often than lies.</p>
<p>As such, Shirley did really search for shells on the shore when she went to the beach.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 19 : "Journée à la plage" et "Tête qui tourne"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 15 : Imkeurn:md5:dd241c31d8cbfa2269b0f72cf0dbeaf92020-10-15T21:45:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Imke était une guerrière mais pas une combattante. Elle avait été formée au combat, et bien formée même, mais souhaitait éviter la violence autant que possible. Sa préférence allait plutôt au soutien des autres soldats, en particulier ceux en première ligne ou en avant-poste. Paradoxalement, Imke demandait à servir dans ces compagnies, mais cherchait à obtenir un poste lui permettant de rester dans l'ombre et de ne prendre part au combat qu'en dernière extrémité. La plupart du temps, elle occupait un poste de cantinière ou lié à la logistique alimentaire.</p>
<p>Et c'est là qu'Imke excellait. Sa magie se retrouvait dans tous ses plats. Même si le poste n’était pas officiellement créé, Imke se retrouvait à préparer les repas de ses compagnies. Tous ceux qui servaient avec elle apprenaient très vite que ses plats avaient meilleur goût et plus d'effet que n'importe quelle autre nourriture servie dans l'armée.<br />
Imke profitait d’être au fourneaux pour ensorceler discrètement les plats. Pas pour les rendre meilleurs, elle n'avait pas besoin de magie pour ça. Seulement de son expérience. Mais pour aider les combattants. Ceux qu'elle nourrissait se fatiguaient moins vite, étaient blessés moins souvent ou moins profondément, avaient un moral plus élevé, récupéraient plus rapidement, et ainsi de suite. La discrétion et le petit nombre de combattants concernés firent qu'Imke n'eut jamais à se justifier auprès d'un quelconque état-major. Officiellement, les avant-postes où elle servait avaient juste un peu plus de chance que les autres, rien de plus.</p>
<p>Cuisinière et militaire, Imke chérissait son outil de prédilection : un couteau. Elle en avait changé la forme et l'apparence au cours des années et des époques, mais elle ne se déplaçait jamais sans la lame à laquelle elle était liée. Et elle savait s'en servir de nombreuses manières. Qu'il faille émincer des oignons ou désosser un jambon, qu'il faille couper les tendons d'un adversaire ou retirer une balle d'un compagnon, Imke ne rechignait pas à la tâche.</p>
<p>Et au pire, si rien d'autre ne suffisait, Imke savait aussi donner le coup de grâce. Dans le feu de l'action ou après réflexion, mais toujours avec rapidité et compassion. Imke souvent nourrissait, parfois tuait, mais toujours aimait.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 15 : "Sorcière cuisinière" et "Avant-poste"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 14 : Ölrúnurn:md5:5f218556e94de531a165ee59d0746b372020-10-14T19:47:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Ölrún est ce qu'on appelle une sorcière multiclassée. Bien sûr, la grande majorité des sorcières peuvent lancer des sorts de tous types, mais elles spécialisent dans un domaine particulier. Ölrún s’était spécialisée dans deux domaines, rarement associées.</p>
<p>Pour commencer, elle suivit des cours de potions. C'est une orientation tout à fait classique pour de nombreuses jeunes sorcières et personne n'y trouva rien à redire. Surtout qu'Ölrún y mettait de l’énergie et du temps, devenant experte en brassage, infusion, décoction, distillation, etc. Elle acquit aussi des connaissances dans les domaines de la chasse, de la pêche, du minage, de la récolte, afin de ne jamais se retrouver à court d'ingrédients. Ölrún devint ainsi une professionnelle reconnue et recherchée, vendant des potions efficaces et/ou rares, à des prix qui lui permettaient de vivre une vie agréable.</p>
<p>Et un jour, pendant un de ses moments de loisir, elle décida d’acquérir un nouveau monde d'expertise. Pendant plusieurs mois, elle travailla d'arrache-pied, vendant ses meilleures potions aux prix les plus forts, afin de récolter un pactole. Puis elle s'organisa pour une année complète d'absence, prépara un budget, mis en place la garde de ses possessions et prévint ses clientes. Et elle partit se former.</p>
<p>Dans un premier temps, dans une optique de facilité et de discrétion, elle fit ses recherches sur youtube, dans la communauté de ceux ce qu'on appelle les crafters. Elle y découvrit des célébrités et des experts. Elle y acquit aussi quelques connaissances de bases, mais rien de suffisant. Elle prit contact dans un premier temps avec célébrités, puis de fil en aiguille avec des personnes de plus en plus expertes dans ces domaines. Et elle apprit, elle se forma.</p>
<p>Un an plus tard, à son retour, Ölrún reprit son commerce, histoire de renflouer ses caisses. Puis elle ferma boutique à nouveau. Pour mieux rouvrir dans un autre local, plus grand et surtout différemment approvisionné. En complément de ses potions, elle proposait des armures. De tous types : tissu, cuir, métal, synthétique. Et de toutes formes. Épaisses ou légères, couvrant le corps ou libérant les mouvements, passe-partout ou extravagantes. Mais sa fierté, son chef d’œuvre était le mélange parfait de ses deux spécialisations : l'armure en flacon !<br />
Ölrún avait réussi à fabriquer une potion non pas à boire, mais à se verser sur le corps. Vendues sous plusieurs formats, cette potion, plus visqueuse que les autres, se transformait en morceau d'armure pour la partie du corps sur laquelle elle était versée. Gantelets, heaumes, épaulières, jambières, etc. Cette armure protégeait mieux que la majorité des armures classiques, tout en permettant des mouvements aisés.</p>
