Tranches de vie et tranches de rèves - Valan Universe2024-03-18T17:24:17+00:00TarValanion Tollinionurn:md5:247347ed09f44efd9747bc523900733eDotclearAme Armée, le making-ofurn:md5:a5ce977375d69b50b6edb3d61bfb69f02007-09-23T20:22:00+02:002007-09-23T19:24:18+02:00TarValanion TolliniionValan UniverseBlogMe Myself and IQuestionsTextes<p>Dimache dernier, je publiais ici une nouvelle du Valan Universe. Ce soir, je vous livre mes explications, mes points de vues, mes ressentis sur cette histoire.</p> <p>Cette nouvelle fait partie du Valan Universe et vient se greffer à l'histoire intitulée "Meurtre Officiel". Je vous livre ici quelques informations sur "Ame Armée".</p>
<p>Déjà, je tiens à dire que ceci est une oeuvre de fiction. Ce n'est pas parce cette histoire a pour sujet le meurtre que je suis pour tuer les gens. Concernant les personnages, toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existés n'est que pure coïncidence. Pour les personnes qui existeraient dans un futur plus ou moins proches, j'espère que ce sera une coïncidence aussi.</p>
<p>Tout d'abord, la genèse. En fait, cette nouvelle a été écrite suite à une chanson découverte à la radio. Il s'agit de la chanson intitulée "Ame Armée", du groupe Ina Ich. Cette chanson raconte l'histoire d'un couple pris dans une guerre et dans des camps opposés. Je trouvais que l'ambiance s'adaptait bien au Valan Universe. Vous pouvez écouter un extrait de cette chanson sur le site du groupe. Et si ça vous plait, achetez leur album.</p>
<p>Cette nouvelle se finit quand même bien plus mal que la précédente. En l'écrivant, je voulais vraiment qu'apparaissent les pires cotés de la Grande Boucherie. Je voulais qu'on ressente les conflits, surtout les conflits moraux. Je voulais faire passer la folie qui peut s'emparer des personnes qui se retrouvent avec un tel objectif. Je voulais vraiment qu'on se dise "Mince, et si ça m'arrivait?" Je ne sais pas si ça s'est bien transmis au lecteur.</p>
<p>J'aurais aussi aimé que le suspens entre les réelles relations des deux protagonistes dure un peu, mais d'après un de mes lecteurs, ce n'est pas le cas. Certes, j'aurais pu écrire une histoire en parallèle sans que les personnes aient de rapports, juste pour montrer la différence de réactions de deux personnes différentes, mais je pense qu'il y aurait eu un quelque chose en moins. Si les deux n'avaient pas été en couple, je pense que le lecteur aurait pu penser "Et alors? Tout ça pour ça?" Et puis, ça ne collait pas non plus avec la chanson.<br />Ceci dit, il parait que après la réflexion "Obligé, ils forment un couple", vient la question "Est-ce que c'est vraiment le cas?" suivi de "Mais comment cela va-t-il finir?" Donc il y a vraiment du suspens dans ce texte, ce qui était quand même mon but. N'hésitez surtout pas à me dire si vous avez ressenti ce suspens jusqu'au bout ou si vous vous êtes rapidement dit "D'accord, je vois comment ça va finir."</p>
<p>Et je n'ai pas pu m'empêcher de mettre une petite point de morale dans ce texte. A un moment (que vous retrouverez facilement), j'avais en tête le tableau de Delacroix "La liberté guidant le peuple", mais à l'envers. Dans mon esprit, je voyais ceci : c'est un homme qui guide. Et ce n'est plus un drapeau qu'il brandit, mais des armes. Une dans chaque main. Le casque militaire et le treillis ont remplacé le bonnet phrygien et la robe jaune. Et l'oeil de celui qui regarde ne se pose plus sur le torse, mais sur un visage à la fois beau et effrayant. Des cheveux blonds tachés de sang. Un sourire éclatant surplombé d'un regard fou. Tout ça pour dire qu'à cette époque, la liberté et la raison ont été remplacées par la violence et la folie.</p>
<p>Je rappelle que si vous vous sentez l'âme d'un écrivain, vous pouvez participer à la vie du Valan Universe. Vous avez reçu le colis du gouvernement et vous voulez raconter votre chasse à l'homme? Vous êtes un membre de zone libre et vous avez vu tout ça de l'extérieur? Vous avez survécu et vous aidez à reconstruire? Racontez nous tout ça!! Venez dans le Valan Universe et racontez nous!</p>
<p>Et sur ce rappel, je clos cette Postface. A vous de vous exprimer. A vous de dire ce qui vous a plu ou pas. A vous de poser les questions qui vous tarabustent. A vous les studios!!</p>Ame Arméeurn:md5:ed6f0c445d4f2e64c8312b175367d3fb2007-09-16T08:33:00+02:002007-09-16T08:33:00+02:00TarValanion TolliniionValan UniverseFictionTextes<p>Le texte qui suit est une fiction qui se deroule dans l'uchronie nommé Valan Universe. Si vous ne voyez pas du tout de quoi je veux parler, vous pouvez lire (et je vous le conseille pour votre comprehension de ce qui va suivre) le fichier pdf intitulé "Meurtre officiel". Le lien vers ce fichier est juste à gauche.</p> <p>La Grande Boucherie fut le théâtre de nombreuses tragédies. C'est l'une d'entre elles que je veux vous raconter maintenant.</p>
<br /><p>Irina a 30 ans lorsqu'elle reçoit le colis du gouvernement. Comme toutes les autres personnes concernées, elle est très choquée par ce que lui demande son pays. Mais, en lisant la lettre, la jeune femme se sent encore plus malheureuse. Seule sa grande volonté lui permet de ne pas tomber dans les pommes. En effet, le nom qui apparaît sur la missive est celui de l'homme qu'elle aime, de l'homme qui partage sa vie depuis près de cinq ans. Heureusement, lorsqu'elle prend connaissance de sa mission, elle est seule dans son appartement HLM. Personne pour la soutenir dans cette épreuve, mais personne non plus pour la gêner ou l'empêcher de faire ce qu'elle croit devoir faire. <br />Irina ne se décide pas tout de suite. Elle aussi est atteinte par la Léthargie. Elle aussi erre dans les rues, réfléchissant à une solution. Elle croit en son pays, en son gouvernement. Elle est persuadée que ce qu'on lui demande de faire est pour le bien de l'humanité. Si la cible était une personne inconnue, Irina aurait agi depuis longtemps, sans hésitation ni remords. Mais là, il s'agit de son amour, de l'homme à qui elle aurait tout donné. Maintenant, elle doit choisir : son devoir ou son amour? Son pays ou son homme? Elle ne sait plus ce qu'elle doit faire. Son cœur balance. Les deux options sont aussi importantes pour elle. Tellement importantes que sa raison même oscille. Un mauvais choix et Irina plonge dans la folie. Heureusement, elle prend le temps, elle ne cherche pas à opter tout de suite pour une action ou l'autre. Et enfin, après un long temps de réflexion, elle choisit. Elle sait ce qu'elle va faire.</p>
<p>Mischahil lui aussi a reçu un colis du gouvernement. Et lui aussi a pour cible l'être aimé. Seulement, Mischahil ne se laisse pas faire. Dès la lecture de la lettre, la colère l'envahit. Pendant quelques heures, le jeune homme se laisse aller à la destruction la plus complète. Heureusement, sa colère refroidit vite. Elle existe toujours, mais c'est un bloc de glace. Et il se sert de cette rage comme d'un support. Il ne se laisse pas toucher par la Léthargie. Il se retrouve dans plusieurs évènements, soit seul, soit accompagné. Il se met en embuscade à la sortie des supermarchés et attaque les clients, parfois suivi de comparses. Il a certes peur, mais pas autant que les autres. Et surtout, chaque fois qu'il ressent sa peur, il repense à la colère envers son gouvernement. Sa colère froide qui lui permet de ne pas s'effondrer. Il se place aussi sur le toit des immeubles et tire au hasard sur les passants. Evidemment, il acquiert ainsi une sorte de renommée, surtout qu'il n'est jamais pris sur le fait. Jusqu'à un certain jour. L'attaque de la caserne est en gestation et certains pensent que les talents de stratège de Mischahil seraient des plus utiles. Ce jour-là, à l'insu de la plupart des habitants, la ville est quadrillée par de nombreuses personnes, dans le but de repérer celui qu'il leur faut. Ceux qui ont déjà combattu avec lui le repèrent facilement et lui transmettent l'invitation. Tout se passe en moins de deux minutes et comme sur du velours. Il accepte rapidement et se retrouve à organiser et à participer à cette opération. Il voit là non seulement un moyen de récupérer plus de matériel, mais aussi un exutoire à la rage qui l'anime.</p>
