Tranches de vie et tranches de rèves - Management branquignole, chapitre 1 - Commentaires2024-03-18T17:24:17+00:00TarValanion Tollinionurn:md5:247347ed09f44efd9747bc523900733eDotclearManagement branquignole, chapitre 1 - 240-185urn:md5:3eaaa9c4710f11ee7f6776caa60619432014-03-30T17:43:28+02:002014-03-30T16:43:28+02:00240-185<p>Par où commencer…</p>
<p>Déjà, il manque un fond jaune derrière le billet quand on n'a pas rédigé de commentaire, ce qui fait que sous Chrome et Android, le noir sur fond rouge foncé fait saigner un peu des yeux.</p>
<p>Ensuite, je suis un ancien collègue de Tarvalanion. Je faisais du support à des lusers qui ne juraient que par Oueurde et Ekselle. Conrairement à lui, je suis resté dans cette boîte soi-disant « rapide ».</p>
<p>En 2012, j'ai été déplacé à un service qui faisait en gros de la supervision de serveurs à distance, de l'administration réseau et système et de la création de lignes ToIP. Un support N1, qui était supposé devenir à terme un support « N1+ ».</p>
<p>Sauf que la formation consistait plus ou moins à se la carrer dans le fion et à attendre que les N2 usent de leur bonne volonté pour faire du « transfert de compétences ». Ajoutons à cela un manager qui est l'incarnation du Pointy Haired Boss de Dilbert, et vous avez un joli tableau. D'ailleurs j'ai fait un burn-out à la fin de l'année 2012, faut-il y voir un lien de cause à effet ? Je ne peux le dire, les entreprises usant de leur influence et de la loi pour veiller au bon ordre des choses.</p>
<p>En 2013, Slow rachète une SS2I qui avait une antenne sur Grenoble. Le grand manitou de la région Sud-Ouest ne cachait pas sa volonté de faire fermer le service. Les managers de Grenoble, forts de leur nouvelle maison, se sont mis à descendre les managers et à pointer du doigt la mauvaise gestion des managers de Slow. Si bien qu'à Toulouse, l'activité baissait et celle de Grenoble croissait.</p>
<p>Puis l'activité se faisait de plus en plus rare. Notre manager court-circuité dans le processus de recrutement. Et puis ce qui devait arriver arriva : la fermeture du service programmé. Mais pas par des licenciements secs, non. Slow l'a fait une fois, les prud'hommes leur ont gentiment rappelé l'existence du code du Travail derrière. Une multitude de ruptures conventionnelles de contrat. Seule la partie « gestion de lignes ToIP » subsiste, mais avec la moitié des clients en moins.</p>
<p>Janvier 2014. Nous ne sommes plus que 4. Notre salaire net baisse à cause de la cotisation à la mutuelle qui triple, un DRH qui use de tous les prétextes pour ne pas pallier cette baisse. Une activité au ras des pâquerettes. Un manager aux abonnés absents, préférant se consacrer à ses nouveaux bébés de help desk plutôt qu'à notre service. Un manager qui nous planifie des entretiens annuels, mais comme se profile la fusion des trois entités informatiques de Slow, il a reçu l'ordre de ne rien nous dire. Donc on tourne en rond comme des cons, étant obligés de passer nos journées sur Toitube entre deux tickets qui tombent sporadiquement.</p>
<p>Et puis la nouvelle tombe. Fin février, je décide de demander les modalités de rupture conventionnelle. Ces fils de pute de la RH avaient en fait quasiment pré-rempli le formulaire CERFA, il ne restait plus que ma signature. J'ai signé.</p>
<p>Et je ne regrette pas. Quand on est payé à peine dix euros de plus que le SMIC après presque trois ans d'ancienneté et qu'on a l'impression d'avoir stagné, voire régressé, il est temps d'aller voir ailleurs. Sauf que le marché du travail en informatique est bouché. Qu'à cela ne tienne, une formation de responsable réseau fera l'affaire. Je serai payé le SMIC, mais je saurai pourquoi.</p>
<p>Ce que nous subissons Tarvalanion et moi, c'est juste la vision court-termiste des entreprises, qui organise au jour le jour, et qui ne font absolument rien pour s'assurer une vision pérenne. Ne comptez pas sur les gouvernements successifs pour imposer à ces entreprises quoi que ce soit. La liberté d'entreprendre a été pervertie en une sorte d'autoritarisme des entreprises privées, et le seul droit qui nous reste, c'est celui de la fermer.</p>
<p>Triste monde tragique.</p>