<p>Beaucoup de personnes voulurent cette nouvelle potion. Mais Ölrún n'en fabriqua que peu. Elle l'avait créée pour dépasser ses limites, mais elle préférait fabriquer des armures plus classiques à la main, que ce soit en métal, en tissu ou en cuir. Et comme elle utilisait sa magie pour les confectionner, elles restaient meilleures que des armures classiques.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 14 : "Sorcière des potions" et "Armure"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 13 : Léonieurn:md5:cea21a3635ac63034d0b1e0ad20771c22020-10-13T17:09:00+02:002020-10-31T23:53:02+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Dans leur majorité, les sorcières ne sont pas très "livres". (Mis à part leurs grimoires personnels, bien sûr.) Elles préfèrent apprendre et enseigner sur le tas, par l'exemple, par l'action, en se "salissant les mains". Et pourtant… Pourtant… Dans un des lieux les plus secrets de la réalité, il existe une bibliothèque des sorcières. C'est là que travaille Léonie.</p>
<p>Léonie n'a pas toujours été bibliothécaire, mais elle a toujours été amoureuse des livres. Au grand désespoir de ses parents. Elle arrivait régulièrement à emprunter des livres auprès de ses voisins ordinaires et les lisait tous jusqu'au bout, plus ou moins en cachette. Et elle ne se limitait pas aux œuvres de fictions, elle lisait aussi des manuels techniques, des essais philosophiques ou des compte-rendus d'évènements.<br />
En grandissant, elle découvrit le concept de bibliothèque et le métier de bibliothécaire. Au cours de son adolescence, elle émit le souhait d'en faire son propre métier. Ses parents essayèrent de la dissuader, lui expliquant l'absence de bibliothèque chez les sorcières. Mais entre les sorcières ou les livres, le choix de Léonie fut vite fait. Devenir bibliothécaire était son souhait le plus grand, son envie la plus forte.</p>
<p>Ce qui devait arriver arriva. Une sorcière eut la connaissance de l'existence de la bibliothèque des sorcières ET du souhait de Léonie. Elle vint à la rencontre de la jeune fille et de ses parents et leur expliqua que tout n’était pas perdu pour Léonie. Malheureusement, il n'y avait pas de formation dans son monde. Léonie dut promettre de suivre une formation dans le monde ordinaire, avant de pouvoir venir travailler chez les sorcières.</p>
<p>Bien sûr, elle l'obtint. Elle devint même l'une des meilleures. Elle fit son apprentissage parmi les plus prestigieuses, les plus belles et les plus fournies des bibliothèques du monde ordinaire. Elle admira les classements, les rayonnages, les réserves, les salles de lectures.</p>
<p>Ce qui ne la prépara PAS DU TOUT à ce qu'elle découvrit de retour dans son monde. La bibliothèque était fermée depuis des années par manque de bibliothécaire. Quelques rares livres y avaient été déposés mais sans classement, sans index, sans catalogue. Dans certaines salles, les livres formaient des tas ou des colonnes, voire des montagnes. Dans d'autres, les pages volantes s’étaient regroupées, par hasard ou à dessein, formant d'immenses dunes de papier.</p>
<p>Léonie se retourna, mais celle qui l'accompagnait lui fourra la clef dans la main, la remercia fortement d'avoir pris ce poste et partit avec une précipitation qu'elle essaya de cacher. Léonie soupira et se mit au travail, avec pour objectif de dompter cette bibliothèque, dunes et montagnes comprises.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 13 : "Sorcière de bibliothèque" et "Dune"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 12 : Morganeurn:md5:d301891ce15f142ecceee8d97a74d4c82020-10-12T15:58:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Enfant, Morgane était très espiègle et très rapide. Elle se faufilait un peu partout, courait en riant et échappait à toute tentative de l'attraper. On la disait glissante et on la surnomma très rapidement l'Anguille. Pour certains autres enfants, ce mot était une insulte, mais Morgane décida de se l'approprier. Elle apprit d'où il venait et focalisa ses études et ses hobbies sur les caractéristiques correspondantes.</p>
<p>Après avoir surmonté tous les obstacles de ses études, Morgane décida d’acquérir un commerce. Mais pas n'importe lequel. Elle devint propriétaire d'un de ses magasins magiques qui apparaissent et disparaissent dans des petites rues, entre deux bâtiments. Ceux que l'on découvre un jour pour la première fois alors qu'on passe à cet endroit depuis des années et qui sont repartis le lendemain. Ceux qui vendent des objets magiques de tous types, en général maudit ou demandant une attention de tous les instants. Et Morgane possédait l'un d'eux.</p>
<p>Mais ce n’était pas la seule caractéristique de ce commerce. Morgane avait décidé de se spécialiser : elle vendait tout ce qui pouvait avoir un rapport la glisse. Des skis et des patins à glace, bien sûr, des anguilles, à l'évidence, mais aussi de l'huile de moteur, des toboggans et/ou du lubrifiant sexuel. Outre le caractère magique de son échoppe, Morgane s'assurait, par des moyens ordinaires ou par ses propres sorts, de ne vendre que les marchandises les plus efficaces. Jamais maudites, mais parfois trop efficaces, à manipuler avec précaution. Morgane prévenait ses clients, mais se désintéressait de leurs sorts s'ils ne faisaient pas attention. Et de toute façon, elle ne restait jamais assez longtemps au même endroit.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 12 : "Sorcière commerçante" et "Glissante"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 11 : Mélusineurn:md5:47a8afdadb038be4c2793a217e41ef812020-10-11T21:30:00+02:002020-10-31T23:53:43+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Pour ses parents, Mélusine avait la chance de profiter des meilleurs points de deux mondes. Pour Mélusine elle-même et pour de nombreuses autres personnes autour, c'etait l'inverse : aucun des avantages et tous les inconvénients.</p>