<br /><p><em>"Et je vais pleurer ta vie que je cueille<br />Ma patrie me décore pour avoir ta mort"</em></p>
<br /><p>Le jour de l'attaque, Irina est chez elle, en pleine réflexion. N'ayant pas pu vraiment dormir, comme chaque nuit depuis des semaines, elle est déjà levée et habillée au moment de l'explosion. Elle se précipite alors vers sa fenêtre, juste à temps pour voir son homme entrer dans la caserne avec le groupe d'attaque. Sans même y réfléchir, elle sort de chez elle et se hâte vers les combats, accompagnée de certains de ses voisins. Elle ne cherche pas à combattre, mais plutôt à rejoindre son amour. Son cerveau est tellement embrumé qu'elle ne sait pas si elle y va pour le tuer ou pour le protéger. Un peu des deux. Elle sait que si quelqu'un doit tuer son amant, ce sera elle et elle seule. Mais doit-elle profiter de l'occasion?<br />Et puis, elle est rapidement envahie par l'exaltation. Elle ne se pose plus de question. Elle n'a plus qu'un but : être avec son homme. Elle le repère facilement et s'intègre à son groupe. En chemin, elle récupère une arme sur le corps d'un militaire malchanceux. Rapidement, elle se retrouve dans l'armurerie avec les autres. Comme eux, elle se charge d'armes. En bandoulière, autour de sa taille, sur ses épaules, dans ses bras. Elle récupère même un casque et un masque à gaz, qu'elle enfile histoire d'être mieux protégée et de pouvoir porter plus de choses. Lorsqu'elle est félicitée par le chef de groupe pour son initiative, elle ne peut que baisser la tête et marmonner. Mais Irina se reprend rapidement, elle finit de se charger et suit les autres. Elle joue des coudes pour se rapprocher du centre du groupe et essayer de se protéger le plus possible des attaques qui pourraient advenir. Ce qui lui permet de s'en sortir sans la moindre égratignure, après s'être assurée que son amant est sain et sauf.</p>
<p>Le jour de l'attaque, Mischahil est en première ligne. Il est un des premiers à entrer dans la caserne. Il est celui qui revendique le premier sang, la première attaque d'homme à homme. Sa haute taille et sa chevelure blonde en font à la fois un repère et un symbole. Bien sur, c'est lui qui mène le groupe vers l'armurerie. Même s'il n'avait pas été le plus qualifié, il n'aurait rien accepté de moins. Et le voilà menant la charge. Rapidement, il se dirige vers l'armurerie, suivi de près par son groupe. Les autres groupes ne l'intéressent pas, ils ne sont que chair à canon, ils ne servent qu'à détourner l'attention des militaires. Dans le bâtiment même, il s'éloigne de son groupe et fouille tout à la recherche d'un objet intéressant. Alors que tout le monde se démène pour en prendre le plus possible, Mischahil privilégie la qualité plutôt que la quantité. <br />A un moment, il se retourne juste à temps pour voir les membres du groupe se diriger vers la sortie. Il ne reste à l'intérieur qu'une ou deux personnes dont une femme affublée d'un masque à gaz. Mischahil s'approche d'elle et la félicite. "Toi au moins, tu ne t'es pas focalisé sur les armes, tu sais voir plus loin que les autres." Il ne reçoit en réponse qu'un marmonnement étouffé par le masque. De toute façon, il s'est déjà éloigné afin de guider le groupe vers la sortie et la victoire.<br />Et il les mène. Bien que surpris par les nouveaux arrivés, non prévus, il sait immédiatement comment en tirer partie. Apres tout, ils ajoutent une nouvelle couche au chaos qui a envahi la caserne. Il en profite donc pour s'éloigner sans trop attirer l'attention. Même si la consigne est de partir sans s'arrêter, sans se faire voir, il arrive que les confrontations soient inévitables. Là encore, Mischahil est présent. Et lorsqu'il retraverse le portail de la caserne, il n'est plus le leader blond de l'attaque. Lorsqu'il brandit son poing droit et l'arme qu'il tient, lorsqu'il lève sa tête couronnée d'or et de sang, il devient pour tous ceux qui le voient l'avatar du combat. Ce jour là, ce n'est plus la Liberté qui guide le peuple, c'est vraiment la Violence.</p>
<br /><p><em>"La guerre réduit les anges<br />En montres qui dérangent<br />En habits kakis<br />Plus rien n'a de prix"</em></p>
<br /><p>Pendant les jours qui suivent, Irina retombe dans son marasme. Certes, elle sait ce qu'elle va faire, certes elle a tous les outils pour le faire, mais il lui manque le courage. Elle a des hauts et des bas. Des moments où elle se morfond chez elle dans le noir et d'autres où elle ne peut s'empêcher de bouger et de s'activer. Encore une fois, elle balance. Il faut dire que l'ambiance de son immeuble n'est pas des plus calmes. Tout le monde a vu ce jour là entre une silhouette armée et masquée, mais personne ne sait vraiment de qui il s'agit. Du coup, chacun surveille les autres avec plus ou moins de discrétion et plus ou moins de sérénité. Irina elle aussi surveille ses voisins. Non pas par peur de la silhouette en question mais plutôt par peur d'être découverte. Et il n'y a rien pour l'apaiser. Elle n'a aucune nouvelle de son homme. Elle a bien essayé de le joindre, mais sans succès. Elle hésite à aller chez lui. Non, en fait, elle n'hésite pas. Elle cherche le courage. Elle sait que si elle fait la démarche d'aller le voir, elle le tuera. Alors, elle se trouve des excuses et elle attend. Au risque à nouveau de perdre la raison.</p>
<p>Pendant les jours qui suivent, Mischahil ne fait plus rien. Il n'a plus envie. Il ne tire plus au hasard sur les passants, il ne fréquente plus les organisateurs de l'attaque. Il reste chez lui. Et enfin, il pense à la mission qu'il a reçue. Il y réfléchit et se demande enfin ce qu'il va faire. Et il prêt à assassiner la femme qu'il a aimée. L'aime-t-il toujours d'ailleurs? Il se rend compte que depuis qu'il a reçu le colis du gouvernement, il n'a eu aucune nouvelle. Il n'a pas cherché à en avoir et a abandonné tous moyens de communication un peu avant l'épisode de la caserne. Comment savoir si elle est encore en vie, encore chez elle? Qu'est elle devenue, elle qui était si calme, si douce, elle qui contrebalançait la nature violente de son homme? Etait-elle assez équipée pour survivre à ces temps intéressants? Pourquoi n'a-t-il pas pensé à tout ceci avant? Quelle folie a pu s'introduire en lui pour lui faire oublier la femme de sa vie? Il n'y tient plus, il doit savoir. Il s'habille, cache une arme ou deux sous son blouson au cas où et sort de chez lui. Il ira à pied, ça lui permettra de méditer encore un peu.</p>
<br style="font-style: italic;"><p><em>"A quoi penses-tu beau-gosse?<br />Dans cette guerre atroce<br />Elle qui nous unit<br />en habits kakis"</em></p>
<br /><p>En arrivant à l'immeuble, Mischahil croise la concierge qui lui ouvre la porte et lui confie les soucis qu'elle se fait pour la jeune fille. Elle lui dit aussi que les fleurs sont une bonne idée.</p>
<p>Au moment où elle entend la sonnette, Irina, en pleine phase d'hyperactivité, est en train de nettoyer une des armes qu'elle a récupérées. Rapidement, elle la glisse sous son pull, à l'arrière de son pantalon et va ouvrir, toute tremblante.</p>
<p>Lorsque la porte s'ouvre, Mischahil arbore un sourire rassurant et brandit le bouquet de roses noires et blanches qu'il a acheté en chemin. Il est heureux de voir sa copine en bonne santé.</p>
<p>Acceptant les fleurs, Irina se calme un peu. Ce n'est pas la police, ni les militaires, ni même une foule hurlante qui vient la chercher. C'est juste son homme, toujours aussi musclé, toujours aussi beau. Elle part vers sa cuisine chercher un vase, comme avant.</p>
<p>Après avoir fermé la porte, Mischahil se retourne pour rejoindre sa mie. Il aperçoit alors accroché à un mur un masque à gaz qu'il reconnaît tout de suite. Il prend alors ses armes et se précipite vers Irina avant qu'elle ne puisse elle-même le tuer. Arrivé dans la cuisine, il lui tire dessus sans hésitation.</p>
<p>L'entendant courir, Irina se retourne, effrayée. A juste titre puisqu'elle a juste le temps de voir les deux colts pointés sur elle avant de sentir six balles lui percer le cœur.</p>