<p>Il faut dire que Mélusine était ce que certains appelaient une "sang-mêlé" : sa mère était une sorcière et son père faisait partie du peuple des fées. Pour chacun des deux peuples, le couple était déjà une mésalliance et la progéniture ne pouvait être que répugnante. Les sorcières ne voyaient que la beauté éthérée de son visage et de ses cheveux lumineux, les fées n'hésitaient pas à parler de ses "jambons" ou de sa "charpente". Quant aux humains ordinaires, ils trouvaient que Mélusine ressemblait à une femme comme une autre. Elle était au goût de certains et quelconques pour d'autres. Mais aucun humain ne la trouvait répugnante. Ainsi, dès qu'elle put, Mélusine s'enfuit. Elle choisit une des villes les plus peuplées de la planète et s'y installa, profitant de l'anonymat de la foule, gardant ses sortilèges et ses charmes pour une sphère très privée. Son but était de vivre sa vie tranquille, sans se faire repérer par une fée ou une sorcière de passage.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 11 : "Sorcière féerique" et "Repugnante"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 10 : Suzanneurn:md5:a8ad096c170804f5658d98854278f6962020-10-10T21:18:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Suzanne n'avait pas eu une enfance facile. Elle n’était pas douée pour les études, ses parents passaient plus que la moitié de leur temps à s'engueuler, ses voisins étaient tyranniques. Et surtout elle avait reçu ses pouvoirs bien trop tôt. Sans garde-fous, sans la limite qu'aurait pu lui apporter l’expérience des années, elle avait usé et abusé de ses pouvoirs. Heureusement qu'ils étaient très limités, à l’époque. Cela lui avait évité de se blesser ou, pire, de blesser quelqu'un d'autre.</p>
<p>Suzanne avait survécu et avait grandi. Elle avait appris à contrôler ses pouvoirs et en acquérir d'autres. Et elle avait aussi acquis un ras-le-bol de la magie. Elle ne voulait plus en entendre parler, ne voulait plus côtoyer d'autres sorcières. Elle voulait juste vivre une vie ordinaire, terre-à-terre. Elle avait repris la fleuristerie de ses parents et se focalisait sur la survie de son commerce.</p>
<p>Bien sûr, elle n'avait pas abandonné toute utilisation de sa magie. Elle n’était pas si stupide que ça. Et elle savait qu'il n'y avait aucune fierté à vivre en se mettant des bâtons dans les roues. Elle se donnait donc des petits coups de pouce discrets. Les fleurs de sa boutique avaient plusieurs petits avantages sur les autres. Leurs parfums étaient plus prononcés. Leurs pétales étaient moins souvent gâtés. Et les couleurs étaient plus … colorées. Certaines de ses clients aimaient les fleurs aux couleurs pastels. Il aurait été idiot de se priver de cette clientèle.<br />
Mais le gros plus était la boutique elle-même. La première action de Suzanne lors du rachat avait été de refaire tout l’intérieur. Et de déposer au passage quelques runes et sceaux à certains endroits. Oh, rien de maléfique ou d'immoral. Juste quelques sorts de protection et surtout une aura de bien-être. Les clients se sentaient bien dans le magasin de Suzanne. Même ceux qui passaient sur le trottoir devant recevaient une petite éclaircie mentale. Un allègement de leurs peines de cœur. Cette aura de bien-être donnait du poids aux paroles de Suzanne. Quand Suzanne tendait un bouquet à quelqu'un, elle souriait et disait : "Tout ira bien." Et les gens la croyaient. Même les plus désespérés. Même pour un instant seulement.</p>
<p>Suzanne ne vendait que des fleurs. L'espoir était offert.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 10 : "Sorcière des fleurs" et "Espoir"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 9 : Caseyurn:md5:8f5b033bb2a4a6be3ac1811a3e8af8272020-10-09T09:44:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Originaire d'une famille ordinaire, Casey avait reçu une initiation au baseball très tôt dans sa vie. Pendant son enfance, son père lui avait appris comment lancer, comment frapper et comment attraper. Pendant son adolescence, il lui avait offert son premier gant de cuir. Casey et son père passaient de nombreux après-midi et fin de semaine ensemble, à se lancer des balles, juste à deux ou en groupe.</p>
<p>Bien sûr, Casey avait rejoint un club assez rapidement. Et la compétition était arrivée. Casey aimait bien. C’était l'occasion de donner le meilleur de soi-même, ce que faisait Casey. Son poste préféré était au lancer. De la main gauche ou de la main droite, en lancers rapides, glissants, courbes ou déviants, ses balles partaient toujours dans la direction la meilleure pour son équipe et la plus difficile pour l'adversaire. Casey commençait à voir des recruteurs dans les gradins lors de ses matchs. Et ça lui plaisait.</p>
<p>Un jour, alors que le reste de son équipe n’était pas au meilleur de sa forme, ou que leurs adversaires étaient meilleurs, Casey sentit une pression sur ses épaules. Peut-être qu'en éliminant ce batteur, le score pourrait être inversé ? Casey utilisa toutes ses forces. Ce qui déclencha plusieurs réactions. Un vent très fort se leva. La batte de son adversaire se brisa. La majorité des personnes présentes sur le terrain churent. Et Casey fit un malaise.</p>
<p>En reprenant connaissance, Casey apprit que le grand coup de vent était de son fait. Son pouvoir de sorcière du vent s’était éveillé.</p>
<p>Pendant plusieurs années, Casey fut triste. Impossible de jouer au baseball : ses études, ordinaires et magiques, prenaient la majorité de son temps. Son ancienne équipe n’était plus adaptée. Et les sorcières ne jouaient pas au baseball…</p>
<p>Heureusement, Casey prit une initiative : apprendre à d'autre sorcières à jouer au baseball. Avec l'aide de leurs pouvoirs. Il n'y avait pas de raison de se priver d'une partie de soi-même. Casey réfléchit pendant plusieurs mois à de nouvelles règles. Et à la meilleure façon de les enseigner. Beaucoup des sorcières les jeunes la suivirent. Après tout, qui n'a pas envie de s'amuser de temps en temps, de se défouler, de donner le meilleur de soi-même ?</p>