<p>Irina s'effondre, entraînant dans sa chute le vase et le bouquet. Voyant le sang couler et se mêler à l'eau, Mischahil se rend compte de son action. Il pousse alors un hurlement retentissant avant de s'allonger près de sa promise et d'appuyer une dernière fois sur la gâchette, en direction de son propre cœur.</p>
<p>Les voisins les trouveront là, enlacés dans la mort, baignants dans leur sang rouge et couverts de roses noires et blanches.</p>
<br /><p><em>"Mon corps soudain à terre<br />Se tord dans cet enfer<br />Sur moi tu as tiré<br />Moi qui n'ai pas osé<br />Quel sanglant présent<br />De ta part bel amant<br />Une rivière de diamants<br />En forme de balles rouges-sang"</em></p>
<br /><p>Ainsi se finit l'histoire d'Irina et Mischahil, l'une des plus grandes tragédies de la Grande Boucherie</p>
<hr />
<p>Je suis plutot content de ce texte, pour une fois. Les paroles (ce qui est en italique) sont tirés de la chanson "Ame armée" de la chanteuse Ina Ich. Je vous la recommande. Attention, ca decoiffe. Son site est <a hreflang="fr" href="http://www.ina-ich.net/accueil/index.html">ICI</a> et son album eponyme est deja sorti.</p>Bonus track : le making-ofurn:md5:c4fe1590bfbedc77310b70472182e0fd2007-04-16T22:21:00+02:002007-04-16T21:28:18+02:00TarValanion TolliniionValan UniverseBlogLangageMe Myself and ITextes<p>Voila, c'est fini. Hier, vous avez pu lire le septieme et dernier chapitre du Valan Universe. Enfin, je dis dernier, mais rien n'est moins sûr, il se peut que l'inspiration revienne.</p>
<p>En tout cas, j'espere que ca vous a plu. J'ai quelques doutes sur mon style, et je suis bien loin d'un Hugo ou d'un Pagnol, mais j'ai enfin ecrit une histoire, à moi, jusqu'au bout. Et j'en suis content. </p>
<p>Dans ce billet, je vais vous faire visiter les coulisses du Valan Universe. Le pourquoi, le comment, les apparitions, etc, etc... Et je vous invite aussi à vous lacher. A me dire ce qui vous a plu, ce qui vous a deplu, ce qui vous a touché, et ainsi de suite.</p> <p>Deja, je tiens à dire que ceci est une oeuvre de fiction. C'est ecrit en haut de chaque chapitre. Ce n'est pas parce cette histoire a pour sujet le meurtre que je suis pour tuer les gens. De même, ce n'est pas parce que c'est ecrit à la premiere personne, que je me vois à la place du personnage principal.</p>
<p>Tout d'abord, la genese. Je suis persuadé, à tort ou à raison, que le probleme majeur de la Terre est la surpopulation, ex-aequo avec la betise humaine. Ete 2005. Apres une longue ballade en montagne, nous prenons le thé avec mon homme, ma prof de dessin, sa fille, une anglaise et un campanois. Au cours de la discussion, nous etions arrivés à peu pres à la meme solution. Evidemment, quelqu'un a sorti un truc du genre "ce qu'il faudrait, c'est une bonne guerre." Je pense qu'il y avait une part de second degré, mais pas completement. De toute façon, vous faites le tour des bars avec cette proposition et la majorité des gens seront d'accord avec vous. Et la majorité a toujours raison, n'est-ce-pas? Ceci dit, la guerre reduit certes la population, mais elle a tendance à detruire aussi les infrastructures. Et puis une bombe ne fait pas de detail. Tandis que dans cette histoire de "meurtre officiel", non seulement les destructions materielles sont assez reduites, mais en plus, tout le monde a sa chance. En fait, la guerre ne me plaisait pas vraiment. Encore une histoire de mecs qui se la mesurent. Bref. J'avais mon point de depart : une surpopulation à reduire. Mais il fallait que ce soit egal. Je ne voulais pas genocider telle ou telle population, je voulais que tout le monde soit concerné. Riches, pauvres, noirs, blancs, grands, petits, etc...<br />J'avais aussi envie de montrer ce qu'on pouvait obtenir en echangeant la liberté contre la securité, mais je suis pas sur que ca transparaisse vraiment dans l'histoire. Ca se retrouve surtout dans le premier chapitre, mais sans ca, tout le reste ne serait pas arrivé.</p>
<p>Mais bon, je voulais pas que ce soit trop morbide non plus. Donc j'ai mis une fin heureuse. Mais si, c'est heureux comme fin. Et puis j'ai mis des clins d'oeil aussi. C'etait marrant, ca m'a plu. Pourrez vous retrouver tous les bloggeurs dont je me suis inspiré? Y'en a qui sont tirés par les cheveux, mais c'est plus rigolo comme ca.</p>
<p>Ya quelque chose qui m'a bien plu aussi, c'est la refonte de la geographie. J'ai bien aimé refaire les grands pays. J'ai bien aimé delimiter les zones libres et choisir leurs emplacements.</p>
<p>Mais bon, je n'ai pas reussi à tout faire tout seul. J'ai eu de l'aide. Samantdi et Sekhmet m'ont relu et donné leur avis. (Oui, j'ai demandé à des enseignants.) Et puis surtout, j'ai eu beaucoup de conseils du Citadin. Il m'a bien aidé sur les concordances de temps, fautes de styles et invraissemblances. Pratiquement une heure au telephone à discuter de ci et de ça. Je ne l'ai pas toujours ecouté, mais il a tojours été de bon conseil. Je remercie donc ces trois personnes pour leurs conseils</p>
<p>Et sur ces remerciements, je clos ce billet bonus. A vous de vous exprimer. A vous de dire ce qui vous a plu ou pas. A vous de poser les questions qui vous tarabustent. A vous les studios!!</p>
<br />
<p>PS : Ah, j'oubliais!! Si vous vous sentez l'ame d'un ecrivain, vous pouvez participer à la vie du Valan Universe. Vous avez reçu le colis du gouvernement et vous voulez raconter votre chasse à l'homme? Vous etes un membre de zone libre et vous avez vu tout ca de l'exterieur? Vous avez survecu et vous aidez à reconstruire? Racontez nous tout ca!! Venez dans le Valan Universe et racontez nous!</p>Chapitre 7urn:md5:8f04373084c33cf3ed5933f58188da962007-04-15T12:00:00+02:002007-04-15T12:00:00+02:00TarValanion TolliniionValan UniverseFictionTextes <p>Quel travail? En fait, nous étions devenus
une force à Besançon; une force pacifique et aidante. Avec le matériel récupéré
de ci de là, nous avions reconstruit quelques ordinateurs qui nous permettaient
de regrouper des informations. En particulier, qui était encore vivant et où.
Nous savions aussi où trouver certaines ressources. Et s'il nous manquait
quelque chose, nous pouvions l'échanger à quelqu'un d'autre contre ces infos ou
de menus travaux. Rapidement, nous avons mis en place un système de
communication avec le reste du monde. Apres tout, les satellites étaient
toujours là. Et bien laissez moi vous dire que le réseau était vraiment rapide.
Aucun encombrement. Bon, c'est sur, plus grand chose à visiter non plus. La
plupart des sites et des services avaient disparus, soit par manque de
personnes pour s'en occuper, soit à cause de la destruction du matériel. Alors
que dans les années auparavant, trouver une info utile dans le cyberespace
relevait de la recherche d'un grain de sable bleu dans un jardin japonais
blanc, maintenant, trouver une info relevait plus de la recherche d'un insecte
spécial dans le Sahara. En fait, à part nous et nos trop rares équivalents, on
ne pouvait rencontrer sur le Réseau (ou ce qu'il en restait) que les habitants
des zones libres. Zones qui était maintenant pratiquement libres de fait. Si
leurs frontières n'étaient pas ouvertes, c'était uniquement pour éviter que la
folie n'y pénètre (et, dans certain cas, parce que leurs habitants souhaitaient
rester entre eux). Utilisant les connexions sans fil et les satellites, un
réseau avait été créé. Ce réseau regroupait tous les gens qui, comme moi,
préférait récupérer des infos et se débrouillaient pour avoir cette occupation
sans s'inquiéter du reste. Je me greffai au réseau et devint ainsi LA source d'informations
de ma région. Un des adolescents à ma charge se proposa même pour remettre en
fonction l'émetteur radio de la ville. Il avait déjà démontré à maintes
occasions qu'il était indépendant et digne de confiance. Comme les choses s'étaient
petit à petit calmées, il eut mon autorisation pleine et entière. A ma grande
surprise, ils partirent à deux, main dans la main. Je les ai regardés
s'éloigner, longues jambes couvertes de collants roses et lourde cape noire.
Apparemment, elle comptait lui apprendre à chanter.</p>
<p>Quelques jours plus tard, dans la matinée,
il revint m'annoncer sa réussite. Je réglai ma radio sur la fréquence qu'il
m'avait indiquée et entendis la voix de son amie annoncer le lancement des
émissions. Dès l'après-midi, j'envoyais les autres jeunes dans les rues de la
ville afin de transmettre l'information. Même si mes jeunes ne me signalaient
plus de décès, ni de destructions, les gens n'osaient pas trop sortir. La
plupart d'entre eux restaient cloitrés chez eux, vivant sur leurs réserves et
sursautant au moindre bruit. Mais la remise en fonction de la radio permit de
remettre un peu d'espoir dans le cœur de tous. Les gens commencèrent alors à ne
plus avoir peur et à sortir de chez eux. Les radios et chaînes hi-fi
abandonnées au début de la
Grande Boucherie furent ressorties des greniers. Bien sûr,
toutes ne marchaient pas, pour cause d'usure ou de coups violents. Ceux qui
savaient s'y faire les récoltaient, les démontaient et se servaient des pièces
détachées obtenues pour en recréer d'autres. Tout le monde n'avait pas son
récepteur, mais comme l'électricité restait un bien rare, ce n'était pas trop
gênant. Au contraire, cela permettait aux gens de se regrouper, de se
rencontrer. Chaque soir, à la tombée de la nuit, ceux qui avaient un récepteur
en état de marche accueillaient leurs voisins moins fortunés et tous se
penchaient autour du poste pour écouter les dernières nouvelles. Ces nouvelles étaient
celles que j'arrivais à recueillir, soit par le réseau, soit par le bouche-à-oreilles
local. Grace à cela, la vie commença à reprendre son cours. La radio annonçait
par exemple la venue de tel ou tel agriculteur ou les échanges que certains souhaitent
conclure. La vie reprenait son cours. Les echanges et communications reprenaient.</p>
<p>Et enfin, petit à petit, les
zones libres s'ouvraient et leurs habitants rejoignaient le reste du monde. Eux
n'avaient rien perdu. Ils allaient pouvoir nous aider à réparer le monde, à
faire le bilan, à reconstruire nos vies.</p>Chapitre 6urn:md5:f6a787e3aefb5f307d3513723d5437402007-04-08T12:00:00+02:002007-04-08T12:00:00+02:00TarValanion TolliniionValan UniverseFictionTextes <p>Combien
d'immeubles ont ainsi été détruits? Combien de maisons se sont
écroulées? Combien de trains ont déraillées? Combien de voitures ont
été embouties lors des carambolages délibérés? Combien de bus remplis
de personnes âgées ont été brulés? On a rapidement perdu le compte.
Surtout au début où chacun faisait attention de ne pas faire partie du
nombre. Pourtant, le nombre de mineurs victimes de ces "accidents" est
resté minime; pratiquement nul, même. Apparemment, l'intellect
collectif avait bien compris l'importance de la nouvelle génération. A
tel point que certains étaient prêts à tout sacrifier pour sauver des
enfants et des adolescents. Bref, la Grande Boucherie
atteignit son but : diminuer la population. Les seules personnes qui
restèrent à l'abri furent les habitants des "zones libres" et ceux du
continent africain. Même les politiques qui s'imaginaient intouchables
déchantèrent vite. Beaucoup de personnes les tenaient pour responsables
de ce qui se passait. A tort ou à raison mais, en tout cas, la classe
politique fut décimée. Nombre de ses membres louèrent les services de
gardes du corps; mais, au mieux ces derniers laissaient passer les
attaquants, au pire ils se retournaient contre leurs employeurs. Ce fut
un message clair et unanime en direction des politiques présents et à
venir : plus jamais ça!! Les grands ordinateurs des gouvernements
centraux furent eux aussi détruits. Nous étions maintenant libérés de
la surveillance des puces.</p>
<p>Quant
à moi, j'avais réussi à survivre. Comment? En évitant les personnes et
les endroits dangereux; en me préparant physiquement, en faisant
attention à tout et surtout avec énormément de chance. Personne n'a pu
survivre à la Grande Boucherie
sans une grosse dose de chance. J'avais rapidement appris que Roger
Matthieu avait péri en voulant sauver les enfants pris dans l'incendie
de la barre d'immeubles voisine. Il continuait à faire des
allers-retours lorsque l'immeuble s'est écroulé sur lui. Le destin est
assez cruel pour qu'on se rende compte qu'il ne restait plus personne
dans l'immeuble au moment de la mort de Roger. Il était devenu un
héros. Voila qui m'enlevait une épine du pied. Je n'avais plus à
batailler avec ma conscience pour savoir ce que je devais faire. Je ne
pouvais décemment pas tuer un tel héros, sans parler du fait qu'il
était déjà mort. Alors je m'occupais. Je m'occupais et surtout
j'observais.</p>
<p>Certes
j'habitais une petite ville et les réseaux d'informations n'étaient
plus très fiables, mais ce que je voyais ici équivalait à ce qui se
passait ailleurs, au moins dans le reste de l'Europe. Au début de la Grande Boucherie,
le chaos s'est installé. Il a enflé et enflé jusqu'à ce que la plupart
des survivants perdent leur place. Les ouvriers, les techniciens, les
employés de services n'avaient plus d'emploi, faute de demande, de
collègues et/ou de matériel. Par contre, les agriculteurs, les
épiciers, les bouchers, tous les métiers liés à la nourriture devinrent
très important. Idem pour le corps médical et les petits artisans.
Certaines professions, comme les tisserands, les tailleurs ou les
meuniers, refirent leur apparition. Au début, les professions
intellectuelles diminuèrent. Il faut dire que la plupart d'entre eux
n'étaient pas physiquement des mieux armés pour survivre à ce genre
d'épreuve. Mais au fur et à mesure de la disparition des parents, on
fit de nouveau appel à eux pour s'occuper des orphelins. Suite à une
demande d'une amie enseignante, j'acceptai moi-même de m'occuper de
certains parmi les plus indépendants en échange d'un logement dans le
bâtiment de la médiathèque. En plus de récupérer un logement agréable
et pratique, je voulais continuer l'œuvre de mon ami bibliothécaire.
Lui non plus, il n'avait pas survécu. L'explosion de la synagogue lui
avait été fatale. Pendant un moment, je ne me préoccupais plus du tout
du monde extérieur et me focalisais sur l'éducation des jeunes à ma
charge. Bien sur, je n'avais aucune formation, ni aucune expérience sur
la façon de s'occuper d'enfants; surtout d'enfants orphelins. Je
m'occupais plutôt d'adolescents. Et puis, au pire, je pouvais toujours
demander de l'aide à l'enseignante qui me les avait confiés. J'évitais
quand même de trop la déranger, elle avait assez à faire avec les trois
gamins dont elle s'occupait. Deux frères et une sœur dont les parents
étaient morts. Eux aussi, ils avaient voulu parler. Mais ensemble. Et
ils étaient partis ensemble.</p>
<p>Pour
en revenir à mes jeunes, je leur apprenais ce que je savais. Ils
m'interrogeaient parfois sur des sujets que je ne connaissais pas et
nous cherchions ensemble les réponses. Parfois les rôles étaient
inversés et c'étaient eux qui m'enseignaient des choses, directement ou
non; sur la manière de gérer un groupe, par exemple. Je
crois qu'ils m'ont aussi réappris à rire. Un jour alors que je leur
demandais ce qui leur manquait le plus, une fille m'a répondu avec
énormément de sérieux : "Regarder les maitres nageurs à la piscine!" Je
n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire. C'était tellement mignon.</p>
<p>Heureusement,
Besançon était une ville moderne et écologique : tous les bâtiments
municipaux avaient été équipés de panneaux solaires et d'isolations
complètes. En plus de cela, mes élèves et moi avions créé une turbine
alimentée par le Doubs. Cette turbine était reliée au bâtiment par les
câbles installés, toujours par nos soins, dans les égouts souterrains.