<p>Casey devint une référence. Et créa un nouveau métier, adapté à son cas unique : la première sorcière-arbitre de sport.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 9 : "Sorcière du vent" et "jeter, lancer"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 8 : Eldururn:md5:ff8561ce0aa70863e1487d418821d75a2020-10-08T23:03:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Eldur Bárðarson n'a jamais compris pourquoi c'est le froid qui est principalement décrit comme mordant. Le feu l'est bien plus. Le froid pique, le froid saisit, le froid conserve. Le feu mord. Le feu détruit, comme une morsure. Eldur est bien placé pour le savoir. Il a accepté le feu et son pouvoir en lui, malheureusement un peu trop tard.</p>
<p>Comme tous les habitants de son île, Eldur connaît les deux extrêmes. Les islandais savent de quoi ils parlent lorsqu'ils parlent de température. Mais Eldur a vécu une expérience. Durant sa jeunesse, lors d'une soirée avec des amis, il avait participé à un jeu un peu idiot comme savent bien le faire les jeunes mâles. Cette fois-là, il s'agissait de sauter chacun son tour au dessus de langues de lave active, de plus en plus larges. Eldur n'aime pas abandonner, ni perdre. Il n'aimait deja pas à l’époque. Personne n'a donc été supris lorsqu'il a annoncé faire un saut dangereux, voulant imposer sa victoire une bonne fois pour toutes.<br />
Personne ne sait vraiment ce qu'il s'est passé, mais ce qui devait arriver arriva. Eldur chuta et se retrouva couché sur une langue de lave brûlante, hors de portée de toute aide rapide. Tout son flanc brûlait. Il poussa un grand cri de douleur. Ses amis tournaient autour tentant de trouver une solution. Certains détournèrent le regard, le donnant déjà pour perdu. Eldur lui même pensa qu'il allait y rester ou perdre tellement qu'il ferait mieux d'y rester.<br />
Alors, à ce moment là, il accepta le feu qui le brûlait. Il se dit qu'il ferait mieux de se consumer entièrement et espéra que le feu prenne possession de son corps aussi rapidement que possible. Ce que fit le feu, mais pas comme les personnes présentes l'imaginaient.<br />
Pour les témoins, Eldur poussa un grand cri de plus et toute chaleur externe disparut, leur permettant d'approcher leur ami. Pour Eldur lui-même, la chaleur ne disparut pas : elle entra en lui, au plus profond de son être, en chacune de ses cellules. Une main lui fut tendue, pour l'aider à se relever. Mais alors qu'il la frôlait, elle fut retirée avec un grand cri. La chaleur qui avait disparu était revenue et s’écoulait maintenant du corps d'Eldur. Lui n'en souffrait pas, mais personne ne pouvait l'approcher. Ses vetements aussi disparurent petit à petit, détruits par la chaleur. Il se retrouva hors de danger, mais nu, blessé, et encore une fois sans que ses amis ne puissent l'aider.</p>
<p>Heureusement, Eldur fur recueilli quelques minutes plus tard par un groupe de sorcières. Elles s’occupèrent de lui, à cet instant précis et pour les années suivantes. Eldur a appris à contrôler son feu. Il aurait aimé être un sauveteur ou un guérisseur, pour que personne d'autre ne vive ce qu'il avait vécu. Malheureusement, ces nouvelles capacités ne le lui permettent pas. Il fait ce qui s'en rapproche le plus : il utilise son temps libre pour prendre le role du Brûlé, un être mystérieux, quasi-légendaire, qui apparaît autour des volcans actifs pour prévenir les enfants, les idiots et les fous du danger inherent à ces lieux. Si ces cicatrices ne suffisent pas, il utilise le feu et les flammes qu'il maitrise pour créer sa forme préférée : celle d'une gueule enorme, rempli de crocs brulants. Parce que le feu mord à pleine dents.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 8 : "Sorcière du feu" et "Dents"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 7 : Lauurn:md5:b09196d93c3420eb5126a812fd5715102020-10-07T23:16:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>"Haaaa-ha Lau Lau, qu'est-ce qu'il y a sous ton grand chapeau ? Haaaa-ha Lau Lau, on m'a dit qu'y a même un grelot"</p>
<p>Lau avait accaparé cette chanson dès sa sortie. Il y a avait tellement longtemps qu'on l'appelait Lolo et tellement longtemps que la fantaisie avait pris la main sur sa vie. Dès son enfance, Lau avait senti son affinité avec l’élément éponyme. On aurait pu croire que sa fluidité lui aurait permis d’être conformiste, de se couler dans le moule, mais au contraire Lau faisait des vagues. Lau se faisait remarquer tous les jours et personne ne pouvait ignorer sa présence. Ses cheveux, par exemple, ne restaient jamais de la même couleur deux jours à la suite, et les jours où ils arboraient une couleur naturelle étaient des plus rares. Ses éclats de rire résonnaient en cascade et ses larmes coulaient comme des torrents.</p>
<p>Les années n'avaient pas assagi Lau. Le self-control avait été appris et occasionnellement utilisé, mais Lau était bien trop fantaisiste dans son âme. Même la maternité de sa sœur et les naissances qui s'en étaient suivies n'avaient pas pu l'endiguer. L'image publique de Lau était celle d'une personne ingouvernable, incontrôlable. Et frivole aussi. Pour beaucoup, le fameux dicton avait pris vie : "Méfiez vous de Lau qui dort."</p>
<p>Il faut dire que les spécialités de Lau étaient les illusions, les métamorphoses et les déplacements. Son affinité avec l’élément aquatique lui avait donné des facilités et lui avait permis d'atteindre le top du top dans ces domaines là. Sans malice ni méchanceté, Lau se servait de sa magie pour trois grands types d'actions : se rendre utile, faire des petites blagues sans conséquences et participer à des concours de déguisements. Et avec ces trois occupations, Lau considérait que sa vie était bien remplie.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 7 : "Sorcière de l'eau" et "Fantaisiste"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober. Et aujourd'hui, une petite contrainte supplémentaire, auto-imposée. Vous pouvez vous amuser à la trouver.</p>Iwak 6 : Olgaurn:md5:11f26e47a6bc4839ceb2bb55f6be864a2020-10-06T14:35:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Toutes celles et ceux qui avaient partagé sa couche vous le diraient : Olga était la chaleur. Dans tous les sens du terme.</p>