Nous habitions donc dans un édifice qui, s'il commençait à être un peu
étroit pour notre nombre, n'en était pas moins fonctionnel et surtout
énergiquement autarcique. Ceci fait, nous sommes passés à l'étape
suivante. Maintenant qu'ils étaient à la fois endurcis par leurs
épreuves et préparés par mes soins, j'envoyais les jeunes dans la
ville, avec charge pour eux de ramener tout ce qu'ils pouvaient trouver
d'intéressant : nourriture, armes, vêtements, autres orphelins et
surtout informations. Leurs consignes étaient précises :
</p>
<ul><li>toujours par groupe de trois</li>
<li>en cas de rencontre avec un autre orphelin, abandonner la mission et revenir immédiatement</li>
<li>sécuriser les quartiers proches avant de s'en éloigner</li>
<li>ne pas s'imposer aux autres habitants.</li>
</ul>
J'envoyais ainsi quatre
équipes. Nous étions trois à rester sur place en cas de nécessité. Je
ne m'inquiétais pas vraiment, puisque la population de Besançon avait
vraiment diminué, suite à la fois aux décès et aux exodes dans les
coins perdus du Haut-Doubs.
<p>Je
ne comprenais pas ces derniers cas. Je préférais rester au risque de
mourir plutôt que fuir pour vivre. Et puis tant qu'à risquer d'être
poursuivi, autant que ce soit en ville et non dans une maison perdue au
milieu des forêts et collines du Haut-Doubs. Bien trop effrayant pour moi.</p>
<p>Bref,
je ne m'inquiétais pas. Certes, les jeunes ont eu des aventures, mais
rien d'insurmontable ou de préjudiciable. Ces rondes eurent plusieurs
aspects positifs. Tout d'abord, nos ressources augmentaient; ensuite,
nous nettoyions la ville et enfin, les autres habitants commençaient à
nous connaitre et à ne plus se méfier de nous. Un des jeunes, assez
petit de taille, avait développé le talent de s'entendre avec
pratiquement tout le monde et se retrouvait fréquemment invité chez les
uns et chez les autres. Nous avons été rejoints à un moment par un
homme que j'accueillis avec plaisir. Il avait eu des problèmes avec
l'administration suite à une injustice envers lui et avait du s'exiler.
Mais maintenant qu'il n'y avait plus d'administration, il était revenu.
Il était en ville depuis quelques jours et il avait aperçu mes jeunes
dans les rues. Comme il souhaitait s'occuper à nouveau d'adolescents,
il était venu me voir et me demander s'il pouvait m'aider. Je n'avais
pas encore atteint mes limites, mais je m'en approchais. J'acceptais
son offre avec plaisir, ce qui me permit de me concentrer sur le reste
de mon "travail".</p>
<p><a href="http://www.tarvalanion.net/blog/public/Chapitre6.png" target="_blank"><img style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://www.tarvalanion.net/blog/public/./.Chapitre6_t.jpg" /></a></p>Chapitre 5urn:md5:49aec746c3e65ae88b4e0d733d1eeb6d2007-04-01T12:00:00+02:002007-04-01T12:00:00+02:00TarValanion TolliniionValan UniverseFictionTextes <p>A Besançon,
les meurtres étaient restés discrets : une ou deux attaques à main armée,
quelques piétons volontairement renversés, etc… Mais rien de grandiose. Pendant
un certain temps, tout se déroula derrière des portes closes. Mais tout ceci a
changé le jour où un groupe se décida à attaquer la caserne. Après tout, pour
du 1 contre 1, les objets fournis suffisaient largement. Mais quand quelqu'un a
décidé qu'il n'y a plus rien à perdre et qu'il est temps de ne plus prendre de
gants, il a tendance à utiliser les grands moyens. Et où trouver à Besançon de
plus grands moyens que chez les militaires?</p>
<p>Donc, un
matin de mai, une grande explosion retentit dans toute la ville. Sur le coup,
personne ne sut ce qui se passait, mais dès le lendemain un compte-rendu assez
précis se transmettait de bouche à oreille. </p>
<p>Vers cinq
heures, alors que le soleil n'était pas encore levé et qu'une partie des
militaires dormait encore, un petit groupe s'approcha du mur sud de la caserne.
Discrètement, les membres de ce groupe posèrent leurs pains de plastic sur le
mur puis s'éloignèrent rapidement afin de ne pas se trouver dans la zone de
déflagration. Faire exploser un mur de caserne, c'est un peu comme mettre un
coup de pied dans une fourmilière : le calme apparent est vite remplacé par une
frénésie certaine. En plus, le temps que les ordres arrivent d'en haut, il est
possible d'en profiter. Deux ou trois attaquants étaient restés sur place et
tiraient à l'arbalète sur les militaires sortant du nuage de fumée. C'est bien,
une arbalète, ca ne fait pas de bruit. Et si l'entraînement est bon, il est
possible de faire aussi mal qu'avec un pistolet. Apparemment, le commando
s'était suffisamment entrainé. Ils réussirent à abattre une demi-douzaine de
militaires avant que le flot ne se tarisse. Voyant que plus personne ne sortait
du nuage de poussière et avant que celui-ci ne disparaisse complètement, ils
s'évanouirent dans la nature, leur mission remplie. Car cette attaque n'était
qu'une diversion. Pendant qu'ils attiraient l'attention sur ce coté des
installations, le plus gros de la troupe entraient dans la caserne par la
grande porte de cette manière : Trois d'entre eux, semblant marcher sur le
trottoir comme n'importe quel passant, attaquèrent les sentinelles de garde au
couteau au moment même de l'explosion. Surpris par les deux attaques
simultanées et la vélocité des attaquants, aucun des militaires n'eut le temps
d'appeler ses camarades avant d'être sauvagement égorgé. Le reste de la troupe
surgit alors du fossé et entra par la grande porte. Les trois qui s'étaient
occupés des sentinelles prirent rapidement leur place. Ainsi, au premier coup
d'œil, ce coté-ci de la caserne ne se distinguait pas par rapport aux jours
précédents. </p>
<p>Les autres
attaquants, masqués, se séparèrent : cinq groupes constitués de trois ou quatre
personnes et un grand groupe d'une quinzaine de membres. Chacun savait où il
devait aller. Depuis la restauration d'un service militaire obligatoire pour
tous, tout le monde passait deux ans de sa vie dans une caserne. Comme rien ne
ressemble plus à une caserne qu'une autre caserne, il n'etait pas difficile
d'oublier les differences et de se rappeler des lieux strategiques. Les
premiers groupes avaient pour mission de naviguer dans toute la caserne en
ajoutant le plus possible au chaos ambiant : mini-explosions un peu partout,
attaque rapide et fuite, course poursuite dans les baraquements et autant que
possible meurtres. Il fallait éviter les attaques frontales et les batailles
rangées. </p>
<p>Pendant ce
temps, l'autre groupe devait rejoindre l'armurerie. Là, même si la rapidité
restait de mise, le mot d'ordre était discrétion. Il fallait pénétrer dans le
bâtiment, y récupérer le plus d'armes possible et ressortir. Le tout dans un
temps limité, bien sur. Ce plan n'aurait pas du fonctionner, vu que l'armurerie
est le bâtiment le mieux gardé d'une caserne. Mais c'était le plan. Et tout le
monde sait que les plans ne tiennent jamais au-delà du premier coup. Dès
l'explosion, de nombreux habitants des immeubles voisins se mirent à leurs
fenêtres pour voir de quoi il retournait. Et certains ont donc vu la trentaine
d'attaquants investir la caserne. La plupart n'osait ou plutôt ne pouvait pas
bouger, fascinés par ce qui se passait comme un animal pris dans les feux d'une
voiture. D'autres, moins captivés mais plus prudents, s'éloignèrent des
fenêtres. Et les plus jeunes des adultes virent là une bonne occasion et se
précipitèrent dans l'action. En peu de temps, les militaires se retrouvèrent
non seulement surpris, mais aussi en sous-effectif. Contrairement à ce qui
était prévu, ce qui se passait dans la caserne n'était plus une bataille entre
deux camps mais un ensemble d'escarmouches plus ou moins privées. Pour les
militaires, il n'y avait pas grand-chose de changé, mais pour les autres,
c'était très différent. En effet, les attaquants, ceux qui étaient à l'origine
de l'opération, avaient maintenant de la chair à canon à disposition. Il est en
général assez mal vu de sacrifier ses compagnons de combat. Mais si on a sous la
main d'autres personnes à qui rien n'a été promis, qu'on ne connaît pas et dont
on se moque éperdument, c'est tant mieux. Dans de telles circonstances, tout
est permis. Ainsi, certains n'avaient aucun remords à amener les militaires
poursuivants vers un groupe de personnes fraîchement arrivées et à profiter de
la pagaille pour s'échapper. Apres tout, le but était de récupérer du
matériel et de s'enfuir. Ce que ne savaient pas les retardataires.</p>
<p>Comme je
disais plus haut, ce plan n'aurait pas dû fonctionner, même avec l'aide involontaire
des nouveaux arrivants. Il n'y a que deux moyens pour entrer dans une place
forte : s'y faire inviter par l'ennemi en le trompant ou avoir un converti[1] à l'intérieur
pour ouvrir la porte. Aucune n'est meilleure que l'autre, mais dans ce cas, il
y avait un converti sur place. Le frère d'un des attaquants avait été assigné à
la garde de l'armurerie avec deux de ses camarades. Il se débarrassa d'eux sans
aucun remords et se tint prêt à accueillir les attaquants.</p>
<p>Entre le
converti et les attaquants imprévus, l'opération fut un succès. Peu de pertes à
déplorer, peu de munitions gâchées à se défendre et une fuite grandement
facilitée. Un seul regret : ne pas avoir pu prendre plus de matériel. Mais bon,
une personne, aussi forte soit-elle n'a que deux bras. Ceci dit, il y en avait
assez pour un futur massacre. Et massacre il y eut!</p>
<p>Comme il
fallait à la fois rentabiliser et économiser le matériel, les premières cibles
furent les plus peuplées. La première explosion eut lieu à Planoise. Forcement,
un immeuble de 25 étages dont les fondations lâchent, ça fait des victimes.
Surtout quand c'est une tour et pas une barre. Tout le monde a vu au moins une
fois à la télé une tour être détruite pour reconstruire à sa place. On sait
comment c'est impressionnant. Cela a été pareil. Mais avec des gens dedans. Et
le résultat a dépassé toutes leurs espérances. Du coup, ils ont voulu se faire
plaisir. Apres tout, il y a des bâtiments bien plus marrants à faire exploser
que des immeubles d'habitations. Déjà, le centre d'accueil aux étudiants
étrangers. Bon, lui n'a pas explosé. Il a brûlé. Bien sur, toutes les issues
avaient été condamnées auparavant. Sinon, à quoi bon? Ca n'avait pas été très
dur, vu que l'endroit avait été fortifié un peu avant. Et le problème d'une
place fortifié c'est qu'il est en général aussi difficile d'en sortir que d'y
entrer. Bref, tout a brûlé. Tout et surtout tous. </p>
<p>Ensuite, il
y eut la synagogue et la mosquée. Les deux incidents marquèrent les esprits. La
synagogue parce qu'elle était en plein centre de la ville et à cause de
l'histoire de sa civilisation; la mosquée parce que c'était le premier exemple
d'attaque directe et frontale envers l'islam. Jusqu'alors, les attaques contre
cette civilisation avaient été insidieuses et diffamatoires, plus au niveau de
l'esprit, de la réputation qu'au niveau physique.</p>
<p><a href="http://www.tarvalanion.net/blog/public/Chapitre5.png" target="_blank"><img style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://www.tarvalanion.net/blog/public/./.Chapitre5_t.jpg" /></a></p>
<p class="endcite">[1] : "Un traître est celui qui quitte son parti pour
s'inscrire à un autre ; et un converti celui qui quitte cet autre pour
s'inscrire au vôtre." Georges Clemenceau.</p>Chapitre 4urn:md5:10b6026db0409bfb86f68ef84f2487dd2007-03-25T12:00:00+02:002007-03-25T12:09:00+02:00TarValanion TolliniionValan UniverseFictionTextes <p>Apparemment, je n'étais pas le seul à avoir
envie de marcher. Les rues n'étaient ni plus ni moins remplies que d'habitude,
mais la population n'était pas la même. Pour une fois, il n'y avait
pratiquement que des personnes seules. Presque aucun groupe en vadrouille, ni
aucun couple discutant en amoureux. Par contre, combien de gens seuls, perdus
dans leur réflexion, avançant sans but, sans même regarder où les menaient
leurs pas. Ce fut le premier acte de ce qui fut appelé Mars 53 : La Grande Léthargie.
Pendant deux bonnes semaines, plus personne n'eut goût à rien. Les endroits
consacrés aux loisirs furent désertées, les salles de cinéma étaient vides, les
restaurants périclitaient, les bars devinrent sinistres et l'audimat descendit
en chute libre. Par contre, les rues piétonnes, les parcs et les jardins furent
pris d'assaut. Les bancs publics ne servaient plus aux bécots des amoureux mais
à la mélancolie des désespérés. Un peu comme si chacun voulait être seul mais en compagnie des autres. Un peu comme si chacun voulait être à portée
d'un autre, mais sans vouloir faire le premier pas. L'interdiction de parler
restait encore dans nos esprits. Personnellement, je réfléchissais encore à ce que
je devais faire. Pas à comment, ni à pourquoi. Le pourquoi je le savais, et le
comment viendrait plus tard. Si nécessaire. </p>
<p>En attendant, l'Europe était devenue
léthargique. Et d'après ce que nous en savions, les autres pays subissaient les
mêmes effets. Evidemment, nous ne pouvions en être sûrs, mais, personnellement,
j'étais persuadé que la cause était la même. Les medias n'avaient pratiquement
rien à dire. Rien ne se passait. De toute façon, les journalistes étaient
amorphes, eux aussi.</p>
<p>Mais alors que je réfléchissais, le temps
passait. Et la Grande
Léthargie aussi. Au bout de cette quinzaine de jours, elle
disparut. </p>
<p>Et l'énergie revint. Fini le calme. Les
gens se prirent en main. De différentes façons, cependant. Certains prirent les
supermarchés d'assaut, persuadés que s'ils avaient assez de sucre et de farine,
ils survivraient à tout. Bien sur, ils se trompaient. Déjà les moins rapides se
sont retrouvés devant des rayons vides, obligés de se battre entre eux pour
pouvoir acheter de quoi manger. De plus, des petits malins s'étaient organisés
et tendaient des embuscades aux acheteurs. Parmi ces derniers, les moins
malchanceux repartaient sans provisions. Les plus malchanceux ne repartaient
pas. Pourtant, il y aurait eu assez de nourriture pour tous. Indépendamment de ceux
qui faisaient des réserves. En effet, le nombre de suicidés augmenta fortement,
ce qui réduisit le nombre de bouches à nourrir. Ils étaient sans doute ceux qui
ne pouvaient se résoudre à ôter la vie d'un autre et n'avaient trouvé que cette
solution. Il devait aussi y avoir quelques homicides bien déguisés. Il y eut
quelques surprises parmi les suicides: certains qu'on prenait pour des forces
de la nature tombaient en morceaux, alors que des mollassons notoires faisaient
preuve d'échines des plus solides. Evidemment, les techniques étaient très
diversifiées. : veines taillées, gaz ouvert, gâchettes appuyées, nœuds serrés,
parapets enjambés et tant d'autres. De mon coté, pas de problèmes. Mon
optimisme naturel et ma forte aptitude naturelle à me voiler la face me
permettaient d'envisager une solution plus ou moins heureuse à cette crise.
Bien sûr, je ne pouvais pas ignorer toutes ces morts. Il ne se passait pas un
jour sans que le Doubs ne charrie un cadavre ou deux, et les promenades en
forêt n'apaisaient plus les esprits depuis que les arbres arboraient des
décorations assez macabres. Se retrouver face à un pendu au détour d'un chemin
forestier n'est pas une sensation des plus agréables. Bref, les suicides
s'affichaient au vu et au su de tous.</p>
<p>En parallèle de ces suicides, il y eut
aussi de nombreux décès par arrêt cardiaque. Elles furent attribuées plus tard
à ceux qui avaient voulu parler, ceux qui avaient voulu que l'information soit
répandue. Les puces ne servaient malheureusement pas qu'à connaitre la
localisation des personnes. Et puis, il y eut les meurtres proprement dits.