<p>Chaude au sens sexuel. Olga adorait le sexe. Brut, charnel, sans lendemain. La baise pour la baise. Et pour le plaisir des participants. Durant sa longue vie, elle avait gagné en expérience et pouvait apporter à n’importe qui un plaisir sexuel à nul autre pareil.<br />
Mais aussi chaude au sens thermique. Olga était une bouillotte vivante. Aucun risque de main ou de pied froid avec elle. Elle rayonnait de chaleur, 24h sur 24, 365 jours par an. Parmi ses partenaires, nul ne regrettait ses nuits, mais celles et ceux qui revenaient étaient à la recherche de chaleur, tendant à s’éloigner du froid ou même de la tiédeur.<br />
Et enfin, Olga était chaleureuse. Amicale, bienveillante, accueillante, bénéfique. En présence d'Olga, tout le monde se sentait à l'aise et passait un bon moment, même s'il ne s'agissait que de simples paroles échangées autour d'un café ou d'un rendez-vous purement administratif.</p>
<p>Olga avait tenté de vivre en forêt, assez loin des humains ordinaires pour passer inaperçue. Mais elle avait rencontré plusieurs problèmes :</p>
<ul>
<li>une solitude insupportable,</li>
<li>un impact sur la température et donc la flore alentour,</li>
<li>un impact sur la température et donc la faune alentour !</li>
</ul>
<p>L'habitation d'Olga était très rapidement devenue le point de rassemblement de tous les petits animaux du coin. Plus de problème de froid, plus de problème de nourriture végétale. Le pire était les rongeurs. Écureuils, ragondins, loirs, et même un castor ! C'est ce dernier qui fut la goutte d'eau. Olga partit s'installer en ville, où sa chaleur passait inaperçue et où les partenaires étaient plus nombreux.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 6 : "Sorcière solaire" et "Rongeur"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 5 : Sans nomurn:md5:48d329a14b6b1e9ab2f43050198b82902020-10-05T11:35:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Chaque communauté a son lot de monstres. Les sorcières n'y échappent pas.</p>
<p>Cette sorcière-ci était l'une des pires. Pour ses nombreux crimes, elle avait été ignorée, rejetée, exilée, parfois même emprisonnée. Elle s'en libérait toujours et revenait à ses activités meurtrières. Le seul châtiment qui avait vraiment pris était l'effacement de son nom. Les noms ont un pouvoir et peuvent être utilisés pour attaquer ou défendre, pour aider ou contrecarrer, pour vivre ou mourir. Il avait été décidé que le sien serait oublié. Plus de nom propre, plus de dénomination. Elle n'aurait plus droit qu'aux pronoms, si jamais on était obligé d’évoquer son existence ou de s'adresser à elle.</p>
<p>Avant que cette décision ne soit prise, elle était connu en tant que "Lame de la Lune". Et elle était ce qu'on appelle maintenant une tueuse en série. (À ce jour, et vraisemblablement jusqu'à la fin de sa vie, elle l'est toujours.) Elle était belle. Très belle. Elle le savait et elle savait se servir de sa beauté. Cheveux gris avec une seule large mèche noire, peau dont elle entretenait la pâleur, yeux noirs sans émotion. Et ce qu'on appelle des formes bien galbés, principalement au niveaux de la poitrine et de son fessier. Elle n’hésitait aucunement à se montrer nue, se servant de ses courbes pour attirer d’éventuels partenaires sexuels et sexuelles. Tout cela l'avait associé à la Lune.</p>
<p>La partie Lame venait de ses crimes. Aucune des personnes qui sortaient avec elle ne revenait vivante. Chaque victime était retrouvée soigneusement et consciencieusement découpée en morceaux. Avec une expertise à faire rougir (ou pâlir) les plus sérieux des bouchers. De plus, les analyses apportées sur les cadavres révélaient que les victimes étaient vivantes et conscientes aux moments où la lame tranchait leur chair.<br />
Dans certains cas, elle laissait le corps en l'état. Dans d'autres cas, elle prenait le temps faire une présentation, allant parfois jusqu'à reproduire un pseudo-étal de boucher. Elle faisait ainsi plusieurs victimes : un mort et au moins un cas de profonde détresse mentale.</p>
<p>À ce jour, il se dit que seule la mort pourrait l’arrêter. Mais elle se protège des armes ordinaires et les sorcières qui voudraient l’arrêter se refusent à l’exécuter elles-mêmes. Elle continue donc à alterner peines d'exil ou de prison et tueries en masse. Qui sait où elle est aujourd'hui ? Qui sait dans quel bar ou discothèque elle chasse ?</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 5 : "Sorcière lunaire" et "Lame"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 4 : Samiraurn:md5:32b88c357a30f33e655226eec181c9f72020-10-04T11:08:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Samira, la sorcière volante. Techniquement la grande majorité des sorcières sont volantes. Mais sur un balais (ou un mortier, dans un cas précis). Samira faisait sans. Sans balais, ni aucun autre accessoire. Elle virevoltait, sautillait, dansait même dans les airs, sans aucun soutien visible. Nombreuses étaient les personnes à l'admirer et à prendre plaisir à l'observer.</p>
<p>Certaines congénères de Samira avaient tenté des expériences, la privant de ses chaussures ou la forçant à en porter d'autres. Les plus jalouses avaient même émis l'idée de lui ferrer les pieds. Heureusement Samira etait trop agile pour se laisser piéger et surtout assez aimable pour être protégée par d'autres.</p>