Alors que les autorités espéraient six mois d'épuration discrète, efficace et
contrôlée, c'est tout le contraire qui arriva. Apres tout, très peu de
personnes sont prêtes à tuer de sang froid. Certains ont donc décidé d'utiliser
la méthode forte. Oui, encore plus forte.</p>
<p></p>
<p></p>Chapitre 3urn:md5:e35290683701bb4cf9432f2daa0b90012007-03-18T12:00:00+01:002007-03-18T12:00:00+01:00TarValanion TolliniionValan UniverseFictionTextes <p>Personne n'a jamais su qui a eu cette idée,
personne n'a su si elle vint d'un puissant ou d'un sans-grade. En tout cas,
elle a rapidement fait son chemin. Et surtout elle a plu à tous. Aucun
gouvernement n'a voulu être à la traine. En six mois, tout était prêt. Le 13
Février 2053, un communiqué fut diffusé sur toutes les chaines de télé, toutes
les fréquences de radios, tous les journaux papier du monde. "Une solution
a été trouvée pour résoudre le problème de la surpopulation." Déclaration
officielle bien sûr mais sans détail.</p>
<p>Et pour cause. Deux semaines après, je
recevais chez moi un colis portant le logo du gouvernement central. De la
taille de deux boites à chaussures empilées, mais bien plus lourd, ce colis
contenait une enveloppe à mon nom et une autre boite métallique à ouverture
codée. Curieux, j'ouvris l'enveloppe et lut la lettre que voici.</p>
<blockquote><p>Gouvernement central d'Europah</p>
<p>Lundi 13 Février 2053</p>
<p> Monsieur,</p>
<p> Vous
êtes certainement au courant des problèmes que rencontre notre monde à l'heure
actuelle. La plupart de ces problèmes peuvent être imputés à une source : la surpopulation.</p>
<p> Comme
annoncé ce jour, nous avons trouvé un moyen de réduire la population. Mais pour
cela, nous avons besoin de VOUS! Vous avez été tiré au sort par l'ordinateur
central d'Europah. Vous faites partie des 50% de la population ainsi choisie
pour effectuer une mission de la plus haute importance. Cette mission est la
suivante. Vous devez trouver Roger Matthieu, électricien indépendant à Besançon
et utiliser les outils contenus dans la boite ci-jointe pour nous en
débarrasser. Le code permettant d'ouvrir la boite est le 42RM39. Toutes les
instructions complémentaires et les réponses aux questions que vous pourrez
vous poser sont contenues à l'intérieur de cette boite.</p>
<p> Cordialement,</p>
<p> Pour
le gouvernement central d'Europah, </p>
<p> Georges
Pascalin</p>
</blockquote>
<p>Pendant longtemps, je suis resté sans rien
faire, la lettre à la main. Que me demandait-on là? Me débarrasser d'un homme?
Moi qui me flattais d'être plus intellectuel que manuel et surtout non violent?
Mes pensées bouillonnaient. Puis je voulus en savoir plus. J'allais avoir
besoin de plus d'information si je voulais comprendre. Posant la lettre sur la
table, je sortis la boite métallique du colis et je l'ouvris. Et là, je fus
obligé de m'asseoir avant que mes jambes ne m'abandonnent.</p>
<p>La boite s'ouvrait en son milieu. Elle
contenait principalement une mousse dans laquelle des emplacements avaient été
découpés. Et dans ces emplacements... des armes. Du moins, c'est ce qu'il me
semblait à première vue. Un revolver, un couteau qui n'aurait eu sa place que
dans la cuisine d'un cannibale, un câble, un petit flacon, un poing américain,
une arbalète de poing, bref l'attirail complet du parfait petit assassin. Et
une liasse de feuilles. Sans doute les instructions et informations promises.</p>
<p>Je pris les feuilles en main et commençais
à lire. Sur la première feuille, les instructions les plus importantes. Et
surtout, la règle à ne jamais transgresser : <strong>Ne parler de ceci à
<ins>personne!!</ins></strong> Tous les moyens de communication
étaient surveillés. Tous les medias censurés. Quiconque essayait de diffuser
l'information encourait la peine capitale immédiate. Un seul cas était exempté
: Il était possible de tout expliquer à la cible avant la mise à mort. Les
règles suivantes étaient simples.</p>
<ul><li>Une personne majeure sur deux avait reçu la même boite que moi. Une cible avait été attribuée à chaque personne. Deux choix avaient donc été effectués : un pour choisir les "exécuteurs" et un pour choisir les "cibles". Ces personnes avaient été choisies complètement au hasard par un programme informatique contenu dans les ordinateurs des gouvernements. La population de départ étant quasiment[1] la même, une personne pouvait être à la fois exécuteur et cible.</li>
<li>Aucune cible n'était au courant du sort qui l'attendait. Afin de faciliter le travail de l'exécuteur, bien sûr.</li>
<li>Les exécuteurs avaient un délai de trois mois pour accomplir leur mission. Au bout de ce délai, si la cible était toujours en vie, l'exécuteur, et l'exécuteur seul, serait puni.</li>
<li>Il n'y aurait d'enquête sur aucun homicide commis sur un majeur pendant ces trois mois. Libre à chacun d'utiliser les outils à sa disposition.</li>
</ul>
<p>J'arrivais à la fin de la première
feuille. Je la retournais. Rien sur le verso. Les autres feuilles? Uniquement
des informations sur le contenu de la boite et la façon de s'en servir. J'y appris
en les survolant que des munitions pour l'arbalète et le revolver ainsi que
différents holsters et un mini-pain de plastic se trouvaient sous la mousse. Le
reste concernait l'utilisation des armes. Rien de plus concernant la
"mission", comme le disait si bien la première feuille.</p>
<p>Je relus tout. Rien de plus qu'à la
première lecture... Bien sûr, les textes étaient pleins de non-dits et de
vérités déguisées, mais il allait me falloir du temps pour trouver tous les
pièges et toutes les ouvertures laissés dans la missive. Je décidais donc
d'aller faire un tour à pied. J'allai en profiter pour faire du repérage, au
cas où. Annuaire et plan. Où Roger Matthieu habitait il? 3 Rue Max Jacob. Très
bien. Je voyais exactement où ca se situait, inutile d'aller voir. Je partais
donc vers le centre.</p>
<br /><p><a href="http://www.tarvalanion.net/blog/public/Chapitre3.png" target="_blank"><img style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://www.tarvalanion.net/blog/public/./.Chapitre3_t.jpg" /></a></p>
<p>[1] Le meurtre gênant moins les officiels
que le suicide, une personne ne pouvait être sa propre cible. Pour chaque
choix, la population des cibles était donc égale à celle des exécuteurs, moins
l'exécuteur lui-même.</p>Chapitre 2urn:md5:0ea2ed7b4900c1c046bc2b161c0f49aa2007-03-11T12:00:00+01:002007-03-11T12:00:00+01:00TarValanion TolliniionValan UniverseFictionTextes <p>Pendant que l'Europe s'installait dans une
sécurité liberticide, le monde continuait de tourner. La science évoluait à
grands pas. Depuis que la nanotechnologie était devenue facilement utilisable,
en 2038, de nombreuses découvertes avaient été effectuées, en particulier dans
les domaines de la médecine et de l'informatique. A taille égale, un ordinateur
de 2040 était 100 fois plus puissant que ceux du début du siècle. Et la
médecine... La médecine, j'en parlerais plus tard</p>
<p>En politique aussi, le petit était utilisé
pour faire du grand. Les accords de libre échange ou de libre circulation ne
suffisaient plus. La plupart des petits pays se regroupèrent pour créer de
grandes puissances. L'Europe des 34 fut transformé en un état fédéral de fait
et de nom. Les pays du Maghreb se regroupèrent pour former un seul état. Les
deux Corées se réunirent et se fondirent dans l'Empire Nippon. Les dragons et
les tigres d'Asie méridionale s'assemblèrent aussi. Les iles d'Océanie furent
absorbées par l'Australie. L'Etat du Centralmerc fut crée par le Mexique, ses
voisins d'Amérique Centrale et les iles Caraïbes. La forêt amazonienne fut
entourée de tous cotés par l'Empire Inca. Malgré la destruction du tombeau de
Lénine (ou peut être à cause de cette destruction) l'URSS se reconstruisit et
récupéra toutes les républiques ayant fait sécession. Le Népal, le Sri Lanka et
le Bengladesh firent leur entré dans la Nouvelle Inde.
L'Arabie devint un état entier s'étalant de l'Asie Mineure au Yémen et de
l'Egypte au Pakistan. Israël s'étendit et récupéra le territoire complet de la Palestine. Les
palestiniens émigrent en Arabie. Yerushalayim et Al-Makkah acquièrent le statut
de villes-états comme Il Vaticano. </p>
<p>Pendant ce temps, les états déjà assez
grands se mettaient eux aussi aux puces. Il n'avait pas fallu longtemps au
digne successeur de G.W. Bush pour y voir son intérêt. L'Empire du Milieu ne
fut pas loin derrière. Apres tout, quoi de mieux pour un état censeur? Et petit
à petit, tous les nouveaux états y passèrent. Bien sur, il restait encore des
"zones libres" comme en Europe. Les déserts par exemple : le Gobi, le
Sahara, le Nadj et l'Outback. Certains pays comme La Nouvelle Inde ou
Israël. Les grandes forêts du Canada et d'Amazonie. Les petites iles de la Nouvelle Australie.