<p>Les sorcières plus traditionnalistes voyaient d'un mauvais oeil cette "jeunette" qui venait troubler l'ordre établi. D'autant plus que Samira avait reçu une éducation entre deux mondes. Cours de magie via sa mère et la communauté des sorcières en parallele des cours ordinaires dans des etablissements sans pouvoir via son père. Heureusement que ces sorcières misaient plus sur le mépris passif et l'ostracisation que sur des actions plus actives.</p>
<p>Un jour, son père lui demanda comment elle faisait. Elle rit et le prit dans ses bras.</p>
<p>"C'est grace à toi, Papounet. Tu m'as appris la physique. Maintenant, j'utilise la physique et la magie.<br />
- C'est à dire ?<br />
- Grace aux cours de physique, j'ai appris l'existence des ondes radios. Et maintenant, je danse sur ces ondes radios.<br />
- Mais les ondes radios n'ont que rarement de support physique !!<br />
- C'est là que j'utilise la magie !"</p>
<p>Et elle s'envola à nouveau en riant.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 4 : "Sorcière volante" et "Radio"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 3 : Zoéurn:md5:100071cc6cc51efca2c56fedc59df47b2020-10-03T21:43:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Zoé était méchante. Et elle n’était l'objet d'aucun malédiction qui pourrait excuser cette méchanceté. Et donc Zoé se servait de sa magie pour ensorceler des gens. Sans forcement de rime, ni de raison, mais avec un thème : la masse. Ou l’épaisseur.</p>
<p>Zoé raffolait de tout ce qui était massif. De la couette la plus lourde possible au beignet le plus épais, des seins les plus lourds au chibre le plus épais, des bottes les plus lourdes à la cape de bure la plus épaisse, Zoé comptait son confort et son plaisir à l'aune de la masse. Elle-même était physiquement plus massive que la moyenne. Cause ou conséquence ? Elle seule le savait et malheur à qui oserait poser la question à voix haute. Elle se sentait tout à fait à l'aise dans son corps et ne cherchait ni à le cacher, ni à le changer mais ne supportait pas que quelqu'un ose envisager qu'il y puisse y avoir un problème.</p>
<p>Nombreux étaient ceux qui s’étaient retrouvés lestés, d'une manière ou d'une autre, pour une raison ou une autre, suite à un sort de Zoé. Pour certains, le résultat sautait aux yeux : un boulet enchaîné à une cheville ou une prise de poids soudaine. Pour d'autres, c’était plus insidieux. Une lourdeur de l'esprit, une chape de plomb sur l'âme, une suppression de moyens financiers. Les cas les plus évidents étaient en général délivrés par des sorcières guérisseuses dès leurs détections, mais Zoé ensorcelait discrètement et sans grande conséquence. Ni elle ni ses victimes ne faisaient l'objet de recherche poussée.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 3 : "Sorcière méchante" et "Épais, massif"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 2 : Chantalurn:md5:1c5deefd6b01a51d0d6d05ef6c75e7172020-10-02T19:46:00+02:002020-10-31T23:50:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Chantal était-elle maudite parce qu'elle avait été maléfique ou était-elle devenue maléfique à cause de sa malédiction ? Elle ne s'en souvenait plus, tant d'années après. Elle se souvenait seulement de la rapidité à laquelle tout s’était mis en place. Et de la permanence.</p>
<p>Chantal avait le choix, évidemment. Elle aurait pu tout arrêter, abandonner ses pouvoirs, devenir une humaine comme tant d'autres. Mais c’était plus fort qu'elle, sa volonté ne suffisait pas : il fallait qu'elle continue à jeter des sorts.</p>
<p>Et donc à perdre ses cheveux. Car c'était là sa malédiction : chaque sort lancé lui coûtait une mèche. Bien sûr, ses cheveux poussaient comme n'importe quels cheveux. Bien sûr, elle pouvait faire illusion si elle se restreignait, cachant ses rares pertes sous la longueur du reste. Mais elle pouvait aussi se retrouver le crane entièrement lisse, ce qui lui arrivait fréquemment.</p>
<p>Depuis des siècles, Chantal utilisait sa magie pour rester jeune et en vie. Depuis des siècles, elle cherchait un contre-sort à sa malédiction, prête à tout, même aux pires extrémités. Et depuis des siècles, la solution lui échappait, l’entraînant dans un cercle vicieux, la rendant chaque jour plus mauvaise que la veille.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 2 : "Sorcière maudite" et "Mèche"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>Iwak 1 : Mirabelleurn:md5:73570a29b481a2d3e3c8140d933e3a872020-10-01T19:42:00+02:002020-10-31T23:49:44+01:00TarValanion TolliniionTel'aran'rhiodJeuSF et FantasyTextes <p>Parfois, Mirabelle regrettait sa vie. Elle regrettait de ne pas avoir un prénom normal. Elle regrettait de ne pas pouvoir s'habiller comme les autres. Elle regrettait de ne pas pouvoir se déplacer en bus ou à vélo. Elle regrettait de ne pas pouvoir manger des plats gastronomiques. Mais Mirabelle ne pouvait pas changer. On lui avait assez répété et fait comprendre qu'elle était une sorcière classique, avec un prénom de sorcière, une robe noire et un chapeau pointu de sorcière, un balai volant de sorcière, un chaudron bouillonnant de sorcière.</p>
<p>Mirabelle arrivait à trouver des avantages à la plupart de ses caractéristiques. Le prénom était assez exotique pour attirer l'attention. La robe lui évitait beaucoup de remarques désagréables et le chapeau la protégeait des éléments. Quant au balais, il restait un moyen de locomotion bien plus pratique que beaucoup d'autres.</p>
<p>Mais la nourriture… La nourriture était le pire. Mirabelle en avait assez des racines bouillies, des ailes de chauves-souris, des cuisses de grenouilles, des yeux de tritons… Elle rêvait de bavette sauce roquefort, de pizza quatre fromages, de salade césar, de fondue bourguignonne. Et surtout, Mirabelle voulait du poisson, si possible non bouilli. Elle rêvait de sushis, de saumon fumé, de truites en papillotes. Et surtout, elle rêvait de fritures : calamars à la romaine, tempura de cabillaud, éperlans frits, haddock en fish-and-chips, etc.</p>