Et bien sur toute la partie du continent Africain situé au sud du Sahara.</p>
<p>Car au meme moment, les états d'Afrique du
sud du Sahara continuaient à bouillir. Guerres civiles, élections truquées,
guérillas, famine, sida et autres maladies gardaient cette région dans un état
de chaos permanent. Ce chaos était bien sûr soigneusement, bien que
discrètement, entretenu par les pays "développés". Apres tout, il
faut bien quelqu'un pour acheter les armes. Mais tout ceci empêchait les
africains de construire quoi que ce soit de durable.</p>
<p>En effet, tous ces
grands états ne pouvaient plus être gérés uniquement par des humains. Alors de
gros ordinateurs furent créés. Ils permettaient de calculer, de vérifier et de
recalculer. Ils ne furent pas dotés d'une intelligence artificielle. Pour
plusieurs raisons : d'abord parce qu'il n'y avait jamais eu de résultats
satisfaisants de ce coté, ensuite parce que aucun politicien ne souhaitait être
remplacé, fusse par une machine, et surtout parce que personne n'aurait accepté
de programmer un telle AI.</p>
<p>Mais les ordinateurs étaient là. Et ils
pouvaient faire pratiquement tout ce qui leur était demandé. Non seulement, ils
contenaient tout le savoir de l'humanité, mais en plus, ils avaient toutes les
informations sur toutes les personnes abritant une puce.</p>
<p>Pourtant, des personnes, il y en avait.
Depuis l'évolution de la médecine, l'espérance de vie moyenne dans la plupart
des pays dépassait les 100 ans. Moi-même, à l'heure où j'écris, j'ai plus de 90
ans. Et je ressemble à mon père. A l'époque où il en avait 60. Nous mourrions
moins. Ou plutôt, moins vite. Par contre, nous naissions toujours aussi
rapidement. Ce qui a entrainé une surpopulation. Déjà, au début du siècle, nous
étions 20% de la population à nous partager 80% de la richesse planétaire.
Alors après... Plus de guerres, pratiquement plus de meurtres, pratiquement
plus d'accidents mortels... Tellement de survivants, tellement de vivants
aussi. Et de plus en plus d'oisifs, forcés pour la plupart. Heureusement que
les dirigeants arrivaient à les occuper. Jamais l'expression "panem et
circensis" n'avait trouvé une meilleure application. Cependant, il restait
quand même des problèmes. Le manque d'emplois, le manque de logements, le
manque de nourriture. Il fallait trouver une solution... </p>
<p>Et quelqu'un l'a trouvée.</p>
<p><a href="http://www.tarvalanion.net/blog/public/Chapitre2.png" target="_blank"><img style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://www.tarvalanion.net/blog/public/./.Chapitre2_t.jpg" /></a></p>Chapitre 1urn:md5:8b83b76a2dbeb1b8d1482ada1877b0582007-03-04T12:00:00+01:002007-03-04T12:00:00+01:00TarValanion TolliniionValan UniverseFictionTextes <p>Le 25 Juin 207X</p>
<p>Si j'écris aujourd'hui ce texte, c'est dans
l'espoir que quelqu'un le lira un jour. En effet, ce texte est la vérité sur le
grand génocide des années 2050. J'ai peur de ne pas survivre encore longtemps
et je ne veux pas que la vérité disparaisse.</p>
<p>Je me souviens de ce qui a provoqué et
surtout permis tout ca. Bien sur, on ne peut pas dire que tout ne vient pas de
là, mais s'il ne fallait retenir qu'un début ce serait celui-là : la révolution
de 2005/2006. À l'époque, les medias avaient annoncé la raison officielle des
premières émeutes : la mort de deux jeunes de banlieue fin Octobre. La plupart
des gens de ma génération se souviennent des incidents qui en ont résulté. Mais
bien que le calme soit revenu, le feu couvait encore. Il suffit d'une étincelle
pour que les troubles recommencent au printemps. Plusieurs mois après le retour
du calme (ou sa réimposition, devrais-je dire), l'Etat mit en place un système
permettant de faire en sorte que ces actes ne se répètent jamais.</p>
<p>Bien sur, tout le monde a été surpris par
la mesure proposée. Pourtant, l'élection de Nicolas Sarkozy comme Président de la République et son choix
de Philippe de Villiers comme Premier Ministre auraient du nous préparer à
toutes les lois liberticides. Le fait est que, en quelque mois, non seulement
toute la population était fichée, mais en plus, chacun était surveillé et
contrôlé dans ses moindres faits et gestes. Cette surveillance était rendue
possible par l'installation d'une puce électronique dans la nuque de chacun
d'entre nous. Certains ont essayé de résister, mais ils n'étaient qu'une
minorité qui fut vite écrasée. Expatriés ou tués par les policiers en
"légitime défense", les premiers servirent d'exemples. Les suivants
furent moins enthousiastes. Mais la majorité des Français était d'accord avec
les "puces". Pour certains, la mise en place du dispositif signifiait
la fin du chômage, de même que les grands chantiers américains préconisés par
Keynes. Pour d'autres, cela permettait de garantir l'ordre et la sécurité.
D'autres encore n'avaient pas conscience de ce que cela signifiait. Forcement.
Déjà, une connexion wifi d'un bout d'une pièce à l'autre fonctionnait une fois
sur trois. Alors surveiller une personne par ondes, ca ne pouvait pas
fonctionner.</p>
<p>Sauf que cela a fonctionné. A la grande
surprise du commun des mortels, beaucoup d'enquêtes furent facilitées par ces
puces. Plus vraiment besoin de flagrant délit puisqu'il était possible de
savoir qui était où à n'importe quelle minute du jour ou de la nuit. Mais
personne ne s'inquiéta. Du moins, personne ne dit rien. </p>
<p>Les plus virulents, les plus malins, ceux
qui avaient vraiment compris avaient déjà disparu. Il ne restait que les
bienheureux inconscients ou les malheureux lâches. Quelques expatriés tentaient
d'apprendre au monde ce qui se passait, tentaient de faire prendre conscience
aux humains de cette "violation de la liberté". Mais ca ne prenait
jamais. Les gouvernements voisins avaient eux aussi vécus des émeutes dans leurs nations et envisageaient de
suivre l'exemple de la
France. Quant au vulgus pecum : il ne voyait rien. Pas de
violence, pas d'appel à l'armée, pas de fraudes aux élections, pas de putsch.
Et puis, la France
avait toujours été et restait encore le "Pays des Droits de l’Homme".
Et petit à petit, les puces s'étendirent. Le Royaume-Uni, d'abord. Puis le
Benelux, qui n'était plus qu'une seule nation. L'Allemagne, aussi. Et surtout
le Vatican. Apres ces deux derniers, toute l'Europe bascula. </p>
<p>Certains essayèrent encore de résister. Les
plus valeureux, les plus indépendants, les plus régionalistes eurent gain de
cause. Des "zones libres" furent créées pour eux. Zones de non-droit
plutôt. Ces régions étaient bien délimitées. Une fois que ceux qui voulaient
vraiment y entrer, et uniquement eux, y étaient, elles étaient complètement
fermées. Quasiment hermétiques. Seul lien avec le reste du monde : l'internet.
Ces zones étaient soit petites et nombreuses, soit rares et étendues. En
France, il y avait le Pays Basque, la
Corse, le Finistère et une partie de l'Aubrac. L'extrémité de
l'Ecosse et le Connemara pour les iles
britanniques. Le nord du Cercle Polaire pour les Scandinaves. La Sibérie bien sur. La Sicile et la pointe de la botte
italienne. L'Aragon en Espagne (Aragon qui prit alors le nom d'Occitanie en
Exil). Les iles du Danemark, hormis les 2 grandes, bien sur. Dans certains
pays, ces zones n'existaient pas. Et pourtant... Ce sont elles qui ont sauvé
l'humanité, je pense.</p>
<p>Chaque pays surveillait ses ressortissants
de manière ferme mais juste. Les puces et leurs moyens de détections étaient
propriétés de l'Etat. Aucun particulier, aucune entreprise n'avait le droit
d'utiliser ou même de posséder un seul équipement capable de détecter ou
contrôler les puces.</p>
<p><a href="http://www.tarvalanion.net/blog/public/Chapitre1.png"><img style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="http://www.tarvalanion.net/blog/public/./.Chapitre1_sq.jpg" /></a></p>