<p>Tout ces plats remplissaient les moments de rêverie de Mirabelle. Elle se promettait de tout laisser tomber un jour, de renverser son chaudron, de briser son balai et de retailler sa robe en jupe. Ces rêves de poisson lui permettaient de tenir quand elle devait se recaser dans le carcan et redevenir une sorcière classique.</p>
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<p>Inktober With A Keybord, Jour 1 : "Sorcière classique" et "Poisson"<br />
Chaque jour d'Octobre, un texte avec deux thèmes imposés. Le premier vient de la liste Witchtober, le second de la liste officielle Inktober.</p>La fin du mondeurn:md5:78dcde24585681ffbeaf8cadbecf9b4e2012-12-21T08:36:00+01:002012-12-21T08:36:00+01:00TarValanion TolliniionDecouvertes et ReflexionsDelireDieuPeursPouvoirsReflexionScienceSF et FantasyVie<p>Je ne connais personne dans mon entourage qui prenne vraiment au sérieux cette histoire de fin du monde. Mais ça ne nous empêche pas d'en parler, d'en rire, ou même d'y réfléchir un peu.</p> <p>Hier, avec mes collègues, nous avons commencé à imaginer ce qui pourrait se passer. Et en écoutant un de mes collègues, je me suis dit : "Mais on se pose la mauvaise question". La première question n'est pas "Que va-t-il se passer?", mais "c'est quoi exactement, la fin du monde? C’est quoi le monde?" Et en fonction de ça, on peut imaginer des scénarios peut-être plus plausibles.</p>
<p>Le monde c'est la Terre (ou le système solaire). Le plus simple. Fin du monde vaut alors dire destruction de la planète Terre. Plus de foyer pour l'humanité. Destruction de l'humanité par la même occasion. Est-ce que ça pourrait arriver en un jour, sans aucun signe avant-coureur? A partir de mes connaissances, je pense que non. La destruction de la planète ou du système solaire demanderait une énergie énorme, qui pourrait éventuellement arriver, mais qui n'a aucune raison de se produire maintenant sans avoir été détectée auparavant. Pas d'explosion du soleil, pas de méga-volcan surgissant des entrailles de la Terre, pas de trou noir à proximité. A moins que le CERN n'en fabrique un par erreur dans le LHC, mais les risques sont à mon avis infinitésimaux. </p>
<p>Le monde, c'est l'Humanité. (L'ensemble des humains, pas le journal.) La fin du monde serait alors la mort pure et simple de tous les humains. Un peu égocentrique, comme fin du monde, non? Mais soit. Que pourrait-il se passer? <br />Une maladie inconnue, mortelle et rapide, issue d'un laboratoire de recherche ou d'une mutation? Peu probable : Je ne connais aucune maladie capable de tuer une personne en une seule journée, alors les 7 milliards d'humains dans les mêmes 24h... (Sans parler du temps de propagation et d'incubation.)<br />Une guerre subite et nucléaire? Même en les repartissant "équitablement", je ne suis pas sur qu'il existe assez de bombes nucléaires pour détruire l'intégralité de l'humanité en un seul jour. De toutes façons, dans une guerre, les bombes ne sont pas répartis équitablement. Mauvaise idée donc, il restera toujours des humains.<br />Une conscience externe? Des extra-terrestres munis d'une technologie leur permettant de nous détruire tout en restant indétectables jusqu'au moment de frapper? Éventuellement, mais il leur faudrait une super technologique tout aussi puissante que précise. Une autre humanité venant d'un autre espace-temps et prêts à nous détruire pour voler notre terre? Idem que le coup des extra-terrestres. Le retour tout aussi soudain qu'inattendu des espèces "magiques"? Anciens dieux, elfes et nains, trolls et orques, dragons et élémentaires, vampires et loups-garous, mutants et magiciens, furies et sirènes, etc. Mouais. C'est comme les guerres ou les maladies : trop long pour être efficace dans le court terme.<br />Le réveil des morts? L'apparition de zombies qui n'auraient nul autre but que l'assouvissement d'une faim sans fin? (Oui, j'ai fait une catégorie à part, parce que bon, niveau conscience, les zombies...) Mis à part le "comment", je pense que c'est quand même un très mauvais moyen de détruire l"humanité. Certaines personnes sont prêtes et entrainés à se défendre et à survivre dans ce genre d'apocalypse. Et franchement, on a connu plus rapide qu'un zombie. Donc en 24h...</p>
<p>Ça, c’était les scenarii physiques. quand on parle de fin du monde, c'est ce à quoi pensent la plupart des gens. ce qui, comme on l'a vu, n'est pas très intelligent. Que nous reste-t-il?</p>
<p>Tout simplement ce petit ajout en fin de phrase : "tel que nous le connaissons". Ce qui pourrait arriver en 24h, c'est uniquement "la fin du monde tel que nous le connaissons". (En y réfléchissant un peu, la fin du monde tel que nous le connaissons se déroule à chaque fois qu'un humain prend une décision ou agit. Mémé une petite décision ou une petite action. Pensez à l'effet papillon.)</p>
<p>Partons donc sur la fin du monde tel que nous le connaissons. ce n'est plus donc la mort ou la destruction qui nous attendent, mais un important changement mondial. Et là, ce ne sont pas les possibilités qui manquent.</p>
<p>Une découverte scientifique majeure, comme la molécule pour annuler le vieillissement ou la téléportation?</p>
<p>L'arrivée de nouvelles consciences. Extra-terrestres, humains d'une autre dimension, espèces magiques, etc. Cf plus haut.</p>
<p>La destruction des réseaux de communication? Difficile à mettre en place, même volontairement. Les réseaux sont maillés et il y aura toujours des résistants.</p>
<p>Apparition parmi certains d'entre nous de super-pouvoirs? Pensez super-héros. Pensez que 1 personne sur 100 ou sur 1000 acquiert soudain une capacité supra-normale. Voler, lire dans les esprits, déplacer les métaux par la pensée, se dédoubler, influer sur la chance etc. Vous avez vu X-Men, non? Vu l’état de nos connaissances scientifiques, ça demande encore une fois une influence extérieure. Pourquoi, comment, allez savoir.</p>
<p>Et enfin<br />Une évolution soudaine des mentalités humaines? Soit une remise en cause de chacun d'entre nous, soit une évolution inattendue de nos instincts, soit une disparition de nos sentiments. Je crois que ces possibilités méritent plus d'explications.<br />La remise en cause est à la fois la plus probable et la moins probable des évolutions. Plus probable parce qu'elle ne demande aucune intervention extérieure, aucun tour de magie. Moins probable parce que la remise en cause n'est vraiment pas le poins fort des humains. Mais bon, on ne sait jamais.( Perso, j'en doute vraiment.)<br />L’évolution inattendue de nos instincts. Par exemple, remplacer la course après le pouvoir par la course après la connaissance dans les esprits de tous les humains. Ou réduire la propension de chaque humain sur terre à l’égocentrisme. Augmenter la compassion, diminuer le sadisme, etc. Le problème c'est que là, on part sur une influence extérieure. Un ou plusieurs formes de vie supérieures, capables d'agir sur notre mental. Soit invraisemblable, soit effrayant.<br />La disparition de nos sentiments. Ce n'est pas le fait de vivre sa vie sans sentiments. Ça serait plutôt une soudaine remise à zéro des compteurs. Haine, amour, amitié, pitié, dégout, etc. Vous connaissez des personnes, mais vous n'avez plus de sentiments. Vous connaissez leurs habitudes, leurs envies, leurs qualités, leurs défauts, mais il n'y a plus rien derrière. Plus de sentiments associés. A chacun de reconstruire ses sentiments pour reprendre une vie "normale". Nouveau coup de foudre? Séparation? Rapprochement de personnes qui se détestaient à cause d'un mauvais départ? Là encore, c'est soit invraisemblable, soit terrifiant. (Je me demande combien de personnes arriveraient à ne pas se suicider.)</p>
<p>En fait, il y a énormément de possibilités pour "La fin du monde". Il est 8h30 en France le 21/12/2012 et aucune ne s'est encore produite. Pour tout vous dire, je suis un peu déçu. </p>Remplacement et customisationurn:md5:2aa2093d44b68decb37262fc638de5ff2011-01-13T18:06:00+01:002011-01-13T18:08:13+01:00TarValanion TolliniionGeneralGeekMe Myself and IMode et habillageSF et FantasyVie<p>Récemment, je me suis fait lâcher. Mon compagnon de plusieurs années m'a lâchement abandonné alors que nous faisions un tour en ville. Ça faisait plus de 6 ans que nous étions ensemble, lui et moi, et je l'aimais bien.</p> <p>Mais quand le plastique qui tenait la sangle s'est éclaté en 2 morceaux, j'ai compris que mon sac ne me soutiendrait plus et que tout était fini entre nous deux. Je l'ai posé dans le coffre de la voiture, et rentré à la maison, je l'ai vidé et abandonné.</p>
<p>Ça aurait pu se finir là. Mais je me retrouvais à la fois bien nu et bien encombré sans sac. Comment allais-je transporter mes badges / livres / chargeurs / iphone / écharpes / gouters / appareils photos qui m'accompagnent quotidiennement. Il me fallait un sac (un peu) classe et très utile. Et c'est là que je me suis souvenu de <a hreflang="en" href="http://www.thinkgeek.com/">ThinkGeek</a>.</p>
<p>ThinkGeek, c'est un site qui vend des objets plus ou moins quotidiens mais avec toujours une petite référence geek (Informatique, séries télé, cinéma, jeux de rôles, etc...) Et Sur leur site, les gens de ThinkGeek vendent exactement ce qu'il me fallait : <a hreflang="en" href="http://www.thinkgeek.com/computing/bags/aaa5/">the Bag of Holding</a>.</p>
<p>Là, si vous n'avez jamais joué à un jeu de rôle, il doit vous manquer une référence. C'est quoi un Bag Of Holding?? A la base, comme son nom l'indique, c'est un sac. Mais un sac particulier, puisqu'il est plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur. Cherchez pas, c'est magique. On peut donc y faire rentrer des objets plus grands que lui même. Et surtout, tous les objets mis dans ce sac ne pèsent plus rien. Très pratique quand on est pas un guerrier super-musclé. Les anglophones peuvent aller lire la <a hreflang="en" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Bag_of_holding">description complete du Bag of Holding</a>.</p>
<p>Bon, évidemment, le sac vendu par ThinkGeek n'est pas vraiment magique et n'est pas plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur, mais il contient pas mal de poches et compartiments qui ont tendance à se replier les uns sur les autres quand ils ne sont pas utilisés. A vide, il n'a l'air de rien, mais bien rempli, il contient beaucoup.</p>
<p>J'ai donc passé ma commande (avant d'apprendre que ma voiture allait tomber en panne) sur internet avec livraison via UPS (et pas <a hreflang="en" href="http://www.tarvalanion.net/blog/index.php?post/2010/07/26/Test%C3%A9-pour-vous">DHL</a>), je suis passé en mode "<a hreflang="en" href="http://xkcd.com/281/">Awww, still in Memphis</a>" et j'ai récupéré mon colis 4 ou 5 jours plus tard. J'en suis très très content. Il est plus solide que l'ancien, que ce soit au niveau des sangles ou de la toile elle-même. Il a un style classique et esthétique. Bref un sac tout à fait convenable. Mais il manquait un petit quelque chose. Une petite touche personnelle. une petite customisation.</p>
<p>J'ai donc ressorti de mon tiroir mon kit de broderie (composé d'aiguilles à coudre, de pelotes de fil et d'un dé) et j'ai fait subir à mon nouveau sac la même opération qu'à l'ancien. Il arbore maintenant un petit raimbow flag sur la face avant, juste à coté du plastique. J'ai fait ça au boulot, entre les appels, sous le regard admiratif (et parfois moqueur) de mes collègues. De près, ca donne <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/public/BroderieRainbowFlag.jpg">ceci</a>. Et de plus loin, voilà à quoi ressemble <a href="http://www.tarvalanion.net/blog/public/IMG_3539c.JPG">mon Bag of Holding</a>.</p>